Caouënnec au XIXème siècle


    Caouënnec est commune indépendante depuis la Révolution, paroisse autonome depuis 18041

 

La commune vue des historiens et géographes du XIXe siècle :

    Vers 1837, Fréminville dans "Antiquités de la Bretagne: Côtes du Nord" nous raconte son voyage entre Tonquédec et Tréguier en passant par le «hameau de Coënec» qui ne lui offre «aucun objet digne de remarque»; par contre il trouve au hameau de Coat-Loury un ancien manoir «consistant en un simple corps de logis flanqué d'une tourelle », habitation modeste mais noble2.

    En 1843, A.Marteville et P.Varin, les continuateurs d’Ogée, donnent : «superficie totale 551 hectares 9 ares dont les principales divisions sont : terres labourables 429, prés et pâtures 40, bois 7, landes et incultes 41, superficie des propriétés bâties 4 ; constructions non imposables 29, constructions diverses 126, moulins à eau (au nombre) de 4 (Cosquer, deux à Coat-Loury, Run-an-Goff). L’ancien château de Coat-Loury est en ruines ; on cultive aujourd’hui sur ses débris ; la seule chapelle qu’il y eut en Caouënnec était celle de ce château. On exporte des céréales et du lin dans les communes avoisinantes, et des bestiaux pour la Normandie. Beau point de vue en la Lande, en Moguer (Lan Voguer INSEE). La route royale n° 167, dite de Vannes (plus simplement de Guingamp) à Lannion, traverse la commune du sud-sud-est au nord-nord-ouest. Géologie : granite ; il est exploité en divers endroits. On parle le breton»3.

    En 1859, B.Jollivet donne: « la population est de 710 habitants (ce chiffre est sans doute erroné) et la superficie de 550 hectares 09 ares, dont 429 hectares sous terres labourables, 40 sous prés et pâtures, 7 sous bois, 41 sous landes et terres incultes. Caouënnec renferme 152 maisons (semble trop élevé) et les deux moulins de Coat-Lourg (Loury), du Cozquer et de Run-ar-Goff, à eau. Son revenu cadastral est de 11,468 francs 50 centimes et son revenu vrai de 28,670 francs soit 2/5 pour la proportion entre ces deux nombres. Terrain granitique en exploitation en plusieurs endroits…Le Bourg se compose de quelques maisons modernes couvertes en ardoises et de quelques toits de chaume, le tout dispersé çà et là sans symétrie ni plan. L’intérieur des habitations et le costume du peuple accusent une certaine aisance. Maison d’école pour les garçons et pour les filles»4.

    En 1862, Gaultier du Mottay donne : « 648 habitants (il s’agit du résultat du recensement de 1856) sur 551 ha dont terres labourables 416 ha, prés 41ha, bois et taillis 7 ha, pâtures et landes 58 ha, terrains non productifs, non imposés car chemins et rivières 28 ha, 146 maisons, 4 moulins et 4 cafés et cabarets. La commune est traversée par la route impériale n°167 (de Vannes à Lannion) et par le chemin d’intérêt commun n°26 (de Pontrieux à Lannion). On parle le breton. Le territoire de cette commune est élevé, accidenté et médiocrement boisé ; ses terres, assez bien cultivées, sont productives, quoique peu fortes. Sur les bords du Guindy, on trouve de bonnes prairies. Des lieux de Croec’h-Cadec (alias Tachen-Crec’h-Callec parcelle B277 du cadastre napoléonien, près de Kerleou) et de Croec’h-ar-Gosquer (alias Crec’h-Bras-Cosquer parcelle A60 du cadastre napoléonien, près de Cosquer-Huellan), on jouit d’une vue très étendue»5.

NB : la route de Lannion à Guingamp passe entre ces deux points hauts dont le premier porte le château d’eau au XXe siècle.

    Points culminants : le bourg 95m, Le Colun (Colven ?) 103m, Kerliou (Kerleau alias Kerléo ?) 107m6.

 

Evolution de la population à Caouënnec :

    La moyenne annuelle des décès de 1806 à 1899 est de 17; par contre le nombre de décès est très élevé en 1818 (25 décès), en 1851 (25 décès), en 1870 (30 décès), en 1871 (28 décès) et, probablement du fait d’une épidémie de choléra7qui frappe alors la Bretagne, culmine en 1835 à 40 décès dont plusieurs décès dans la même famille8.

    L’évolution quantitative de la population de Caouënnec est donnée par les recensements qui résument dans un tableau les nombres de maisons, ménages et individus9 et par quelques auteurs :

 

Année

Nombre de maisons

Nombres de ménages

Nombre d’individus

Autre Source

1831

 

 

525

10

1843

 

 

618

11

1856

131

132

648

 

1861

133

134

622

12

1866

131

130

630

13

1872

122

130

542

 

1876

131

135

595

 

1881

122

125

548

 

1886

115

122

556

14

1891

115

116

534

 

1896

116

118

523

 

 

NB : En 1867, la population de Caouënnec est de 632 habitants15.

    Ce tableau montre une croissance de la population entre 1843 et 1866 avec une moyenne de 630 habitants, puis une décroissance à partir de 1872 avec une moyenne de 550 habitants ; cette décroissance s’accompagne de la disparition d’une quinzaine de maisons. Les résultats du recensement de 1872 sont singuliers, particulièrement bas; lissée, la courbe résultante montre une décroissance de 1866 à 1896 qui fait perdre 107 personnes (moins 17%) en 30 ans.

 

La vie municipale à Caouënnec :

    Vers 1803, un rapport de l’administration préfectorale traite de l’instruction des maires et des adjoints et précise qu’à Caouënnec « il serait difficile de trouver dans cette commune des hommes assez instruits »16.

    Pourtant au moins deux élèves de Caouënnec ont suivi des études17 :

  •  François Fiblec en classe de 4ème au Collège Diocésain de Tréguier lors de l’année scolaire 1790-1791 (probablement né le 4 avril 1776 à Caouënnec, fils de Françoise et de Renée de Keramborgne, il est plus tard officier d’Etat Civil puis maire de Caouënnec);

  • François Savidan en 4ème au Collège de Tréguier sous l’administration de la ville en 1804.

    Le calendrier républicain est abandonné en 1806.

 

Maires de Caouënnec18 :

  • Rolland Le Bihan est maire de l’an IX jusqu’au 28 janvier 1808,
  • François-Louis Le Fiblec est maire de juin 1809 jusqu’au 1er janvier 1813,
  • Y.Le Bonniec est maire du 7 novembre1813 jusqu’au 8 juin 1814,
  • Yves Le Cloarec maire à partir d’octobre 1815 jusqu’en janvier 1822,
  • Guillaume Anthoine est maire du 2 décembre 1822 jusqu’au 4 juillet 1827,
  • François Le Gros est maire du 20 juillet 1827 jusqu’en aout 1830,
  • J.Le Bonniec est maire du 19 octobre 1830 jusqu’au 18 juillet 1834.
  • François Louis Le Fiblec est maire du 27 juillet 1834 jusqu’au 15 juin 1848,
  • Severin Fiblec est maire du 20 décembre 1848 jusqu’au 29 juin 1852,
  • Jean Martin est maire du 7 février 1853 jusqu’au 18 avril 1858,
  • Hyacinthe Brichet est maire du 15 juillet 1858 jusqu’au 31 juillet 1868,
  • Esprit Le Gac est maire du 21 aout 1868 jusqu’au 18 février 1872,
  • En 1872, dans sa séance du 9 mars, le Conseil Municipal de Caouënnec, nomme François Rouzault maire de la commune, en remplacement d’Esprit Le Gac démissionnaire.
  • François Rouzault est maire du 20 avril 1872 jusqu’au 24 mai 187319,
  • Yves Cossic est maire à partir du 8 septembre 1873 jusqu’au 21 juin 1875,
  • Yves Even est maire du 5 septembre 1875 jusqu’au 14 janvier 1881,
  • René Le Guen est maire du 3 février 1881 et au-delà de 1899.

 

La vie religieuse à Caouënnec :


    En 1801, le Concordat fait coïncider les nouvelles limites du Diocèse de Saint-Brieuc avec celles du Département des Côtes du Nord.

NB : à cette date le nom de Tréguier, diocèse supprimé par La Révolution, ne figure pas dans le nom du diocèse.

    1802-1803 Statistique du Clergé par le préfet Boullé :

  Le Guern Louis-Marc, 64 ans né à Plounévez-Moédec, réside depuis 18 jours à Caouënnec. Autrefois prêtre à Plouégat-Guerrand ; Aujourd’hui desservant, insermenté, déporté, peu connu20 21.

    En 1803-1804, Pierre Le Duff, âgé de 44 ans, desservant de la chapelle Saint-Yves en Minihy Tréguier, réfractaire, déporté à Jesrsey22, est désigné recteur de Caouënnec23 ; il est nommé par Mgr Caffarelli, évêque de Saint-Brieuc, après le Concordat24.

« A Caouënnec, la nomination de Pierre Le Duff, 44 ans, ne soulève pas de difficulté de la part du préfet »25.

    De 1803 à 1807, Jean Le Coz est recteur (curé) de Caouënnec; à noter qu’il est muté à Ploulec’h. Ensuite la paroisse de Caouënnec reste 25 ans (sic) sans recteur du fait de la pénurie de prêtres ; le service est assuré par les recteurs de Cavan, Buhulien, Lanvézéac (sic) et Quemperven26.

    En 1805, le territoire de Lanvézéac est réuni à Caouënnec pour l’aspect religieux27.

    En 1810, le 31 octobre, suite au décret du 28 messidor an XIII (17 juillet 1805), les effets mobiliers de l’église de Lanvézéac sont transférés à Caouënnec après inventaire. Ce libellé « les effets mobiliers » interpelle le lecteur qui se pose la question de savoir si les autels, stalles, statues sont concernés. La lecture de cet inventaire montre que l’église de Lanvézéac contenait alors, en résumé, un meuble avec des objets liturgiques (croix, calices,…), du linge d’autel et une dizaine de livres liturgiques, trois crucifix en bois28, au moins 3 tableaux peints, au moins 12 statues, une chaire à prêcher et un chantereau et des archives dans la salle des archives (au dessus du porche sud). La lecture de cet inventaire conduit à conclure que les autels, les stalles et la table de communion n’ont pas été transférés à Caouënnec car les objets attachés aux murs (autres que chaire et chantereau) semblent exclus de ce transfert et ne font pas l’objet d’un inventaire.

    En mai 1816, la commune de Lanvézéac réclame ce mobilier au préfet ; le vicaire général s’y oppose en disant que Mr Trebouta, recteur de Cavan, dessert Caouënnec depuis le 1er février 1816 et a besoin des (de ces) vases sacrés29.

    Le 21 mai 1820, nait François Le Quéré à Caouënnec ; il est baptisé à Cavan par manque de desservant (de recteur alias curé) à Caouënnec, mais sa naissance n’est pas enregistrée dans l’Etat-Civil ; cette omission est corrigée le 16 mars 1844 par décision du Tribunal Civil de Lannion.30.

    De 1825 à 1826, Guillaume Le Goardot est recteur (curé) de Caouënnec31.

    En 1827, le 25 aout, décède Monsieur Barthélémi Le Gal, né le 26 mars 1756 à l’Ile de Batz, âgé de 73 ans, desservant (donc recteur alias curé) de Caouënnec32.

    De 1828 à 1835, François Le Branchu est recteur (curé) de Caouënnec33.

    De 1835 à 1851, Charles Vincent est recteur (curé) de Caouënnec34 ; il décède à Caouënnec le 2 mai 1851.

    En 1842, Lanvézéac, réunie à Caouënnec sous le plan religieux, demande sa séparation et sa réunion à Quemperven ; après obtention de l’avis de l’évêque (contre), des Conseils Municipaux de Quemperven (pour) et de Caouënnec (contre), du Conseil de Fabrique de Caouënnec, la demande est rejetée par le préfet35.

    De 1851 à 1859, François Poezel est recteur (curé) de Caouënnec36.

