Cavan-Caouënnec au Moyen-Age

 

Au Moyen-Age (avant 1503) :

 

Du point de vue religieux, organisation qui prédominait alors, Caouënnec était une trève (ou succursale) de la paroisse de Cavan dans le diocèse de Tréguier1.

 

Limites de Caouënnec : la rivière du Guindy à l’Ouest et au Nord, le ruisseau de Kermarquer à l’Est, le ruisseau de Roudevin (alias Roudoumin, Roudourou) au sud.

 

Pour garantir de pouvoir rapidement administrer le sacrement de baptême aux nouveaux nés et procéder à l’inhumation des défunts, nos ancêtres rassemblaient des hameaux dans une trève, autour d’une église tréviale, lorsque la zone géographique correspondante pouvait être longuement ou souvent isolée de l’église de la paroisse mère2. Il est donc fort probable que le ruisseau de Roudevin (alias Roudoumin ou Roudourou 3) qui prend sa source à l’Est de Convenant Janou pour se jeter dans le Guindy à Kercongard (dont le préfixe « Con » signifie bien Confluent) près de Kericoul, présentait de fréquentes crues.

 

Contrairement à ce qui est mentionné dans des écrits et affiché par des sites sur Internet, le nom de paroisse Cavan n’a aucun rapport avec Plebs Cavana, cité en 1032, comme localisation d’un don de la comtesse Roianteline à l’abbaye de Saint-Georges de Rennes4. Ce Plebs Cavana est la paroisse de Chavane canton de Mordelles entre Mordelles et Bruz au sud-ouest de Rennes.

 

En juillet 1283, pour payer l’amende sous forme de 50 livres de rente de revenu annuel due au duc de Bretagne Jean 1er par l’écuyer Morvan du Quélenec, écuyer coupable de forfait, un arbitrage entre quinze chevaliers, écuyers et bourgeois de Lannion attribue au duc les revenus suivants sur l’héritage dudit Morvan dans les paroisses de Cavan et Lannion :

- dans la ville de Lannion : deux parties du havage (droit du bourreau), la 8ème partie de la taille, les foires de la saint Jean-Baptiste et les droits en dépendant, le devoir perçu sur le sel, la 8ème partie des amendes et défauts,… les 4 deniers de la justice du sang, le droit de gite pour 3 chevaliers,

- dans la paroisse de Cavan : les villas Ker-Stéphan, Ker-Ricou, avec leur dépendances et moulin, la villa Ker-Manach avec ses dépendances sans son moulin et des terres sises à la villa de Ker-Isaac.5 6 7

NB : dans le cadastre de 1835 pour Cavan et 1826 pour Caouênnec, Kerstéphan, Kermanac’h et Kerisaac sont en Cavan et Kericoul / Kericul est à cheval sur Cavan et Caouënnec.

 

Caouënnec s’écrit Couhannec en 14768, Couhaunec en 14789, Couhoannec en 148410, Couhennec en 1531 (ou 1515)11, Cahouenec en 163012, Cavennec en 163613 et en 173114.

Signification de Caouënnec :

Caouënnec s’est probablement écrit Caouen-an-Nech15 ou la Chouette en Haut.

Plutôt que « Petit Cavan » que son auteur reconnait comme un contre sens car la terminaison « ec » dans les mots bretons est augmentative ; elle exprime une idée de grandeur, loin d’être un diminutif 16» il semble plus crédible d’y voir « Caouen » = chouette et « nec » de « cnec » = hauteur, colline17 ; cette caractéristique « le territoire de cette commune est élevé… son église située sur une hauteur, elle s’aperçoit de très loin » est manifeste18.

 

A noter que les paroisses et les trèves étaient elles mêmes divisées en frairies ; une frairie regroupe des hameaux et possède souvent une chapelle.

 

 Du point de vue administratif, dans le duché de Bretagne, Cavan (dont Caouënnec) est en 1426 dans la châtellenie de Guingamp19.