    En 1852, le Conseil Municipal de Lanvézéac demande l’érection de sa commune en succursale ; le conseil de fabrique de Caouënnec, constatant le faible nombre d’habitants (167 habitants) à Lanvézéac, le mauvais état de l’église de Lanvézéac (toiture et charpente délabrées), mobilier transféré à Caouënnec disparu par vétusté ou brulé par ordre des évêques et le presbytère en ruines, s’y oppose et la demande reste sans suite37.

    En 1852, l’évêché de Saint-Brieuc prend le titre d’évêché de Saint-Brieuc et de Tréguier.

    En 1859, le 21 avril, Mr Joseph-Louis-Marie Ollivier est nommé recteur de Caouënnec38.

    En 1886, le 12 juillet, décès, à l’âge de 71 ans, de Mr Joseph Ollivier recteur (profession : desservant) de Caouënnec39.

    Il est enterré dans l’allée centrale de l’église de Caouënnec, qu’il a fait reconstruire, devant le chœur comme le témoigne sa plaque de tombe toujours lisible au XXIe siècle.

    En 1886, Mr l’abbé Flouriot, vicaire à Plouaret, est nommé recteur de Caouënnec40.

    En 1893, en février, Mr l’abbé Alphonse Fleuriot, recteur de Caouënnec, est nommé recteur coadjuteur à Plouguiel ; Mr L’abbé Pierre Derrien, vicaire à Locarn, est nommé recteur de Caouënnec41.

    En 1896, Mr Derrien, recteur de Caouënnec est nommé recteur de Saint-Conan42; Mr Turquet de Beauregard, vicaire de Guingamp, est nommé recteur de Caouënnec43.

 

Caouënnec et l’éducation de ses enfants:


    En 1825 et 1826, Yves Marie Abraham, âgé de 60 ans, est instituteur à Caouënnec44.

    En 1847, une école communale mixte est fondée à Caouënnec45.

    En 1862, l’école compte 54 élèves46.

    En 1882, en novembre, l’école communale est dédoublée47.

    En 1882, le 14 novembre, Mr Le Henry, Rolland, instituteur est transféré par arrêté de Saint-Adrien à Caouënnec48.

    Au moins deux élèves de Caouënnec font des études au Petit-Séminaire de Tréguier :

  • Jean-Marie Meudic qui est en 8eme (alias CM1) en 1860-61 puis progresse pour finir en Rhétorique (alias 1ère) en 1867-68 49 ;

  • Pierre Le Gac, né à Caouënnec le 24 février 1870, qui est dans cet établissement en 188150.


    En 1883, le 2 février, le « Secours aux communes » (fonds de l’Etat), apporte 500 francs à Caouënnec pour y installer une maison d’école51.

    En 1891, Guillaume Roche est instituteur à Caouënnec52.

    En début 1893, Mr et Mme Gouriou, instituteurs à Caouënnec, reçoivent chacun une lettre de félicitation de la part de Mr l’Inspecteur d’Académie, pour la bonne tenue de leurs classes, les bons procédés pédagogiques qu’ils emploient et les excellents résultats qu’ils obtiennent dans leur enseignement53.

    Jean-Marie Gouriou, instituteur à Caouënnec, est souvent témoin dans des actes d’Etat Civil de 1895 (où il est âgé de 32 ans) à 189954.

 

Les habitants de Caouënnec et les activités militaires :


    Les actes de décès de l’Etat Civil55 nous donnent les noms de quelques militaires et leur affectation :

    Le 1er aout 1807, est enregistré le décès de Marc Cozigo, né à Caouënnec, militaire, fusilier à la troisième Compagnie du premier bataillon, soixantième division d’infanterie de ligne, décédé à l’hôpital militaire de Capo D’Istria le 2 juillet 1806 à l’âge de 25 ans par suite de fièvre (probablement incorporé dans le Bataillon Royal d’Istrie ; Istrie est une péninsule de l’Adriatique située en Croatie, rattachée au Royaume d’Italie avec la Dalmatie en 1805 par Napoléon).

    Le 29 février 1808, est enregistré le décès de Yves Lestic, né à Caouënnec, fusilier au 10ème régiment d’infanterie légère, décédé le 3 nivose an XIV (24 décembre 1805) à l’âge de 23 ans à Brünn en Moravie par suite de blessure reçue à la bataille d’Austerlitz (bataille du 2 décembre 1805 gagnée par la Grande Armée de Napoléon 1er).

    Le 1er mai 1809 est enregistré le décès d’Yves Meudic, né à Rospez, dragon à la 8ème Compagnie du 4ème régiment, décédé le 30 novembre 1808 à l’âge de 23 ans, à l’hospice civil et militaire de la ville de Vannes.

    Le 9 octobre 1814, est enregistré le décès de Pierre Le Roux, né à Caouënnec, conscrit de 1806 militaire, soldat au quinzième régiment de ligne, sixième bataillon, troisième compagnie, décédé à l’âge de 28 ans en se rendant au corps avec billet de sortie de l’hôpital de Strasbourg.

    Le 14 aout 1815, est enregistré le décès de Jean Guiomart, dit Périou, né à Caouënnec, canonnier aspirant appartenant à la troisième compagnie du premier bataillon du premier régiment d’artillerie de marine, suite à son décès le 30 octobre 1813 à l’âge de 21 ans à l’hôpital militaire et sédentaire de Mayenne.

    Les Guerres Napoléoniennes, qui ont prolongées celles de La Révolution, se terminent le 20 novembre 1815.

    Le 2 janvier 1823, est enregistré le décès de Maudès Gégoval, militaire, décédé le 31 octobre 1821 à l’âge de 24 ans à l’hôpital maritime de La Trinité de la Martinique.

    Le 20 juin 1829, est enregistré le décès de Joseph Le Flanchec, né à Pleumeur-Bodou, domicilié à Caouënnec, fusilier au deuxième bataillon du premier régiment d’infanterie de marine de Cherbourg, décédé le 12 mars 1827 à l’âge de 21 ans à l’hôpital de Cherbourg.

    Le 27 octobre 1833, est enregistré le décès de Jean Durand, chasseur à la deuxième compagnie du premier bataillon d’infanterie légère d’Afrique, décédé le 2 aout 1833 à l’âge de 35 ans à l’hôpital militaire d’Oran.

    Le 11 janvier 1834, est enregistré le décès d’Yves Even, né à Caouënnec, grenadier au cinquante neuvième régiment de ligne, troisième bataillon, compagnie de grenadier, décédé le 18 décembre 1833 à l’âge de 32 ans à l’hôpital militaire de Toulon.

    Le 8 février 1834, est enregistré le décès de Jean-Marie Le Quinquis, né à Caouënnec, fusilier vétéran à la première compagnie, décédé le 16 janvier 1834 à l’âge de 38 ans à l’hôpital de Caen.

    Le 9 mars 1834, est enregistré le décès d’Yves Le Carrou, né à Caouënnec, militaire, fusilier à la première compagnie, quatrième bataillon, quarante sixième régiment, décédé le 20 février 1834 à l’âge de 25 ans à l’hôpital militaire de Rennes ?.

    Le 7 décembre 1840, est enregistré le décès de François Le Greuseur, né à Caouënnec, chasseur au premier bataillon léger d’Afrique, décédé le 7 octobre 1840 à l’âge de 25 ans à Mahon en Afrique (Le premier bataillon d’infanterie légère d’Afrique s’illustre dans la défense de Mazagan en février 1840).

    Le 30 octobre 1841, est enregistré le décès de Louis-Marie Le Goff, né à Caouënnec, apprenti marin sur l’Africain, décédé le 6 juillet 1841 à l’âge de 22 ans à l’hôpital de la marine de Brest.

    Le 4 juillet 1843, est enregistré le décès de Louis Marie Le Bruno, né à Tonquédec, fils de François et Marie Perron (Pezron), marin, décédé le 24 octobre 1840 à l’âge de 20 ans à La Seyne.

    Le 9 janvier 1844, est enregistré le décès de François Even, fils de Pierre et Anne Le Champion, chasseur à la 2ème compagnie du 3ème bataillon du 15ème régiment d’infanterie de ligne, décédé le 16 décembre 1843, par suite de diarrhée chronique au camp d’Elméria à Oran.

    Le 31 janvier 1844, est enregistré le décès de Jean-Marie Le Carou, né à Caouënnec le 18 octobre 1818, fusilier à la 2ème compagnie du 2ème bataillon du 22e Régiment d’infanterie de ligne, décédé le 9 novembre 1841 de dysenterie à l’hôpital militaire d’Arrouch en Algérie.

    Le 11 avril 1846, est enregistré le décès de Jean-François Martret, né à Rospez, fils de Mathurin et Catherine Le Tynévez, apprenti marin, décédé le 30 mars 1845 à l’âge de 22 ans à l’hôpital Saint-Mandrier de La Seyne près de Toulon.

    Le 6 juillet 1849, est enregistré le décès de François Le Plapous, né à Coatreven, fils de Pierre et Marie-Louise Lopez, fusilier au 69ème régiment de ligne, 4ème bataillon, 9ème compagnie, décédé le 6 juin 1849 à l’âge de 27 ans à l’hôpital du Boule à Paris.

    Le 18 septembre 1849, est enregistré le décès de Nicolas Rivoalan, né le 6 avril 1824 à Brélévenez, fils de Yves et Françoise Le Gall, fusilier au 67ème régiment d’infanterie de ligne, 3ème bataillon, 4ème compagnie, décédé le 3 septembre 1849 à l’hôpital militaire de Dijon par suite de choléra asiatique.

    Le 12 juillet 1851, est enregistré le décès de Marc Le Martret, né à Caouënnec, soldat au 25ème régiment léger, décédé le 24 janvier 1851 à l’âge de 23 ans à l’hôpital militaire de Toulon.

    Le 11 mai 1854 est enregistré le décès de Guillaume Brichet, né à Caouënnec le 13 aout 1832, soldat en garnison, décédé le 3 mai 1854 à l’hôpital militaire de Luneville.

    Le 8 aout 1855, est enregistré le décès de François Le Poullenec, né à Caouënnec, fusilier à la 4ème compagnie du 2ème bataillon du 1er ligne, décédé le 5 février 1855 à l’âge de 22 ans à l’hospice de Lyon.

    Entre le 8 aout et le 27 octobre 1855, est enregistré le décès de Jean Tinévez, né à Caouënnec le 21 janvier 1831, caporal de la 3ème compagnie, 1er régiment d’infanterie de Marine, décédé le 11 novembre 1654 à l’hôpital de Basse-Terre.

    Le 27 octobre 1855, est enregistré le décès de Louis Le Gall, né à Caouënnec le 7 novembre 1817, matelot de 3ème classe au bord du vaisseau Le Valmy, décédé le 29 novembre 1854 à l’hôpital militaire de Constantinople (armée d’Orient).

    Le 29 mai 1856 est enregistré le décès de Louis L’Ollivier, né à Caouënnec le 8 aout 1827, fusilier au 95ème régiment d’infanterie de ligne, 1er bataillon, 3ème compagnie, décédé le 25 juin 1855, à l’hôpital militaire de l’armée d’Orient (2ème corps) par suite de plaie contuse au coté gauche par éclat de bombe reçu au siège de Sébastopol.

    La Guerre de Crimée de 1853 à 1856 oppose la Russie à une coalition anglo-franco-turque.

    Le 8 mars 1857 est enregistré le décès d’Yves Bouget, né à Caouënnec le 7 décembre 1829, fusilier sorti du 3ème régiment de lanciers, 5ème escadron, faisant partie de la réserve des Côtes du Nord, décédé à l’hôpital de Tréguier le 4 décembre 1856 par hémaptésie.

    Le 1er novembre 1859 est enregistré le décès de Jean-Marie Thomas, né à Cavan le 26 novembre 1835, voltigeur au 4ème ligne 3ème bataillon de l’armée d’Afrique, décédé le 29 septembre 1859 à l’hôpital militaire de Milianach par suite de fièvre remittente et pernicieuse.

    Le 31 octobre 1860 est enregistré le décès de Julien Le Moal, né le 4 octobre 1835 à Caouënnec, tambour au 4ème régiment d’infanterie de ligne 1er bataillon, 6ème compagnie, décédé à l’hôpital civil de Salon le 23 octobre 1860.

    Le 4 aout 1861 est enregistré le décès de François-Marie Le Moal, né à Caouënnec le 22 avril 1838, matelot de 3ème classe embarqué à bord de la canonnière n°27, décédé le 17 mars 1861 à l’ambulance centrale de Saïgon en Cochinchine.

    A noter qu’ils sont tous les deux fils de Toussaint Le Moal et Marguerite Goasdoué.

    Le 1er avril 1864 est enregistré le décès de Jean-Marie Le Calvez, né à Caouënnec le 2 aout 1837, fusilier de la 2ème compagnie, 2ème bataillon , 99e régiment d’infanterie de ligne, décédé à l’hôpital de Vera-Cruz au Mexique.

    Le 27 juillet 1866 est enregistré le décès de Jean Le Troadec, né à Caouënnec le 6 janvier 1840, apprenti marin embarqué à bord du Vaisseau Le Dupéré (marins fusiliers et infanterie de marine), décédé le 21 décembre 1864 à Saïgon en Cochinchine.

    La guerre franco allemande de 1870 dure du 19 juillet 1870 au 29 janvier 1871.

    Le 7 novembre 1870 est enregistré le décès de Jean-Marie Le Causanet, soldat de 2ème classe au 60ème régiment d’infanterie de ligne, 3ème compagnie, décédé le 9 octobre 1870 à l’hôpital civil d’Aurillac par suite d’angine gangreneuse et de variole confluante.

    Le 4 juillet 1871 est enregistré le décès de Jean-Marie Le Cozanet, né à Caouënnec, soldat au 60ème de ligne en garnison à Aurillac, décédé le 6 janvier 1870 à l’âge de 27 ans à l’hospice civil d’Aurillac.

    Le décès de Jean-Marie Le Cozanet , fils de Jean et Marie Le Chevert, né à Rospez le 7 novembre 1842, est donc enregistré 2 fois dans l’Etat Civil de Caouënnec (le n°22 de 1870 et le n°13 de 1871).

    Le 30 aout 1871 est enregistré le décès de Guillaume Offret, né le 31 janvier 1844 à Caouënnec, soldat à la 19ème batterie, 2ème régiment d’artillerie, décédé le 13 décembre 1870 à Chilleurs aux Bois (Loiret) par suite d’une blessure à la jambe gauche.

    Le 30 aout 1871 est enregistré à Caouënnec, le décès de Yves Prigent, né à Cavan le 14 juillet 1850, soldat au 38ème régiment d’infanterie de ligne , 3ème bataillon, 2ème compagnie, décédé le 4 septembre 1871 à l’hôpital militaire de Lyon par suite de fièvre typhoïde.

    En 1871, le 20 décembre, est enregistré, le décès de Guillaume Richard, né le 22 février 1843 à Caouënnec, soldat au 4ème régiment de Zouaves 2ème bataillon, 5ème compagnie, décédé le 30 janvier 1871 à l’hôpital militaire du Gros Caillou Paris 7ème par bronchite capilaire.

    Le 18 février 1872, est enregistré à Caouënnec, le décès de Guillaume Even, né le 2 mars 1848 à Caouënnec, soldat au 23ème régiment de ligne 1er bataillon 1ère compagnie, décédé le 22 décembre 1870 à l’hôpital Saint-Louis Paris 10ème par suite d’éclat d’obus au menton.

    En fin 1872, est enregistré le décès de Jacques –Marie-Tassel, né à Caouënnec, domicilié à Rospez, caporal d’armes, décédé le 5 juillet 1870 à l’âge de 24 ans à l’hôpital militaire de Port-Louis.

    Le 4 janvier 1873, est enregistré le décès du sieur Grouyec (Yves Le Gruyec), né le 2 mai 1850 à Caouënnec, soldat de 2ème classe au 80e régiment de ligne à la 6ème compagnie du 2ème bataillon, décédé à l’hôpital militaire de Bônes le 11 septembre 1872 par suite de diarrhée chronique.

    Le 11 février 1873 est enregistré le décès de Tugdual Le Bras, né à Caouënnec, soldat du 1er bataillon, 2ème compagnie, décédé le 19 février 1871 à l’âge de 22 ans dans la maison Lorin de la commune de Nort, canton de Chateaubriant (Loire-Inférieure).

    Le 20 mars 1877, est enregistré le décès en mer le 6 janvier de Joseph-Marie Even, quartier maitre à la timonerie du Croiseur La Magicienne, né à Caouënnec le 5 octobre 1849.

    Le 13 janvier 1882, est enregistré le décès de Yves Houerou, né à Caouënnec le 15 février 1850, 2ème soldat au 116ème régiment de ligne 1er bataillon, 1ère compagnie, décédé le 24 décembre 1881 dans l’hôpital militaire temporaire de Kairouan en Tunisie, par suite de dysenterie.

    Le 7 novembre 1885, est enregistré le décès de Joseph Laurent, natif de Caouënnec, fils de Jean-Marie Laurent et de Catherine Lhévéder, chasseur de 1ère classe à la 4ème compagnie du 11ème bataillon de chasseurs, décédé au Tonkin, Place de Hué, le 14 septembre 1885, par suite d’un abcès pernicieux.

    Le 6 mars 1897, est enregistré le décès d’Yves Legaret, né à Caouënnec, fils de Maudez Legaret et de Pompée Le Mazeau, marin à bord du vapeur l’Equateur, décédé le 21 mars 1894 à l’âge de 42 ans dans le service de l’hygiène de l’hôpital flottant n°68, Lazaret de Marthe Garcia à Buenos Ayres en Argentine.

 

Les activités économiques à Caouënnec :

    Les actes de décès de l’Etat-Civil nous renseignent sur les métiers exercés par les habitants :

  • De 1800 à 1815 : accoucheuse, aubergiste (écrit sous la forme obergist), broyeur de lin, charpentier, cordonnier, couturière, cultivateur, débitant de boisson , débitant de tabac, domestique, filandier, filandière (dès l’âge de 13 ans), forgeron, fournier (utilisateur d’un four, en breton fornier est le nom donné au boulanger), journalier, laboureur (dès l’âge de 16 ans), maréchal (ferrant), marin, ménagère, mendiant, meunier, garçon meunier, praticien, tailleur d’habits, tanneur, texier (tisserand de linge), tisserand, tonnelier.

  • De 1816 à 1842, les métiers suivants ne sont pas mentionnés : accoucheuse, broyeur de lin, praticien, tanneur, texier, tonnelier ; par contre d’autres métiers sont mentionnés : berger, boucher, bourrelier, cabaretier, charron, commis-forestier, couturier, couvreur en chaume, couvreur en gled, fermier-laboureur, hospitalier (d’un mendiant), indigent, laboureur-domestique, laboureur-journalier, maçon, marguiller, mercier, menuisier, menuisier-charpentier, pierrier, récepteur de contribution, sacristain, tricoteuse.

  • De 1843 à 1869, les métiers suivants ne sont plus mentionnés : berger, commis-forestier, couturier, couvreur en gled, débitant de tabac, hospitalier, indigent, marguiller, mercier, récepteur de contribution, tricoteuse ; par contre d’autres métiers sont mentionnés : aide à l’église, aspirant facteur, bedeau, blatteir (probablement blatier ou vendeur de farine, de blés ou autres grains) , cantonnier, carrier, commerçant, couturière, couvreur en paille, douanier retraité, hongreur (castreur d’animaux, parfois vétérinaire), jardinier, marchand, militaire, peintre, piqueur de pierres, propriétaire, rémouleur, rentier, tailleur de pierres, vitrier.

  • De 1870 à 1899, les métiers suivants ne sont plus mentionnés : aide à l’église, aspirant facteur, blatteir, carrier, charpentier, couvreur en chaume, couvreur en paille, douanier, fermier-laboureur, hongreur, laboureur-domestique, laboureur-journalier, mendiant, mendiante, mercier, menuisier-charpentier, peintre, pierrier, piqueur de pierres, rémouleur, tailleur de pierres, vitrier ; par contre d’autres métiers sont mentionnés : agriculteur, boulanger, couvreur, ingénieur agricole, instituteur, mécanicien, secrétaire de mairie, teilleur de lin.

  • Dès 1891, des témoins, natifs de Caouënnec, sont employés à Paris : camionneur, charretier, employé des pompes funèbres, employé des chemins de fer.

  • A partir de 1891, quelques personnes sont dites décédées à l’hôpital de Lannion.

 

 

Les hameaux et leurs spécificités :

    L’analyse du cadastre napoléonien de 182656 et des noms de parcelles (avec leurs numéros) dans ce cadastre57 met en évidence la découpe du territoire, les bâtiments et autres infrastructures existantes.

    Le cadastre a été refait en 1974 ; les noms de parcelles de ce dernier cadastre sont par exemple dans le fichier Rivoli de la Direction Générale des Impôts58 ; hélas dans ce fichier les noms de parcelles sont beaucoup déformés par rapport à 1826.

    Le cadastre napoléonien de Caouënnec comporte 622 parcelles dans la section A et 774 parcelles dans la section B, soit un total de 1396 parcelles. Les fiches de Dom Godu donnent les noms de 1326 parcelles, donc 70 ne sont pas nommées ; beaucoup de ces dernières contiennent des constructions et sont accolées à des parcelles contenant des maisons correctement nommées. Les parcelles non nommées peuvent être dans les « etc » qui figurent sur quelques fiches de Dom Godu ou être des cours ou jardins (leur, liors, jardin ar leur), comme les parcelles généralement associées à une construction symbolisée par « un rectangle contenant une croix », peut-être le sigle d’une grange.

    Supposons exactes les surfaces données par A.Marteville et P.Varin59 pour chaque affectation des sols et comptons les parcelles de même fonction dans les fiches de Dom Godu ; dans ces fiches : 662 parcelles sont qualifiés de « lab » (terre de labour) alors la taille moyenne d’une parcelle de labour serait de 6480 m², 101 parcelles sont qualifiées de « lan » (landes) alors la taille moyenne d’une lande serait de 3960 m², 23 parcelles sont qualifiées « taillis » alors la taille moyenne d’une parcelle boisée serait de 3043 m², 178 parcelles sont qualifiées de « pré » + « pat » (pâturage) alors la taille moyenne de ces parcelles serait de 2303 m².

NB : la surface des champs s’exprime encore à cette époque en journaux ; un journal étant la surface de terre qu’une charrue tirée par deux chevaux pouvait retourner en une journée ; la surface d’un journal de terre est équivalente à 4862 m²60.

    La lecture des « noms de lieux-dits » dans le cadastre de 1826 montre que plusieurs lieux-dits ont perdu leur préfixe Convenant à travers la période de La Révolution qui a aboli le régime convenancier le 27 aout 179261 62; il s’agit de Convenant Le Carbon (alias Carpont) (A235-240), Convenant Colven, Convenant Goasourès, Convenant Keranhars (alias Kerangars), Convenant Keravoelou (alias Kervéléo), Convenant Kergaradec, Convenant Kerjanegan, Convenant Kerbizien (alias Kervizien), Convenant Monbré, Convenant Poularel (alias Poularen) ; d’autres exploitations se nomment toujours Convenant, à savoir : Convenant Janot (alias Jannou) (A547), Convenant Kercongard, Convenant Kericul (alias Kericoul), Convenant Le Bris (A537, A538), Convenant Kermoizan, Convenant Lucas-Rogard (A471), Convenant Perrine (B217), Convenant Richard (B238, B239).

NB : deux groupes de parcelles complètement disjointes portent le nom Convenant-Le-Bris  (3 intégrées au bourg et 2 autres entre Kerlosquant et Convenant Janot).