 

Périodiquement le duc organise des montres pour faire une revue des hommes capables de s’armer pour la guerre et de leur équipement pour le combat ; ces hommes sont nobles donc ne payent pas des « taxes » comme les fouages.

Les Réformation20  et Montres de l’évêché de Tréguier attestent les nobles suivants à Cavan en de 1427 à 150321 22 23:

-          Bot (du) Jean, lieutenant du capitaine de Jocelin (sic), en 1481, Plésou, dame de Runaudren, représentée par son fils Jan de Rosmar, en 1503,

-          Caourcin Rolland en 1426,

-          Clech Even en 1426,

-          Coethloury (de) Olivier en 1481, puis Hervé en 1513,

-          Cosquer Roland en 1426,

-          Deryen Roland en 1426,

-          Gallais (Le) Vincent, fils de Jean, défaillant excusé, en 1481 (pas dans les Feudataires),

-          Guen (Le) Jean en 1503,

-          Hemery Guillaume, de Kermerault (alias Kerutrault), en 1481, puis Jean son fils comparait pour lui en 1503

-          Kergrist (de) Vincent excusé en 1503,

-          Kerlosquant (alias Kerloscaut) Guillaume en 1426, puis Pierre, de l’ordonnance de la maison d’Avaugour, en 1481,

-          Kernechriou Roland en 1426,

-          Lesneven Jehan en 1426, Guillaume en 1481 (dit de Kerérel par Potier de Courcy, confusion avec Louannec ?),

-          Liboron Yvon en 1426,

-          Perenos (alias Perennez) Guillaume, de Kerrosay, en 1481, il a une fille héritière en 1513,

-          Pierres Olivier en 1426 (serait de Kervilgoz en Servel pour Potier de Courcy),

-          Quélennec Guillaume en 1426,

-          Rest (du) Jehan en 1426, Roland, de Boisriou, en 1481, Jean, de Coetriou, représenté par Guilaume Le Berre, en 1503,

-          Roux (Le) Henri en 1426, Pierre, de Kerdaniel, en 1481, Charles en 1503,

-          Tanguy Jehan et Jouhan en 1426, Jean en 1481 (serait de La Ville Blanche voir AD22 E2196),

-          Treut Olivier et Jehan l’ainé en 1426,

-          Troguindy (de) Jehan, sr du Launay, en 1503.

 

Les domaines (maisons, terres) de la paroisse de Cavan et de sa trève Caouënnec sont probablement réparties entre ces seigneurs et d’autres qui ne résident pas dans cette paroisse tels que Kernevenoy, Quélen, Hémery et Poences en 1426.

L’existence de nombreux seigneurs résulte peut-être du fait que Hémery, grand seigneur de Cavan, a été dépossédé de ses biens : « La terre et la seigneurie de Cavan est une juveigneurie des anciens barons d’Avaugour, confisquée par le duc Jean Ier (duc de Bretagne de 1237 à 1286 sous le nom de Jean Le Roux), aux héritiers d’Emeri, seigneur de Cavan et de Cavoénec pour raison d’Etat, et donnée par le même prince à Jean, seigneur de Kersaliou, en récompense des bons services qu’il lui avait rendus. A la mort de Kersalio, cette seigneurie fut réunie au duché 24».

Lors d’une succession (exemple décès de son père ou de sa mère), le successeur doit payer à son suzerain un droit de rachat ou faire minu ou aveu, pour éviter la confiscation de son héritage.