    La lecture des « noms de parcelles » dans ce cadastre montre que plusieurs d’entre elles ont conservé des noms de convenants plus anciens ; ces convenants ont déjà dans le cadastre de 1826:

  • soit été intégrés dans le nom d’un hameau : dans le Bourg pour Convenant Le Bihan (A116, A117) ces parcelles sont au bourg sur la Route de Prat, Convenant le Flem (A104, A105) ces parcelles sont au bourg sur la Route de Rospez, Convenant-Le-Bris (A122, A113, A114), Convenant Ty-Bian (B196), dans Convenant Richard pour Convenant Nascornet (dit Lascornec dans la Vente des Biens Nationaux sous la Révolution) (B226, B227) , Convenant Unvoi (B203), dans Kervizien pour Convenant Néant (probablement alias Lavéant) (B420, B421) ; ce Convenant Néant alias Lavéant est sans doute celui cité dans les papiers de la Fabrique du Baly de Lannion le 11 juillet 1493, date à laquelle Jeanne Laneant (alias Ladneant ou Lanazoal ou Lannezoal), épouse de Peyron Le Corre (alias Pezron Le Carre) accorde une rente sur ce domaine aux prêtres de l’église du Baly63;

  • soit changé de nom car les convenants prenaient les noms des exploitants : Convenant Jea(n)-Le Pennec (A511) est devenu Convenant Kermoizan ;

  • soit perdu leur préfixe convenant : Convenant Monbré (A325), Convenant Colven-Izellan (B96, B97, B124, B125), Convenant Keranhars (B112, B113), Convenant Le Brun (alias Brune (Le))(A406, A407).

    Le cadastre napoléonien de 1826 et les noms de parcelles à cette époque permettent de mettre en évidence les infrastructures suivantes dans la commune de Caouënnec au XIXe siècle :

  • la route provenant de Lannion par Pont d’Albin, dans la côte entre Kerléou et Goasourès (environ à l’altitude de 60m), se scinde en deux chemins: la route de Lannion à Caouënnec, en ligne droite, qui va au nord vers Le Crec’h, donc entre dans le bourg par le nord de l’église ou coté Rospez (cette route se poursuit quasiment en ligne droite vers Prat) et la route de Lannion vers Guingamp qui va vers le sud et passe près de Ty-Moïc puis par Castel-Pic ;

  • l’ancienne église avec, dans les bas cotés, une excroissance au nord (chapelle ?) et deux excroissances au sud (dont peut-être un porche et l’horloge);

  • des moulins : 4 moulins sont représentés sur le cadastre: un au Cosquer avec son magnifique bief (A5) qui double les méandres du Guindy de Pont d’Albin jusqu’au moulin pour donner de la puissance à l’eau (chemin direct et forte pente) et avec un étang, deux à Coat-Loury avec un étang plus haut que chacun de ces deux moulins, un à Run-an-Gof, dit aussi (par erreur ?) Kerleon64 pour Kerleau (alias Kerléo), sur un bief (B456) qui double la rivière du Guindy sur sa rive droite pour éviter ses méandres; les noms de nombreuses parcelles proches de ces moulins comportent le topon65 « vilin » = moulin; nous avons donné ces noms de parcelles dans l’histoire de Caouënnec sous l’Ancien-Régime;

  • le souvenir d’un probable moulin à vent au lieu-dit Le Crec’h (littéralement point haut) proche de la parcelle Prat-ar-Vilin (B250), au nord de l’église, sur la route de Rospez;

  • le bief du moulin de Keranfeillen (le moulin étant en Lanvézéac) est aussi représenté (A246),

  • 43 autres lieux-dits dont 8 nommés Convenants;

  • des points hauts: Crech-Cosquer (A60), Ros ar Houldry (A199) (près du pigeonnier de la seigneurie de Coetloury A186), Run-an-Groas (A519) dans le triangle Lan-Riou, Convenant Janot et Convenant Kermoizan, Lan-Moguer (A430), Ros Kercaradec ou Carcaradec (B449), Crech Callec (B277), Le Maros (B671);

  • des parcelles «courbes ou arrondies » (B467, B469, B471) près de Kercaradec qui peuvent résulter d’une motte féodale ou d’un tertre;

  • la parcelle ronde A186 du cadastre napoléonien porte encore le nom de Ar-Houldry (le colombier) mais ce droit de colombier de la seigneurie de Coatloury a été aboli par la Révolution (Houldry est déformé en Mouldry dans le fichier Rivoli);

  • anciennement le manoir de Coatloury-Bras possédait manifestement une très longue entrée ou allée depuis la route de Caouënnec à Prat, à travers les parcelles en enfilade A434 (Antré-Huellan) coté route de Prat, A428 (Antré-Creis) et A424 (Antré-Bihan) coté manoir ; Lan Voguer (alias moguer = mur), point culminant, est proche des parcelles A434 et A428 dans la partie sud-ouest de cette longue allée qui était entourée de parcelles dont le nom comporte ce « moguer » (A433, A435, A480, A481 et B168);

  • un lieu–dit, entre Goasourès et le moulin de Coat-Loury, nommé Rubrohet (A157) avec maison et cour, lieu-dit dont le nom est aujourd’hui perdu;

  • des maisons dont les noms sont perdus ou changés, exemple: Ty-Lannec-an-Castel A410 (où l’auteur de ce texte a passé sa jeunesse) près des parcelles Parc-Castel (A413 et A414) à une altitude de 100m ; la mère de l’auteur disait que le petit chemin de terre au nord de cette parcelle se nommait Garen-Poul-Saoz66 (ces deux éléments évoquent un château de terre au moyen-âge attaqué par des anglais venus par la rivière du Guindy);

  • deux parcelles le long du ruisseau du Roudourou entre Convenant Kericul et Kerjanegan comportent le topon « chaussée », l’une (B740) est un rectangle perpendiculaire au ruisseau, comme la rampe d’un pont disparu ; aucun chemin ne figure en Caouënnec vers cette chaussée ;

  • des parcelles portent le topon « garen » (alias gardenn) = petit chemin ; les seules nommées et recensées dans les fiches de dom Godu sont déjà transformées en landes et pâturages ; elles longent généralement plusieurs parcelles comme A202 perpendiculaire au Guindy entre Cosquer et le Moulin de Coat Loury, une autre près de la parcelle A137 entre Poul-an-Alléguen et Rubrohet, une autre B598 parallèle au Guindy entre Runoden et le Moulin de Kerallic , une autre B636 route des étangs parallèle à un ruisseau entre Runoden et Keravoalou; parfois elles sont courtes et seulement le long d’une parcelle comme si de part et d’autre l’ancien chemin a déjà été inclus dans la parcelle comme B22 entre Keriou et le ruisseau du Roudourou , B747 vers un étang près de Kericoul ou toujours encadrées à leurs extrémités de chemins non numérotés et donc pas nommés par exemple A522 entre Lan-Riou et Convenant Lucas-Rogard;

  • la commune, ancienne succursale ou trève, n’a pas gardé le souvenir de chapelle de quartier ; deux parcelles nommées Chapelindet, Chapeluidet dans le fichier Rivoli, (B475 et 476), entre Kercaradec et les parcelles arrondies, ne contiennent pas de trace de construction sur le cadastre de 1826;

  • nous ne reviendrons pas ici sur les noms de parcelles des carrières, fer, forges et fours dont nous avons donné la liste dans l’histoire de Caouënnec sous l’Ancien-Régime; les métiers exercés dans la commune et la reconstruction de l’église prouvent que l’exploitation des carrières et des forges se poursuit au XIXe siècle ; les fours seigneuriaux, abolis par les Révolutionnaires, sont probablement délaissés au profit d’un boulanger qui exerce au bourg ; 

  • plusieurs noms de parcelles comportent le topon « roch, roh(el) » = rocher ; ces parcelles sont éparpillées dans la commune; celles nommées Parc-Rohello (A366 et 369) correspondent probablement à la carrière de Coat Loury dont sont extraites des pierres de taille pour la reconstruction de l’église;

  • dans les parcelles qui comportent le topon « march » se trouvent des parcelles proches des bâtiments d’un lieu-dit (A416, A446, A448, B35, B79, B120, B207, B477), dans ce cas le topon « march » est sans doute lié au cheval parqué près de l’habitation de ses maitres toujours prêt à être attelé ; une autre parcelle avec ce topon « march » est à la limite de la commune, au bord de la rivière du Guindy (B389 à l’ouest de Kervizien) dans ce cas le topon « march » a probablement la signification «aux marches de » ;

  • une parcelle située entre Runoden et Convenant Kericoul, au bord de la route de Kericoul à Keravoelou, porte le nom Parc-Criminal (B664); il s’agit probablement de la parcelle nommée Parc Cunnual dans l’Inventaire des Titres et Archives de La Fabrique du Baly de Lannion; cette parcelle est exploitée en février 1702 par Yves Bahic et Françoise Le Roux et semble appartenir alors à la seigneurie de Kerguiniou et de Kergrist67. Le mot Cunnual fait penser à saint Cunwal, un des successeurs de saint Tugdual sur le siège épiscopal de Tréguier68. Sa vie (Vita Cunnuali), composée par un auteur de la région de Penvenan et conservée dans un manuscrit de 1289, a été publiée par André Oheix69 70. La parcelle voisine porte le nom de Ouas-Sech-Bihan (B663), ruisseau asséché dont le saint était peut-être le protecteur de la source ?

  • deux parcelles mériteraient une étude approfondie : Parc-ar-Sant (A223), entre l’étang de Coat-Loury et Le Carpont, et Parc-an-Outrage (B159), près de Keriou, mais nous ne disposons pas des faits divers ou d’actes d’archives permettant ces analyses ;

  • les parcelles A578, A579, A581, A575, situées à l’est de Kerveven Bras, près du Minihy de Keranbeven, à la limite de Lanvézéac et de Cavan où se trouve le lieu dit Quéoues (Guéos IGN), portent le topon « quevoes » ; le nom des parcelles A578 et 579 est précisé «guevoes du convenant Kerambeven » sur le cadastre napoléonien; ce topon « quevoes» est probablement le mot « queuaes » dit petit champ ou convenant dans le Catholicon71 ; le terme français associé est quévaise72, mode de tenue des terres ou de « fermage » proche du régime convenancier dont nous avons traité dans Caouënnec au Moyen-âge ; dans le mode de « fermage » de quévaise, attesté avant 1242 et spécifique aux abbayes de Bégar (sans lettre « d » terminale avant la Révolution), du Relec73 et aux Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem (dont les commanderies de La Feuillée et du Palacret à Saint-Laurent)74, le plus jeune des enfants hérite du tout dans la succession familiale ; les parcelles A244 et 245 entre le Carpon et le bief de Keranfeillen ainsi que B650 et B651 entre Runoden et Kericul comme B698 et B689 au bord de la route de Caouënnec à Guingamp, près de la Croix de Kerjanegan, dont le nom portent le topon « guevioec, guefvioec » pourraient être aussi des quévaises ;

  • dans l’analyse des plans d’eau, le cadastre napoléonien montre des étangs associés aux moulins pour constituer la réserve d’eau nécessaire à leur fonctionnement (Coatloury A196, A348, Run-an-Gof B456), des parcelles qualifiées de « routoirs » dont nous avons donné la liste dans l’histoire de Caouënnec sous l’Ancien-Régime, des parcelles qualifiées d’« étangs », sources d’un ruisseau : A599 près de Kerveven d’où nait un ruisseau qui se jette dans le ruisseau du Roudouvin, B150 au Colven d’où nait un ruisseau qui se jette sous le pont de Roudourou entre Cavan et Caouënnec, une source entre B376 et 377 près de Kervizien d’où nait un ruisseau qui se jette dans le Guindy, B506 entre Kerleau et Runoden d’où nait un ruisseau qui se jette dans le Guindy près de Runoden, B637 et 638 entre Keravoelou et Runoden (près du Goasarhant IGN) d’où nait une ruisseau qui se jette dans le Guindy près de Runoden, B715 près de Kerjanegan d’où nait un ruisseau qui se jette dans le ruisseau du Roudourou, B761 près de Convenant Kericul d’où nait un ruisseau qui se jette dans le ruisseau du Roudourou ;

  • des parcelles comportent le topon « goas » = ruisseau: Goasoures, Goas-Archant (près de Keravouelou), Goas-Pernès ; les courbes de niveau sur la carte IGN ont conservé la place de leurs vallées ; les deux premiers se localisent par les lieux-dits de même nom ; Goas-Pernès, écrit Spernen dans le fichier Rivoli, entouré des parcelles B7, B8, B10, au sud de Lan Riou, partait peut-être de la fontaine coté nord de la route entre Lan-Riou et Kermoisan pour se jeter dans le ruisseau du Roudourou entre Keriou et Roudouvin ;

  • peu de parcelles ont conservé le nom de fontaine : A381 (près de Kernégasec) probablement la source des routoirs A385 et A389, B631 et 632 (entre Runoden et Keravouelou) probablement la source des étangs B636 et B638 cités ci–dessus, B717 (près de Kerjanegan) probablement la source de l’étang B715 mentionnée ci-dessus,

  • des parcelles proches de cours d’eau comportent le topon « pont »: pont sur le Guindy entre Cosquer et le Moulin de Rospez (A25, A28, A175, A176), puis entre Coat-Loury-Bian et Coat Rouat (IGN) vers Rospez (A214, A225), pont sur le ruisseau de Roudouvin entre Kerveven-Bras (alias Keranbeven) et Kermin en Cavan (A596, A597), pont sur le ruisseau du Roudourou entre Kerjanegan et Pen-an-Lan (IGN) en Cavan (B708), pont sur le Guindy entre Kervizien et Kercaradec vers Le Loc en Tonquédec (B392, B393), puis entre Runoden et le moulin de Kerallic du coté de Kervranton (IGN) en Tonquédec (B497, B499), puis entre Kercaradec et le même moulin de Kerallic (B462, B465), puis à Pont d’Albin (B359), enfin un petit pont « pontic » entre Kernegasec et l’étang de Coat Loury (A382) près de routoirs (A385 et A389);

  • le topon « roudou » , du mot roudouez75 = le gué de l’eau ou petit gué, se trouve dans les deux noms donnés par le cadastre napoléonien au ruisseau qui prend sa source à l’Est de Convenant Janot, dit le ruisseau de Roudoumin (qui délimite la commune à l’Est entre la route de Prat et Lanvézéac), puis dit le ruisseau du Roudourou (qui délimite la commune au Sud entre cette route de Prat et Kercongard) jusqu’à son confluent avec la rivière du Guindy; le changement de nom de ce même ruisseau s’effectue précisément au lieu-dit Roudoumin (situé en Cavan) entouré des parcelles A621, A513, A514, A622, B1 à B5 dont les noms contiennent ce topon « roudou » ; de même les parcelles B70 à B75 portent ce topon « roudou » près du pont du Roudourou sur la route de Caouënnec à Guingamp (près de Kerjanegan) ;

  • des croix (probablement calvaires) sur les chemins: une croix (près de la parcelle B257) entre Pont d’Albin et les lieux-dits Le Crec’h et Ty-Moïc à l’intersection des routes de Lannion à Caouënnec et de Lannion à Guingamp (routes décrites ci-dessus), une croix à l’intersection des routes de Kerhars et de Caouënnec à Prat (près des parcelles B173, B176 et A432 nommées toutes les trois Lannec-ar-Groas)76, la croix de Run-an-Croas entre Lan Riou et Roudoumin, sur la route de Kerlosquant à Roudoumin, au bord Est de la parcelle B519, proche des parcelles Parc-Croas-Run-an-Croas (A540) et Loguel-Run-ar-Croas (A542), une croix à Roudouvin (Croas ar Placis de Roudouvin) dont il ne reste plus au milieu du XXe siècle que le socle (la parcelle B6 proche ce cette croix se nomme Prat-Groas-Pernès) et la croix de Kerjanegan dans un champ (B686) à droite de l’ancienne route de Caouënnec à Guingamp, entre Castel Pic et Colven;

NB : le cadastre napoléonien ne mentionne pas graphiquement l’existence d’une croix à l’intersection de la route de Kerhars et de l’ancienne route de Caouënnec à Guingamp ; cependant les parcelles B108 et B680, toutes deux nommées Parc-an-Croas peuvent indiquer l’existence ancienne d’une croix ; une croix existait aussi probablement à l’ouest de Goasourès-Vras dans les parcelles Parc-An-Croas (A74 ou A75) car les noms de 8 parcelles autour comportent le topon « croas » ; en breton les carrefours sont généralement orthographiés Croas-Hent (A123, B625), il s’ensuit que les noms des parcelles B470, 478 et 480, entre Kercaradec et Kerléou, résultent aussi d’un carrefour mais la structure des parcelles dans cette zone est confuse puisque la parcelle 470 possède une excroissance qui rentre dans les parcelles arrondies mentionnées ci-dessus.  

    Nous voyons ci-dessus de nombreux plans d’eau et ruisseaux. Leur nombre est sans doute lié à la culture du lin qui se poursuit au XIXe siècle77 78. Le rouissage pollue l’eau et est interdit dans les cours d’eau par la loi dès 1815, interdiction rappelée par le préfet des Côtes du Nord en 1827. Ce rouissage se fait donc dans des plans d’eau spécifiques nommés routoirs, mais souvent ces derniers se déversent avec leur pollution dans les cours d’eau. Pour mettre fin à cette pollution, le rouissage par eau est interdit par un arrêté du préfet des Côtes du Nord le 17 juin 189679.

    Cette analyse du cadastre napoléonien et de ses noms de parcelles est certes longue mais donnera des indications précises aux personnes soucieuses de remettre en valeur le patrimoine (routoir, vieux chemins, vieux ponts,…) de Caouënnec.

 

Les monuments de Caouënnec :

L’ancienne église :


    En 1806, l’église a un besoin imminent d’être réparée à l’aile et aqueduc situé entre l’ancienne sacristie et la chapelle de Runaudren à son sud. La couverture côté nord a un pareil besoin d’être reconstruite. La chapelle dite de La Trinité a besoin de 4 fenêtres et d’une porte neuves80.

    En 1832, les eaux pluviales pénètrent dans le sanctuaire et menacent de délabrer le maitre autel ; de plus la fabrique doit déjà 200 francs aux sieurs Briens, fondeurs de cloches à Morlaix, pour le reste du prix de la refonte de la grande cloche, brisée accidentellement. Pour financer ces travaux, le conseil municipal délibère sur la vente de 200 plants de châtaigner dans la parcelle Parc-an-Pont en Cavan (cette parcelle appartient probablement à la fabrique de Caouënnec).

    En 1838, dans l’église de Caouënnec, les longères au couchant et au midi du grand portail et au dessus de la chapelle de Runaudren, qui sert de fonds baptismaux, menacent ruine cause pourriture de la charpente. Pour réaliser les réparations, le conseil de fabrique décide d’abattre 101 pieds de chênes sur diverses terres appartenant à la fabrique, puis de les vendre; l’opération reçoit l’accord de la préfecture81.

    En 1859 « L'église est le seul monument digne d'attention que possède en ce moment la commune de Caouënnec. A l’intérieur, rien n’indique l’antiquité de cet édifice, tant les réparations ont été considérables. Le clocher a été relevé en entier en 1760. Il est flanqué de deux tourelles avec dôme en pierre et surmonté d’une toute petite flèche à 6 pans, également en pierre, ainsi que la galerie qui l’entoure.

    A l’intérieur, elle se compose d’une nef principale, avec bas côtés terminés l’un et l’autre par une chapelle. Ces dernières sont adossées à deux fenêtres ogivales, dont l’une (celle de gauche) est fort ancienne. Celle de droite de même style, est de construction ou de reconstruction moderne. L’autel principal est chargé de figures curieusement sculptées. Plusieurs pierres tombales, couvertes d’inscriptions en partie effacées, servent de dalles. Cette église est sous l’invocation de Notre-Dame de Caouënnec82».

NB : à cette date, il est inexact de dire que l’église est le seul monument digne d’attention que possède en ce moment la commune de Caouënnec ; cet auteur B.Jollivet ignore donc les manoirs tels que Runaudren, Coatiloury, Le Cosquer, Kerlosquant, Kermarquer qui à cette époque avaient probablement subi peu d’évolution dans leur architecture.

    En 1862, donc avant la reconstruction de la nef, description de l’église :

« Eglise de transition du douzième ou treizième siècle ; trois nefs, cinq travées, sans transept. Le collatéral nord est séparé de la nef majeure par cinq arcades en plein cintre reposant sur des piliers cylindriques de deux mètres de hauteur, n’ayant pour chapiteaux que de simples tailloirs. Dans le pavé de l’église, quelques pierres tombales du quatorzième siècle, difficiles à déchiffrer. Retable en bois sculpté de la Renaissance, remarquable ; le tabernacle se compose d’une tour à trois étages percés de niches séparées par des colonnettes en torsades chargées de vignes, et abritant des statuettes au nombre de quatorze ; l’ensemble de la décoration se compose principalement de rinceaux dans lesquels se jouent quarante-un enfants ou génies ailés83 ».

    Caouënnec …, dont l’église en partie romane, possède un joli retable de la Renaissance, un vitrail de la même époque, où le donateur agenouillé et armé de toutes pièces, est présenté par le patron, et une flèche de 1760 qui attire de loin les regards.84

NB : « en partie romane » prouve que le commentaire s’applique à l’ancienne église avant 1865 et, hélas, nous n’avons pas de description détaillée de ce vitrail.

    Jusqu’à 1865 l’église est l’église tréviale, en cette année l’église est reconstruite85 ; le clocher de 1760 est conservé.

 

La nouvelle église :

    En 1865, Courcoux, architecte à Lannion, dresse les plans de l’église de Caouënnec86.

    En 1865, la nef et le chœur de l’église sont reconstruits, et remplacent l'ancienne église construite entre le XII et XIII è siècle 87; la tombe de Ollivier, recteur (curé) lors de la reconstruction de l’église, est au milieu de la nef, devant le chœur.

    En 1873, le 28 aout, les plans et devis de la reconstruction de l’église paroissiale de Caouënnec sont établis par l’architecte Charles de Ploesquellec ; le conseil choisit l’entreprise Yves-Marie Kerguenou de Lannion ; la commune s’engage à fournir les carrières de pierres ; les pierres de taille seront extraites de la propriété de Mr Le Gac.

    En 1877, le 18 septembre, les plans et devis sont approuvés par le préfet pour un montant total de 21699,50 francs (ce coût semble couvrir seulement la part de l’entreprise Kerguenou et dans le coût global se trouve par exemple la fourniture des pierres par la commune dont l’extraction est de 17 francs par mètre cube).

    En 1883, le 19 avril, le devis estimatif des travaux à faire pour la reconstruction de l’église paroissiale de Caouënnec est établi et donne un montant global des travaux de 47861,31 francs. Les principaux postes de ce devis, détaillé comme un descriptif pour chiffrage, sont : maçonnerie en fondation à chaux et sable, maçonnerie en élévation, maçonnerie en pierres de taille, charpente en bois en sapin de Suède (avec description détaillée d’une ferme de charpente), lambris intérieur, vitrerie88.

    En 1885, le 18 aout, une situation des travaux de la nouvelle église par l’entrepreneur Mme veuve Kerguenou, née Jeanne Cozic, demeurant à Lannion donne une liste détaillée (comme un descriptif des travaux) dont raccordement à la vieille sacristie qui serait donc antérieure à l’église.

    En 1892, le 10 février, le montant global des travaux semble être de 54456,24 francs ; la fabrique par suite du vol dont il est fait mention à la délibération, n’a pu payer jusqu’ici que la somme de 3357 francs, ce qui crée une dette de 20919,24 francs envers Mme Kerguenou entrepreneur (le coût entrepreneur est donc passé à 24276,24 francs). La fabrique doit d’autre part à Mr Rouxel, marchand d’ornements d’églises de Lannion une chasuble en draps d’or, un ostensoir et une bannière pour un montant total de 1080 francs. La fabrique doit en outre 2000 francs à Mr Flouriot desservant qui a payé de ses deniers … la restauration du presbytère, l’installation d’une pompe, la réparation de deux cloches et une crédence pour la sacristie.

    En 1892, le 30 novembre, suite à une demande de la fabrique datée du 15 mars, le ministre de la justice et des cultes autorise le trésorier de la fabrique de l’église de Caouënnec à emprunter au Crédit Foncier de France une somme de 24000 francs remboursables en 30 ans pour le paiement des travaux de reconstruction de l’église paroissiale et des réparations du presbytère89.

 

Les autres monuments :

    En 1859, « Coatloury, château avec chapelle, sur les débris duquel passe aujourd’hui la charrue90».

NB : ici encore, le même auteur B.Jollivet, invente et n’a certainement pas visité Coatloury dont le manoir était toujours en bon état en 1956, lorsque l’auteur de ce texte s’y rendait quotidiennement acheter du lait pour sa famille.