 

Quels sont les domaines possédés par ces seigneurs, Potier de Courcy nous permet de les répartir par domaine25 :

Bois-Riou en Cavan : Rest (du)26

Coethéloury ou Coetloury en Caouënnec : Coethloury (de), Libouron (alias Liboron)

Cosquer en Caouënnec: Cosquer,

Kerdaniel en Cavan : Roux (Le)

Kerdonvaly : Clec’h

Kerjanégan en Caouënnec : Treut (Le)

Kerloscant en Caouënnec : Kerlosquant

Kermérault alias Kerverault ou Kerverrot en Cavan : Hémery

Kernevez ou Ville-Neuve : Derrien

Kerouspy en Cavan : Pérenez (alias Perenos)

Kerriou en Caouënnec : Kergrist (de)27

Quélenec (alias la Houssaye) en Cavan : Quélennec28,

Runaudren en Caouënnec: Bot (du), Rosmar (de)

 

Voir en compléments la description des seigneuries dans d’autres documents (un par seigneurie).

 

Tout seigneur possède au moins un suzerain dont il est le vassal ; souvent un seigneur possède des domaines appartenant à différents suzerains.

 

Les seigneurs confient l’exploitation de leurs domaines à des cultivateurs ; les exploitants doivent en retour des rentes (un loyer annuel) au seigneur ; ces rentes sont chiffrées en boisseaux de froment, en boisseaux d’avoine et en nombre de jours de corvées.

De nombreux domaines sont loués sous le régime convenancier où la terre appartient au seigneur et les bâtiments à l’exploitant (ce qui évite au seigneur de les entretenir), l’exploitant paye une rente annuelle au seigneur ; l’exploitant n’a pas le droit de construire de bâtiment en pierres de tailles, ni les couvrir d’ardoises29, en effet lorsque l’exploitant quitte le domaine, le seigneur rachète les bâtiments et il ne veut pas payer de « plus value »; le nom de ces exploitations commence alors par Convenant ….souvent complété par le patronyme de l’exploitant (qui change à travers les années).

 

Les seigneurs ont aussi des droits de prééminences dans les églises et chapelles, dites bâties par leurs ancêtres ; le plus important prééminencier place ses armes coté évangile (comme la statue du patron de la paroisse) et le prééminencier secondaire place ses armes coté épitre (comme la statue du second patron), d’autres prééminenciers ont leurs armes dans des chapelles à l’intérieur de l’église ou dans leurs chapelles privées attachées à leurs manoirs. Le gouverneur du conseil de fabrique tient les comptes des charges et descharges (recettes et dépenses) de son édifice (église ou chapelle) et reverse annuellement une rente au prééminencier. Les recettes sont majoritairement issues de la location de terres appartenant à la fabrique (données antérieurement par des personnes à la fabrique) et par les quêtes, les dons en nature (céréales, pièces d’étoffe, …) et pièces collectées dans les troncs30.

 

L’ancienne église (détruite et remplacée par une autre au XIXe siècle) était dite « de transition du XIIe au XIIIe siècles, composée de trois nefs, cinq travées, sans transept et contenant des pierres tombales du XIVe siècle »31.

 

 

 



[1] H.Torchet « Réformation des Fouages évêché de Tréguier 1426 » 2003

[2] Potier de La Germondaye « Introduction au gouvernement des paroisses suivant la jurisprudence du Parlement de Bretagne » 1788 pages 4 et 5

[3] Cadastre Napoléonien de 1826

[4] Paul de La Bigne Villeneuve « Cartulaire de l’abbaye de Saint-Georges de Rennes », Soc AIV 1876 pages 156 et 157 et page 254 ; Dom Morice « Preuves, 1742, tome 1, col 371 ; Guillotin de Corson « Pouillé de l’archevêché de Rennes », 1880, tome III p491 ; H.Guillotel « Actes des ducs de Bretagne (944-1148 )», 2014,  pages 234 et 235

[5] AD44 E161

[6] Dom Morice « Preuves » tome 1, col 1067

[7] M.Lémeillat « Actes de Jean Ier duc de Bretagne (1237-1286) », 2014, p299 à 302, n°171

[8] AD22 E2167

[9] AD22 E1992

[10] AD22 E2165

[11] AD22 E1630

[12] Erwan Vallerie « Traité de toponymie historique de la Bretagne_Corpus », 1995, p38, Carte de la Bretagne du sieur Hardy

[13] AD22 E1957

[14] Erwan Vallerie « Traité de toponymie historique de la Bretagne_Corpus », 1995, p38, Etat des paroisses de lz Province de Bretagne

[15] J.Lagadec « Le Catholicon Armoricain », 1499, rééd 1977 donne an nech = en haut

[16] B.Jollivet « Côtes du Nord Arrondissement de Lannion et Loudéac, volume IV » 1859, réédition  de 1990, pages 43 et 44

[17] F.Falc’hun « Les noms de lieux celtiques, deuxième série, problèmes de doctrine et de méthode, noms de hauteurs », 1970 p35, 38, 95, 107, 127 et suivantes

[18] J.Gaultier du Mottay « Géographie départementale des Côtes du Nord » , 1862, p590

[19] H.Torchet « Réformation des Fouages évêché de Tréguier 1426 » 2003

[20] H.Torchet « Réformation des Fouages évêché de Tréguier 1426 » 2003

[21] Montres de l’évêché de Tréguier en 1481 par Pol Potier de Courcy

[22] M.Nassiet « Dictionnaire des feudataires de l’évêché de Tréguier en 1481 », Soc ECdA , tome CXXVII, 1998

[23] Montre de Tréguier en 1503 AD22 1C184 et 74J49, retranscription par Ph.Caron

[24] Ogée « Dictionnaire historique et géographique de Bretagne », 1778

[25] Potier de Courcy « Nobiliaire et Armorial de Bretagne »

[26] AD22 E1542

[27] AD22 E1992, E2162

[28] AD44 E161

[29] Traité des domaines congéables à l'usement de Tréguier et Comté de Gouello par escuyer F de Rozmar, avocat au Parlement, originaire du pays " : 12 pages postérieur à 1664 (daté en bibliographie de 1791

[30] Preuves dans les archives de la fabrique de Buhulien, n’ayant pas trouvé celles de Caouënnec, dites détruites (mise à la décharge) lors de la transformation du presbytère en mairie

[31] J.Gaultier du Mottay « Répertoire archéologique du département des Côtes du Nord », 1885, p 273 et 274

Restauration de l'Eglise de Lanvézéac.


    La Fondation du Patrimoine Bretagne soutient la commune de Caouënnec-Lanvézéac pour récolter vos dons en vue de la restauration du mobilier de l'église de Lanvézéac.

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FdP plaquette 02
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EGLISE DE LANVEZEAC :

Collecte de dons destinés à la
rénovation du mobilier de
l'église avec le concours de la     
FONDATION du PATRIMOINE
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Liste des lieux-dits

 

    Ce texte traite des noms et localisation des lieux-dits, écarts ou hameaux de la commune de Caouënnec.

    Les lieux-dits sont les noms des lieux écartés du centre du bourg; ils sont utilisés en particulier pour localiser des maisons et des bâtiments (pas forcément habités à ce jour). Un hameau est constitué de plusieurs maisons donc éventuellement de plusieurs lieux-dits s’ils sont très proches. Avant la Révolution la frairie semble équivalente à un hameau.

    L’orthographe de ces noms de lieux, majoritairement en breton, varie beaucoup à travers les âges et les auteurs de leur collecte ou transcription.

    Ici les lieux-dits sont présentés par ordre alphabétique dans deux listes. Une première liste contient les lieux-dits cités ou habités dans la seconde moitié du XXe siècle (présents dans le Recensement de 1954, sur la carte communale, sur les panneaux indicateurs au bord des routes dans la commune, dans les adresses des habitants). Une seconde liste regroupe des noms de lieux-dits sortis de l’usage mais qui existent dans des documents anciens dont les actes notariés. Pour éviter la perte des noms de lieux anciens, il est souhaitable que les adresses écartées du bourg comportent, après les numéros et noms de voie, le nom de l’ancien lieu-dit et que les anciens noms soient réutilisés lorsque des habitations sont créées en ces lieux.