    En 1853 est établi le projet de construction du presbytère (vestibule de 2 x 2m séparant au rez-de-chaussée 2 pièces de 5,15 x 5m, même découpe à l’étage, murs de 0,66m d’épaisseur).

    En 1860, en novembre, le conseil de fabrique vote l’acquisition d’un terrain pour agrandir le jardin du presbytère ; cette décision reçoit un avis favorable du conseil municipal mais l’accord du sous préfet tarde91.

    En 1861, création des calvaires de Kerhars : Ff (Fait faire) par Maude Rouzault92 et du Cimetière.

    En 1862, le manoir du Cosquet (lire Cosquer) a des restes du seizième siècle93.

    En 1880, la Commission des Monuments Historiques des Côtes du Nord, dans un rapport à la demande du Préfet, propose le classement du Retable style renaissance dans l’église de Caouënnec, retable qui pourrait être restauré à peu de frais94.

    En 1890, l’église paroissiale dédiée à la sainte Vierge, a été récemment reconstruite ; située sur une hauteur, elle s’aperçoit de très loin. Le clocher qui date de 1760, est flanqué de deux tourelles avec dôme en pierre et surmonté d’une petite flèche à six pans 95».

NB : pour cet auteur aussi, la charrue passe sur les débris du château et de la chapelle de Coat-Loury.

 

Caouënnec et ses faits divers :

    Le 2 mai 1813, est enregistré à Caouënnec le décès de Jean-Marie Guyomarch, né à Kermaria-Sulard, décédé (âgé de 44 ans) à Brest dans le bagne le 9 germinal an XII (30 mars 1804), fils de Fiacre-Pierre Guyomarch et de Jeanne Le Saux, époux d’Anne Le Floch filandière demeurant à Caouënnec (mariage du 18 janvier 1785); déclaration faite par le commissaire de marine préposé au « décès » des chiourmes (sic) de Brest96.

    En 1846, en juin, découverte, près du bourg, d’un certain nombre de monnaies de Charles VII et Jean V, duc de Bretagne97.

    Le 19 juin 1860 est enregistré le décès de Jean-Louis Trémel, né à Caouënnec, matelot de 3ème classe aux équipages de la flotte, 1ère compagnie du dépôt, décédé le 1er juin 1860 à l’âge de 25 ans à l’hospice de Lorient98.

    Le 30 aout 1860 est enregistré le décès de Louis-Marie Le Guern, né à Caouënnec, marin, décédé le 15 novembre 1859 à l’âge de 32 ans à l’hôpital du Havre99.

    Le 3 janvier 1864 est enregistré le décès de Louis Cresseveur, né à Caouënnec, fils de (Pierre) Cresseveur et de Madeleine Bourdouloux, journalier, décédé le 3 juin 1863 à l’âge de 41 ans au hameau de La Maladrie de Caen100.

    Le 14 juin 1869, est enregistré le décès de Jacques Martin, né le 21 février 1841, époux de Anne Even, matelot embarqué à bord de la goélette Rauger, armé à Grandville pour la pêche, tombé à la mer en prenant un ris dans la grande voile et s’est noyé. Son décès est fixé à la date du 18 mars 1866 par le tribunal de Lannion101.

    Le 3 septembre 1872, est enregistré le décès de Jacques Le Bras, né à Caouënnec, terrassier, décédé le 22 aout 1872 à l’âge de 21 ans à l’infirmerie du pénitencier de Castelluccio en Corse102.

    Le 20 octobre 1874, est enregistré le décès d’Yves Marie-Crenès, né à Caouënnec le 13 janvier 1841, matelot de commerce embarqué à bord de L’Arnaïs Emana ? de Bordeaux, décédé le 7 février 1871 à Nouméa en Nouvelle Calédonie103.

    Le 29 octobre 1875, est enregistré le décès d’Auguste Legaret, né à Caouënnec, matelot immatriculé à Lannion, décédé le 29 aout 1873 à l’âge de 19 ans dans la ville de Carmen au Mexique104.

    En 1878, avant le 4 mai, une somme de 11477 francs appartenant à la fabrique de l’église et déposée dans une chambre dépendant de la sacristie est volée. Une instruction judiciaire est commencée105.

    En 1881, dans la nuit du 10 au 11 février, un cyclone détruit le clocher106 qui est reconstruit aussitôt107 108.

  « En 1892, en aout, M.Fleuriot, recteur (curé) de Caouënnec, en se rendant en voiture à Buhulien, avec un autre ecclésiastique, a causé un accident mortel sur une vieille femme (sic) de 71 ans109».

NB : il s’agit probablement de Marie-Joseph Rivoal, de Servel, couturière, décédée à Buhulien le 17 aout 1792 à 2 heures du matin, à l’âge de 71 ans.

    En 1893, Anatole Le Braz publie son ouvrage « La Légende de la mort »; cet ouvrage contient un texte intitulé « l’Histoire du Maréchal ferrant », un dénommé Fanchi de Caouënnec dont l’épouse Marie Benec’h est très dépensière; Fanchi victime d’un vol fait un voeu à Saint-Yves de Vérité (de Trédarzec) pour demander la mort rapide du voleur ; il s’avère que le vol a été commis par sa femme qui décède très rapidement110.

    En 1898, en juillet, est dévoilé le testament olographe du 2 janvier 1898, déposé en l’étude de Maître Le Gac, notaire à Plouaret, par Yves-Marie Le Guen, décédé à Caouënnec, qui a fait la disposition suivante : « je charge mes légataires de verser aux pauvres de la commune de Plounérin et de la commune de Caouënnec, une somme de 1000 francs, soit 500 francs aux pauvres de chacune de ces communes et ce , six mois après mon décès, sans intérêts. La dite somme de 1000 francs servira à acheter deux titres de rente sur l’Etat français de pareille valeur, dont les arrérages seront distribués annuellement aux pauvres des dites communes, à chaque jour anniversaire de son décès. Les dits titres de rente devront être immatriculés sous le nom de Legs Le Guen, Yves-Marie, aux pauvres de Plounérin et de Caouënnec…111 ».

NB : Yves-Marie Le Guen, né à Pluzunet, rentier, ingénieur agricole, est décédé à Caouënnec le 22 mars 1898 à l’âge de 32 ans.

    En 1899, début Janvier, pendant la tempête qui a sévi, il y a une dizaine de jours, dans notre région, la toiture de la maison de l’instituteur a été en presque totalité enlevée par le vent. Depuis ce temps, l’instituteur et sa famille sont sans habitation ; la municipalité de Caouënnec ne s’empressant nullement de pourvoir à leur logement112.

 

Les maisons et exploitations changent de locataires et propriétaires :


    Les locations, les baux de biens immobiliers démarrent et s’arrêtent très souvent à la saint Michel donc le 29 septembre.

    Pendant la Révolution, des biens entre les mains d’une même famille subissent des sorts différents :

  • Kerloscant : Aux demoiselles Le Caer en 1774, n’est pas cité dans la vente des biens nationaux mais se retrouve entre les mains de la famille Allain spéculateurs, à Hippolyte-Pierre Allain (1816-1880), époux de Mélanie-Françoise Cavan, dit baron de Cavan, chatelain de Kergomar, Runaudren,…, Coatrbruc,. Ses descendants vendront Kerloscant à la famille Le Caer en 1920113.

  • Convenant Colven aux demoiselles Le Caer en 1774, est à Jacquelot de Boisrouvray en 1800 puisqu’il est vendu comme bien national le 12 prairial an VIII à Yves Allain cultivateur à Perros-Guirec114. Cet Yves Allain, cultivateur et juge de paix à Perros Guirec, est un spéculateur qui achète des biens nationaux pour les revendre avec profit115.

NB : je m’étonne que cet Yves Allain soit le cultivateur de Perros -Guirec car dans les ascendants des vendeurs à la famille le Caer en 1920, se trouve Yves Allain marié à Maryvonne Pasquiou ; ce dernier Yves Allain, maire et notaire à Rospez, est expert chargé d’évaluer les biens nationaux116 ; reste à prouver un lien de parenté entre ces deux Yves Allain.

    En 1849, le 16 juin à 10 heures du matin, vente aux enchères publiques et par suite de licitation, commune de Caouënnec, en l’étude et par le ministère de Maître Le Guillerm, notaire à Louannec, de la métairie de Kerloscant (bâtiments, en tout : 25 parcelles cadastrales) représentant une surface de 15 hectares 64 ares117.

    En 1878, le jeudi 25 juillet, vente aux enchères publiques, à l’étude et par le ministère de Maître Daniel notaire à Lannion, des immeubles ci après en la commune de Caouënnec : Premier lot, les fonds, tous les attributs de la « foncialide ? » et de la rente foncière convenancière de cent francs l’an, du moulin de Run-an-Goff, consistant dans …Mise à prix 3205 francs118.

    En 1879 et 1880, adjudication des baux de biens (pièces de terre) appartenant à la fabrique de l’église de Caouënnec119.

    En 1883, le 5 aout, adjudication des baux de biens appartenant à la fabrique de l’église de Caouënnec dont l’ancien presbytère de Lanvézéac120.

« En 1883, à louer à la St-Michel prochaine au bourg de Caouënnec la ferme de Canaber, comprenant une maison servant actuellement d’auberge, autres édifices et terres d’une contenance d’environ 3 hectares 50 ares. Pour les renseignements s’adresser au fermier Jean-Marie Le Loarec121».

    En 1883, pour le 29 septembre, à louer les moulins à eau de Coatéloury en la commune de Caouënnec actuellement « jouis » par Jean Savidan. S’adresser, pour traiter, à Mr Esprit Le Gac, propriétaire à Caouënnec ou au dit Maître Derrien122».

« En 1884, le 26 juin à 2 heures de l’après-midi, vente par adjudication, à l’étude de Maître Daniel, notaire à Lannion, des immeubles ci-après : Cinquième lot : en Caouënnec, la propriété de Trividic ou Kericoul , tenue par Jean Thomas, pour payer 420 francs l’an123».

« En 1885, le 9 mars à onze heures du matin, vente aux enchères publiques au plus offrant et dernier enchérisseur, à l’audience des criées du Tribunal Civil, des immeubles ci-après … : En la commune de Caouënnec, la métairie nommée Le Cosquer-Huellan, consistant en édifices, terres labourables, prairies et landes… Mise à Prix : 20000 francs124».

« En 1885, le jeudi 9 avril à deux heures de l’après midi, par le ministère de Maître Daniel en son étude à Lannion, vente par adjudication publique et aux enchères, du moulin du Cosquer en Caouënnec, joui par le sieur Ropers125».

« En 1886, le dimanche 24 janvier à une heure de l’après-midi, vente publique et aux enchères, par le ministère de Maître Derrien, en la commune de Caouënnec, au lieu de Jeanne Le Pennec, de tout le mobilier, à la requête des enfants Meudic126 ».

NB : Convenant Jea(n)-Le Pennec est le Convenant Kermoizan (parcelle A511 du cadastre napoléonien).

    En 1886, le lundi 26 juillet, vente par adjudication volontaire, d’immeubles (22 lots) appartenant à la Fabrique de l’église de Caouënnec ; ces lots ne sont pas dans la commune de Caouënnec mais dans des communes voisines127.

« En 1887, le 16 janvier à 1h de l’après-midi, vente publique volontaire et aux enchères de 39 pieds de lin, par le ministère de Maître Derrien notaire, en la commune de Caouënnec, au village de Kericoul128».

« En 1887, les dimanche 10 et lundi 11 septembre à une heure de l’après-midi, vente de tout le mobilier au lieu dit Poul-an-Ran (alias Poularen ?) en Caouënnec, à la requête de Joseph Limpaler129».

NB : est-ce celui marié à Anne le Bricquir, si oui il s’agit de l’arrière grand père de l’auteur de ce texte.

    En 1889, le 4 aout, adjudication des baux de biens appartenant à la fabrique de l’église de Caouënnec130.

« En 1889, le jeudi 3 septembre à deux heures, vente par adjudication, à l’étude de maître Pasco notaire à Lannion, d’une métairie dite Le Guernevez, près du bourg et en la commune de Caouënnec,…très bons édifices131 ».