    Le « point d’entrée », en caractères gras dans la liste alphabétique, est la forme jugée par l’auteur la plus représentative de l’histoire du nom de lieu-dit, pas forcément la forme initiale mais la forme adoptée par les habitants pendant des siècles1 2. La mise en breton « interdialectal» d’un nom de lieu, comme dans Deshayes3, est néfaste si cette forme ne parle pas aux habitants ou n’est pas la forme qu’ils utilisent au quotidien depuis plusieurs générations. En effet, une forme complexe, difficile à prononcer et à écrire, du nom de lieu risque de conduire les habitants à abandonner l’usage du nom séculaire au profit d’une forme francisée du nom.

    Les sources de noms de lieux sont multiples; nous présentons ces sources par ordre chronologique avec l’abréviation qui sera utilisée ensuite par le texte :

  • les réformations et montres : ces documents citent des noms de personnes dont le patronyme est le nom de leur terre ou de leur maison; ainsi la Réformation des Fouages (RFF) de l’évêché de Tréguier en 14264 cite Guillaume Kerloscaut, Rollant Cosquer, Cozkaer,…; dans plusieurs autres paroisses cette réformation ventile les noms des « contribuants » à cet impôt par frairie; les montres de Tréguier (MO) 14815, 15036, Réformation de Tréguier 15357;

  • les actes des Archives Départementales (AD) avant la Révolution8, essentiellement les rentiers et les terriers des seigneuries sous l’Ancien Régime, en particulier la série E dont nous donnons la référence;

  • Ogée en 17789 ;

  • la carte de Cassini n°156 (CC) levée en 1785 par Lebel et en 1790 par Micas; à noter que cette carte ne représente pas la route de Caouënnec vers Prat;

  • la vente des biens nationaux (VBN)10 ;

  • les noms de lieux-dits sont aussi dans les actes d’Etat Civil pendant La Révolution de l’An 11 à 1807 (en particulier dans les actes de décès);

  • le Cadastre Napoléonien de 1826 (CN)11 et les noms, contemporains de ce cadastre, des parcelles dans le fichier de Dom Godu12 13 (DG), dans la vente des biens nationaux par les Révolutionnaires et dans les continuateurs d’Ogée14 ;

  • le Service Géographique de l’Armée (dite carte d’Etat Major ou EM) en 1932;

  • les Recensements (RT) de 1851, 1876, 1881, 1886, 1896, 1901, 191115, 1891, 1906, 1921, 1926, 1931, 1936 et 195416 ; les recensements de 1876 à 1954 distinguent en moyenne 35 lieux-dits habités; les recensements de 1856, 1861, 1866, 1872 comportent seulement les noms de lieux-dits ou de villages retenus pour la découpe de la commune en sections de recensement; dans ces relevés la lettre « e », prononcée « é » est écrite avec ou sans accent selon le rédacteur ;

  • l’Institut Géographique National (IGN) cartes de 1969, 198717 ;

  • l’INSEE basé sur le recensement de 194618 puis sur le recensement de 198219, malheureusement l’agent de recensement recopie le nom de lieu donné par l’habitant sans vérifier qu’il appartient à une liste préétablie de noms de lieux, ainsi des mêmes personnes au même endroit sont recensées dans des noms de lieux différents lors de recensements successifs (voir le cas de Kervéléo / Kervoelou) ;

  • la carte communale au début du XXIe siècle.


    De nombreux lieux-dits comportent le « préfixe » Convenant20, mode de fermage avant La Révolution où la terre appartient au seigneur et les bâtiments à l’exploitant21. Une des difficultés pour localiser les Convenants est qu’un convenant prend souvent le nom de l’exploitant donc change de nom à travers les générations (avec en moyenne une génération tous les 33 ans). Les noms de parcelles dans le cadastre napoléonien ont conservé le souvenir de 19 noms de convenants. Le cadastre de 1826 présente encore 8 convenants sur 46 noms de lieux dits nommés.

    Ci-dessous, pour chaque nom de lieu-dit, nous présentons, par ordre chronologique, les formes rencontrées dans les écrits, la situation géographique si le nom est sorti de l’usage, la signification de ce nom avec les références bibliographiques associées et le nom des personnes connues dans ces lieux-dits au XXe siècle entre crochets.

    De nombreux auteurs traitent de la toponymie ; nous les citons en notes, pour chaque nom de lieu-dit, dans l’ordre chronologique de leur première publication.

 

Noms de lieux-dits en usage au XXe siècle :

- Bel Air Bel Air (RT 1954), Bel-Air (INSEE 1946, 1982): 7 habitants y sont recensés en 1946 et aucun n’y est recensé en 1982; ce nom de lieu, dit à tort à 0,5 km au nord au lieu de 0,5 km ouest du bourg, est situé entre Ty Moïc et Kercaradec à une altitude d’environ 70 m et semble avoir été créé au XXe siècle : [Yves Marie Parquier] ;

- Brune (Le) Le Brune (CN) parcelles A406 et A407, Convenant Le Brun (DG et RT 1851), Brune (RT 1896, 1901 et 1906), Le Brun (RT 1954); issu du patronyme Le Brun qui lui a donné son nom (plus probablement que le prunier22 23), situé au carrefour des routes de Kernangazec et de Lanvézéac à l’emplacement des n°2 et 4 Route de Lanvézéac, certainement Le Bruno du XXIe siècle : [Jeanne Le Sadou, Bonniec];

- Carpont Convenant Alain Le Carpont attesté dans la seigneurie de Coetloury en 1677, 1761, 1737 (E2162), en 1777 (E2163), dans la seigneurie du Pré (du fait de Coetloury) en 1737 (E1517), Convenant Le Carpont (VBN), Le Carpon (CN), Convenant Carbon (DG), Le Carpen (Ogée 1843), Carbon (RT 1851 et 1876), Carpon(t) (RT de 1881 à 1954), Le Carpon (EM 1932), Carpont (INSEE 1946, 1982): 6 habitants y sont recensés en 1946 et aucun n’y est recensé en 1982, Carpont (IGN 1969, 1987); Carbont24 ou Carpont25 26 signifie voie pavée, étroite ou large permettant le passage de charrettes27 : situé près de Pen an Alé permettait probablement de franchir le ruisseau de Kermarquer pour atteindre un chemin nommé de Quemperven à Lannion (CN) et se rendre aux moulins de Keranfeillen et du Rohou en Lanvézéac : [Jean Trémel] ;

- Castel Castel (le) : sur la route de Lanvézéac entre Le Brune et Coat Loury Bras (CN), Parc-Castel (RT 1911, 1921), Castel (RT 1926, 1931, 1954); à une altitude de 100 m, parcelles A410, A413, A414 du Cadastre Napoléonien devenues au XXIe siècle les numéros 8 à 14 Route de Lanvézéac; signifie château28 ou reste de fortification gallo-romaine29 voire préhistorique30 31 : [Marjou, Bougeant];

- Castel Pic Castel Pic (CN, DG, RT 1851 et de 1881 à 1954), Castel Pic (EM 1932), Castel-Pic (INSEE 1946, 1982), Castel Pic (IGN 1987): 20 habitants y sont recensés en 1946 et aucun n’y est recensé en 1982, cause intégré dans le bourg depuis 1946; a donné son nom à la rue « Hent Castel Pic »; en septembre 1960, lors de son périple à travers la Bretagne, le général de Gaule président de la République fait une halte en ce lieu pour serrer la main de quelques habitants venus nombreux le saluer; situé sur un point haut d’environ 100m d’altitude, sur la route de Lannion à Guingamp (CN), signifie château de la pie32 33 34 35, le terme castel indiquant des vestiges de constructions antérieures à l'installation des bretons en Armorique, gallo romaines ou préhistorique36: [Coatnan avec forge, Jean Marie Fer, Boec avec forge, Troadec, Coatantiec, J.M.Trividic, Cossic, Joséphine Fechant] ;