« En 1891, le 23 mai à dix heures du matin, en l’étude et par le ministère de Maître Nicolas, notaire à Prat, vente aux enchères publiques, des immeubles ci après : Premier lot : en la commune de Caouënnec, aux dépendances de Kervilien, près de Pont d’Albin, une pièce de terre,… Deuxième lot : En la commune de Caouënnec, près le bourg, sur le bord de la route de Bégard à Lannion, une pièce de terre labourable, nommée « Parc-Hent-Bras » (parcelle B267 du cadastre napoléonien), contenant 55 ares 20 centiares132».

« En 1891, le dimanche 19 juillet, à deux heures de l’après-midi, vente de récoltes sur pieds, par le ministère de Maître Derrien, notaire à Lannion, au lieu dit du Colven, en Caouënnec, près le bourg133 ».

« En 1892, le jeudi 4 aout à 2 heures et demie de l’après-midi, vente par adjudication publique, par le ministère de Maître Derrien, en son étude (à Lannion), du lieu-dit Kerbéven-Bian en Caouënnec, contenant environ 6 hectares 50 centiares affermés à Yves-Marie Barzic 600 francs et l’acquit des impôts134».

    En 1893, le dimanche 16 juillet, maître Jamin, huissier à Lannion, procède à la vente des récoltes et du mobilier chez Jacques Le Merrer à Coeteloury135.

    En 1896, le 27 mai, par acte administratif pour rectifier la route nationale n°167 (Lannion- Guingamp), sont vendues au Gouvernement des portions d’immeubles sur le territoire de la commune de Caouënnec136

« En 1896, le 18 juin à 3 heures de l’après-midi, adjudication publique et aux enchères, en l’étude et par le ministère de Maître Derrien (notaire à Lannion) …En la commune de Caouënnec, aux dépendances du lieu de Goasourès-Bras (7 lots dont 6 de terres)137».

« En 1896, le dimanche 6 décembre à 1 heure, vente de 200 pieds de bois, par Maître Daniel, notaire à Lannion, sur la ferme de Colven-Kerbéca, tenue par Yves Le Dauphin, en Caouënnec, à un kilomètre du bourg138».

« En 1897, le samedi 24 et le dimanche 25 juillet à une heure de l’après-midi, vente volontaire et aux enchères d’1 hectare de récoltes, etc, par Maître Derrien, notaire à Lannion, à la métairie et au moulin du Cosquer en Caouënnec, à la requête d’Yves Marie Rospez139».

« En 1897, le vendredi 1er septembre à 3 heures de l’après-midi, vente aux enchères, en l’étude et par le ministère de Maître Derrien, notaire à Lannion: Premier lot en la commune de Caouënnec, aux dépendances du lieu Goas-Arhant : 1° une maison construite en maçonnerie et couverte de chaume, 2° une parcelle de terre. Mise à Prix 700 francs140».

« En 1897, le 25 septembre à une heure de l’après-midi, vente aux enchères publiques de meubles meublant (sic), par Maître Peron, huissier à Lannion, au lieu de Keranfeuilen en Caouënnec, à la requête de Jean-François le Gac141».

« En 1897, le dimanche 17 octobre à une heure de l’après-midi, ventes aux enchères publiques de meubles et mobiliers, par Maître Peron, huissier à Lannion, au lieu du Cosquer –Izellan , au domicile du sieur François Meudic142».

« En 1898, le lundi 18 juillet à une heure de l’après-midi, vente par Maître Derrien, notaire à Lannion, au lieu de Kernivien (alias Kerbizien,Kervizien, Kervilien) en Caouënnec … à la requête des enfants Glaziou143».

« En 1899, le mercredi 15 février à midi, vente aux enchères publiques, à l’étude et par le ministère de Maître Nicolas, notaire à Prat, … Premier lot en la commune de Caouënnec, la métairie de Kerariou (alias Keriou) consistant à belle maison d’habitation sous ardoises et terres (en tout 26 parcelles cadastrales bien groupées) pour une contenance totale de 11 hectares 49 ares 40 centiares144».

« En 1899, le dimanche 24 septembre à une heure de l’après-midi, vente aux enchères publiques des meubles, par Maître Peron, huissier à Lannion, au lieu dit Poularen, à la requête de François-Marie Limpaler145».

« En 1899, à louer jouissance le 29 septembre, en la commune de Caouënnec, une propriété dite Kerlosquent-Bian, consistant en édifices et terres, contenant 6 hectares. S’adresser à Maître Aurégan, notaire à Lannion146».

« En 1899, le vendredi 29 septembre à 2 heures de l’après-midi, vente aux enchères publiques, en l’étude et par le ministère de Maître Tassel, notaire à Lannion, … Lot unique 1° en la commune de Caouënnec, au lieu dit Castel-Pic, contre le bourg, de deux maisons (parcelles 623, 623bis, 225 et 229 du cadastre napoléonien) et donnent ensemble du levant (à l’Est) sur la route de Guingamp à Lannion, du midi (au Sud) sur la route de Caouënnec… 147».

NB : les numéros de parcelles 225 et 229 indiquent que l’une des maisons est entre Castel-Pic et le Bourg.

« En 1899, le 5 novembre à 1 heure, vente de 60 pieds de châtaigniers et frênes, par le ministère de Maître Daniel, notaire à Lannion, sur le lieu de Kerloscant en Caouënnec, tenu par Kerlavéo et autrefois par la veuve Guilcher 148».

« En 1899, le 16 novembre à 2 heures et demie de l’après-midi, vente aux enchères publiques par Maître Derrien, notaire à Lannion, … En la commune de Caouënnec : 1er lot le moulin du Cosquer, servant de teillage de lin, actuellement à Jean-Louis Ropers149».

 

Conclusion :


    Nous retiendrons de ce siècle que la population de Caouënnec décroit depuis 1866. Cette baisse pourrait résulter de la seule baisse du nombre de naissances ou être la conséquence d’épidémies, mais le nombre de maisons baisse aussi donc le nombre de foyers. La cause de cette décroissance reste à identifier et peut être liée à la décroissance d’activités ; par exemple nous savons que le commerce des toiles de lin du Tregor est en déclin.

    La lecture exhaustive du journal Lannionnais150 pour la période 1849 à 1878 qui reste à faire pourrait enrichir cette histoire de Caouënnec au XIXe siècle.

 

Notes :

1 Régis de Saint-Jouan « Dictionnaire des communes des Côtes d’Armor », 1990, page 144

2 Le Chevalier de Fréminville « Antiquités de La Bretagne », 1837, pages 48 et 49

3 Ogée, Marteville et Varin « Dictionnaire Historique et Géographique de Bretagne », 1843, réédition 1979

4 B.Jollivet "Côtes-du-Nord; Arrondissement de Lannion et Loudéac" en 1859, page 43

5 J.Gaultier du Mottay « Géographie départementale des Côtes du Nord » 1862, p580 et 581, 590

6 J.Gaultier du Mottay « Géographie départementale des Côtes du Nord » 1862, p590

7 G.Minois  « Les Côtes du Nord de la Préhistoire à nos jours », 1987, page 271

8 AD22 Etat Civil

9 Archives Municipales _ Archives de la Mairie de Caouënnec

10 Y.Briand « Notes sur Caouënnec », collection Chef d’Armor, source Barbichon «Dictionnaire complet de tous les lieux de La France », t1, p453

11 Ogée « Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne », 1778, rééditions : 1843, 1979 page 10

12 Y.Briand « Notes sur Caouënnec », collection Chef d’Armor, source Journal de Lannion, 28 mars 1872

13 Y.Briand « Notes sur Caouënnec », collection Chef d’Armor, source Journal de Lannion, 27 juin 1867

14 J.Rigaud « Géographie historique des Côtes du Nord », 1890, p346 : retient ce chiffre, dernier disponible

15 Y.Briand « Notes sur Caouënnec », collection Chef d’Armor, source Joanne, Itinéraire général de La France, La Bretagne, p428

16 C.Kermoal « Les notables du Trégor_ Eveil à la culture politique et évolution dans les paroisses rurales (1770-1850) », 2002 p383

17 Abbé France « Le Collège de Tréguier depuis sa fondation jusqu’à nos jours par un ancien élève », 1895, pages 85 et 94

18 J.Gaultier du Mottay « Géographie départementale des Côtes du Nord » 1862, p590 et AD22 Caouënnec Etat Civil

19 Y.Briand « Notes sur Caouënnec », collection Chef d’Armor

20 Y.Briand « Notes sur Caouënnec », collection Chef d’Armor, source I

21 A.Lemasson « Manuel pour l'Etude de la persécution religieuse dans le département des Côtes du Nord durant la Révolution Française » publié en 1926 en 2 volumes, p226

22 Y.Briand « Notes sur Caouënnec », collection Chef d’Armor, source I, 178, 188, 218

23A.Lemasson « Manuel pour l'Etude de la persécution religieuse dans le département des Côtes du Nord durant la Révolution Française » publié en 1926 en 2 volumes, T1 p178, T2 p305

24 Y.Briand « Notes sur Caouënnec », collection Chef d’Armor, Mémoires de la Société Archéologique des Côtes du Nord, VIII, page 359

25 Y.Briand « Notes sur Caouënnec », collection Chef d’Armor, source I

26 Archives du Diocèse de Saint-Brieuc et Tréguier_Registre de paroisse de Caouënnec , envoi de Yves-Marie Erard archiviste

27 Régis de Saint-Jouan « Dictionnaire des communes département des Côtes d’Armor » 1990, p143

28 Lors de la restauration de l’église de Lanvézéac vers 2011 , 3 crucifix en bois sont recensés dans le mobilier

29 AD22 V1045

30 Etat Civil de Caouënnec

31 Archives du Diocèse de Saint-Brieuc et Tréguier_Registre de paroisse de Caouënnec , envoi de Yves-Marie Erard archiviste

32 Etat Civil de Caouënnec

33 Archives du Diocèse de Saint-Brieuc et Tréguier_Registre de paroisse de Caouënnec , envoi de Yves-Marie Erard archiviste

34 Archives du Diocèse de Saint-Brieuc et Tréguier_Registre de paroisse de Caouënnec , envoi de Yves-Marie Erard archiviste

35 AD22 V1047

36 Archives du Diocèse de Saint-Brieuc et Tréguier_Registre de paroisse de Caouënnec , envoi de Yves-Marie Erard archiviste

37 AD22 V1047

38 Y.Briand « Notes sur Caouënnec », collection Chef d’Armor, Source La Semaine Religieuse du diocèse de Saint-Brieuc et Tréguier, 1886, p328

39 Etat Civil de Caouënnec; et non pas le 10 juillet comme écrit à tort dans La Semaine Religieuse du diocèse de Saint-Brieuc et Tréguier, 1886, n°27, p328

40 Y.Briand « Notes sur Caouënnec », collection Chef d’Armor, Source La Semaine Religieuse du diocèse de Saint-Brieuc et Tréguier, 1886, p341

41 Y.Briand « Notes sur Caouënnec », collection Chef d’Armor, source Le Journal de Lannion, 25 février 1893

42 Y.Briand « Notes sur Caouënnec », collection Chef d’Armor, source La semaine religieuse de Saint-Brieuc, 1896 p806

43 Y.Briand « Notes sur Caouënnec », collection Chef d’Armor, source Le Journal de Lannion, 19 décembre 1896

44 Etat Civil de Caouënnec, témoin dans un acte de décès

45 J.Rigaud « Géographie historique des Côtes du Nord », 1890, p346

46 J.Gaultier du Mottay « Géographie départementale des Côtes du Nord » 1862, p590

47 J.Rigaud « Géographie historique des Côtes du Nord », 1890, p346

48 Y.Briand « Notes sur Caouënnec », collection Chef d’Armor, source Le Journal de Lannion, 14 décembre 1882

49 «Cahier manuscrit de notation des élèves de 1859 à 1871» et « Distribution des Prix du Petit Séminaire de Tréguier», Bibliothèque du Collège Saint-Joseph de Lannion.

50 «Congrégation de la Sainte-Vierge établie en l’Ecole Ecclésiastique de Tréguier», Bibliothèque du Collège Saint-Joseph de Lannion, à la date du 2 février 1881

51 Y.Briand « Notes sur Caouënnec », collection Chef d’Armor, source Le Journal de Lannion, 29 mars 1883

52 AD22, Caouënnec, Etat Civil

53 Y.Briand « Notes sur Caouënnec », collection Chef d’Armor, source Le Lannionnais, 19 février 1893

54 AD22, Caouënnec, Etat Civil

55 AD22, Caouënnec, Etat Civil

56 AD22 casdastre de Caouënnec de 1826

57 Dom Godu, OSB « Fiches du cadastre de Caouënnec d’après le registre Etats de Sections arrêté à Saint-Brieuc le 20 juin 1828 et conservé à la direction du service du cadastre à Saint-Brieuc », 1967 au CRBC à Brest

58 AAIEC « Le parcellaire breton _ Toponymes élémentaires », Skol Uhel ar Vro et Institut Culturel de Bretagne

59 Ogée, Marteville et Varin « Dictionnaire Historique et Géographique de Bretagne », 1843, réédition 1979

60 L.Dubreuil « La vente des biens nationaux dans le Département des Côtes du Nord (1790-1830) » 1912 page 13, Michel Chevalier « Les mesures anciennes sur le territoire des Côtes d’Armor » SocECdA 2003 p11 et AD22 E229

61 L.Dubreuil « La vente des biens nationaux dans le Département des Côtes du Nord (1790-1830) » 1912, p161

62 E.Mazé « La Révolution dans Le Trégor », 1988 _Ventes des biens nationaux pages 230 et 231

63 JJ.Lartigue et Chef d’Armor « Inventaire des titres et archives de la fabrique paroissiale du Baly de Lannion » articles n°220 et 310 , « Compte de la fabrique de recettes et de dépenses de la fabrique paroissiale de l’église du Baly de Lannion 1570 » article n°65, « idem 1590 » article n°72, « Cahier rentier de la fabrique paroissiale du Baly de Lannion 1602 » article n°74

64 M.Chassin « Moulins de Bretagne », 1993 p146

65 Comme dans le « Parcellaire Breton » déjà cité en référence, nous utilisons le mot topon au sens de toponyme élémentaire, mot d’un nom de parcelle ou de lieu-dit

66 L’auteur n’a pas trouvé de cette appellation dans les archives

67 JJ.Lartigue et Chef d’Armor « Inventaire des titres et archives de la fabrique paroissiale du Baly de Lannion » page 86 article 694

68 R.Couffon « Un catalogue des Evêques de Tréguier rédigé au XVe siècle » eSocECdN 1930, p38, note 8

69 André Oheix « Vie inédite de Saint Cunwal », 1911

70 « Le dossiere hagiographique de l’érection du siège de Tréguier » par Hubert Guillotel p223 à 225 dans « Mélanges offerts à la mémoire de Léon Fleuriot » réunis par Gwennolé Le Menn et Jean-Yves Le Moing, 1992

71 Jehan Lagadec « Le catholicon armoricain » 1499, réédité en 1977, mot Queuaes et mot Coumanat (couuenance , comanat pe quemaes)

72 Jeanne Laurent « Un monde rural en Bretagne au XVe siècle – La Quévaise », 1972

73 H.Le Goff « Bégard – Le petit Citeaux de l’Armorique », 1980, p238 à 248

74 Guillotin de Corson « Les Templiers et les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem », 1902, p8 et 9

75 Jehan Lagadec « Le catholicon armoricain » 1499, réédité en 1977

76 Le fichier Rivoli a déformé le nom des ces trois parcelles en « Lannec-ar-Goas » ; cette mauvaise transcription fait perdre l’historique de ce lieu lié à l’existence de la croix dans le carrefour

77 M.Habasque « Notions historiques, géographiques, statistiques et agronomiques sur le littoral du département des Côtes du Nord » 1832, réédition 1980, tome 3, pages 74 à 86

78 Jean-Yves Andrieux et Daniel Giraudon « Teilleurs de lin du Tregor 1850-1950 » Skol Vreizh, n°18, mai 1998,

79 Sous la direction de Jean Martin et Yvon Pellerin « Du lin à la toile_ La proto-industrie textile en Bretagne », 2008, en particulier l’article de Thierry Hamon « Le statut juridique des routoirs en Bretagne de l’Ancien Régime au XIXe siècle » pages 67 et 80 à 87

80 AD22 V1045

81 AD22 V1045

82 B.Jollivet "Côtes-du-Nord; Arrondissement de Lannion et Loudéac" en 1859, p44

83 J.Gaultier du Mottay « Répertoire archéologique du département des Côtes du Nord » 1885, p274

84 Y.Briand « Notes sur Caouënnec », collection Chef d’Armor, source Joanne, Itinéraire de La France –La Bretagne, 1867, page 428. Joanne dans » Géographie des Côtes du Nord », 1878, page 42, cite aussi le vitrail de la Renaissance dans l’église de Caouënnec.

85 Régis de Saint-Jouan « Dictionnaire des communes des Côtes d’Armor », 1990, page 144

86 R.Couffon "Répertoire des Eglise et Chapelles du diocèse de St-Brieuc et Tréguier" Soc ECdN tome 72, 1940 p180.

87 R.Couffon "Répertoire des Eglise et Chapelles du diocèse de St-Brieuc et Tréguier" Soc ECdN tome 70, 1938 et additifs de 1947

88 AD22 V1046

89 AD22 V1046

90 B.Jollivet "Côtes-du-Nord; Arrondissement de Lannion et Loudéac" en 1859, p44

91 AD22 V1045

92 Y.Briand « Notes sur Caouënnec », collection Chef d’Armor

93 J.Gaultier du Mottay « Répertoire archéologique du département des Côtes du Nord » 1885, p274

94 Y.Briand « Notes sur Caouënnec », collection Chef d’Armor, Annuaire des Côtes du Nord, 1880, p76

95 J.Rigaud « Géographie historique des Côtes du Nord », 1890, p346

96 AD22, Caouënnec, Etat Civil

97 J.Gaultier du Mottay « Répertoire archéologique du département des Côtes du Nord » 1885, p274, source Abbé Daniel

98 AD22, Caouënnec, Etat Civil

99 AD22, Caouënnec, Etat Civil

100 AD22, Caouënnec, Etat Civil

101 AD22, Caouënnec, Etat Civil

102 AD22, Caouënnec, Etat Civil

103 AD22, Caouënnec, Etat Civil

104 AD22, Caouënnec, Etat Civil

105 Y.Briand « Notes sur Caouënnec », collection Chef d’Armor, source Le Lannionnais, 4 mai 1878

106 Y.Briand « Notes sur Caouënnec », collection Chef d’Armor, source Le Journal de Lannion, 17 février 1881

107 Régis de Saint-Jouan « Dictionnaire des communes des Côtes d’Armor », 1990, page 144

108 RCouffon "Répertoire des Eglise et Chapelles du diocèse de St-Brieuc et Tréguier" Soc ECdN tome 70, 1938 et additifs de 1947

109 Y.Briand « Notes sur Caouënnec », collection Chef d’Armor, source Le Lannionnais, 21 aout 1892

110 A.Le Braz « La légende de la Mort », 1893, réédition de 1945, tome 1 pages 164 à 167

111 Y.Briand « Notes sur Caouënnec », collection Chef d’Armor, source Le Lannionnais, 10 juillet 1898

112 Y.Briand « Notes sur Caouënnec », collection Chef d’Armor, source Le Lannionnais, 22 janvier 1899

113 Merci ici à François Le Caer qui, en mettant ses archives familiales à la disposition du rédacteur en février 2012, a permis de reconstituer partiellement la succession des propriétaires de Convenant Colven et de Kerloscant à travers la Révolution.

114 AD22 1Q2/71

115 L.Dubreuil « La Vente des Biens Nationaux dans le département des Côtes du Nord », 1912, pages 397, 398, 489, 492

116 L.Dubreuil « La Vente des Biens Nationaux dans le département des Côtes du Nord », 1912, pages p94 et 97

117 Le Lannionnais, 7 juin 1849

118 Y.Briand « Notes sur Caouënnec », collection Chef d’Armor, source Le Lannionnais, 6 juillet 1878

119 Y.Briand « Notes sur Caouënnec », collection Chef d’Armor, source Le Journal de Lannion , 21 aout 1879 et 22 juillet 1880

120 Y.Briand « Notes sur Caouënnec », collection Chef d’Armor, source Le Journal de Lannion , 19 juillet 1883

121 Y.Briand « Notes sur Caouënnec », collection Chef d’Armor, source Le Lannionnais, 14 juillet 1883

122 Y.Briand « Notes sur Caouënnec », collection Chef d’Armor, source Le Journal de Lannion, 30 novembre 1882

123 Y.Briand « Notes sur Caouënnec », collection Chef d’Armor, source Le Lannionnais, 7 juin 1884

124 Y.Briand « Notes sur Caouënnec », collection Chef d’Armor, source Le Journal de Lannion, 21 février 1885

125 Y.Briand « Notes sur Caouënnec », collection Chef d’Armor, source Le Journal de Lannion, 21 mars 1885

126 Y.Briand « Notes sur Caouënnec », collection Chef d’Armor, source Le Journal de Lannion, 23 janvier 1886

127 Y.Briand « Notes sur Caouënnec », collection Chef d’Armor, source Le Journal de Lannion, 17 juillet 1886

128 Y.Briand « Notes sur Caouënnec », collection Chef d’Armor, source Le Lannionnais, 1er janvier 1887

129 Y.Briand « Notes sur Caouënnec », collection Chef d’Armor, source Le Journal de Lannion, 27 aout 1887

130 Y.Briand « Notes sur Caouënnec », collection Chef d’Armor, source Le Journal de Lannion, 27 juillet 1889

131 Y.Briand « Notes sur Caouënnec », collection Chef d’Armor, source Le Journal de Lannion, 21 septembre 1889

132 Y.Briand « Notes sur Caouënnec », collection Chef d’Armor, source Le Journal de Lannion, 25 avril 1891

133 Y.Briand « Notes sur Caouënnec », collection Chef d’Armor, source Le Journal de Lannion, 4 juillet 1891

134 Y.Briand « Notes sur Caouënnec », collection Chef d’Armor, source Le Journal de Lannion, 2 juillet 1892

135 Y.Briand « Notes sur Caouënnec », collection Chef d’Armor, source Le Journal de Lannion, 8 juillet 1893.

136 Y.Briand « Notes sur Caouënnec », collection Chef d’Armor, source Le Lannionnais, 4 juin 1896

137 Y.Briand « Notes sur Caouënnec », collection Chef d’Armor, source Le Journal de Lannion, 30 mai 1896

138 Y.Briand « Notes sur Caouënnec », collection Chef d’Armor, source Le Lannionnais, 15 novembre 1896

139 Y.Briand « Notes sur Caouënnec », collection Chef d’Armor, source Le Journal de Lannion, 10 juillet 1897

140 Y.Briand « Notes sur Caouënnec », collection Chef d’Armor, source Le Journal de Lannion, 4 septembre 1897

141 Y.Briand « Notes sur Caouënnec », collection Chef d’Armor, source Le Journal de Lannion, 25 septembre 1897

142 Y.Briand « Notes sur Caouënnec », collection Chef d’Armor, source Le Journal de Lannion, 2 octobre 1897

143 .Briand « Notes sur Caouënnec », collection Chef d’Armor, source Le Journal de Lannion, 16 juillet 1898

144 Y.Briand « Notes sur Caouënnec », collection Chef d’Armor, source Le Journal de Lannion, 4 février 1899

145 Y.Briand « Notes sur Caouënnec », collection Chef d’Armor, source Le Journal de Lannion, 16 septembre 1899

146 Y.Briand « Notes sur Caouënnec », collection Chef d’Armor, source Le Lannionnais, 27 aout 1899

147 Y.Briand « Notes sur Caouënnec », collection Chef d’Armor, source Le Journal de Lannion, 2 septembre 1899

148 Y.Briand « Notes sur Caouënnec », collection Chef d’Armor, source Le Lannionnais, 22 octobre 1899

149 Y.Briand « Notes sur Caouënnec », collection Chef d’Armor, source Le Journal de Lannion, 4 novembre 1899

150 La collection de ce jouranl Le Lannionais est disponible à la Médiathèque de Lannion

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