- Coat Loury Un Libouron est dit sieur de Coëthéloury en 1427 37 , berceau des seigneurs de Coëthéloury ou Coëtloury38 39 dès 1476 (E2167), Coetheloury (MO 1481), Coathéloury en 1515 (E2167), Coetloury à Hervé Coetloury (Réformation 1535), Quoitheloury en 154540, Quoictheloury en 1565 (E2167); cette seigneurie dépend de la seigneurie du Pré de Lannion environ de 1581 à 1614, date où, nommée Coëtloury et Coatloury en 1649 et en 1737 (E1517), elle dépend de la seigneurie de Barac’h de Louannec; Coitéloury, Coiteloury en 1614 (E2162), Coateloury vers 1640 (E2167), Coittelloury, Coitloury en 1640 (E2162), Coitéloury, Coatloury, Coetloury en 1649 (E2162), Coitéloury , Coitloury en 1677 (E2162), Coëtloury vers 1679 (E1188), Coitloury en 1692 avec droits de prééminences dans l’église coté évangile (E2162), Coëthéloury en 1705 (E2168), Coetloury en 172041, Coatloury en 1722 (E2162), Coitéloury, Coetloury en 1737 (E2162), Coetloury dans la seigneurie du Pré en 1737 (E1517), Coëtloury en 1761 (E2162), Coatloury, Coetloury en 1777 (E2163), Coetheloury près du ruisseau qui alimente les moulins du même nom (Cassini 1790), Coatiloury (VBN)42 qui y distingue un château et une grande métairie, Coëtheloury maison noble (Ogée 1778), Coat Loury Bras (CN, DG), Coat-Loury-Bras (Ogée en 1843, RT 1851 et 1911), Coatéloury (RT 1876), Coathéloury (RT 1881), Coatloury (RT 1886 à 1954), Coatloury Vras (RT 1926), Grand Coat Loury (EM 1932), Coat-Eloury (INSEE 1946, 1982), Coatiloury (IGN 1969), Coatiloury Braz (IGN 1987); signifie peut-être le bois de la famille Heloury ; deux éléments constants dans l’écriture du nom à savoir Coet ou Coat43 44 et Loury ; le « he » devient souvent « é » ou « e » ou « i » ou est omis ; la forme Elloury rencontrée une seule fois pourrait venir de Eluri45 avec le sens prééminence : [Le Gac avec teillage de lin : [A.Le Saint, Le Gall] ;

- Coat Loury Bihan Petite métairie de Coetloury dans seigneurie de Coetloury en 1777 (E2163), Coat Loury Bihan (CN, DG), Coat-Loury-Bihan (Ogée en 1843), Coatloury Bihan (RT 1851), Coatloury Vian (RT 1921), Coatloury Bian (RT 1911, 1926, 1931), Coatiloury Bihan (IGN 1987) : [Guillaume Jean Le Pennec, Louis Marjou, Bozec] ;

- Moulin de Coat Loury Moulin de Coetloury dans seigneurie de Coetloury en 1777 (E2163), ce moulin est sur la carte de Cassini en 1790, Moulin de Coat Loury (CN) parcelle A191, alimenté par l’étang Coat Loury le plus haut (parcelle A348), Moulin de Coat Loury (DG), Moulin Coatéloury (RT 1876), Coatloury (RT 1926, appellation erronée), Moulin Coatloury (RT 1851, 1911, 1921 et 1931 à 1954), Moulin de Coat-Eloury (INSEE 1946, 1982): 6 habitants sont recensés dans les moulins de Coat Eloury en 1946 et aucun en 1982, nommé à tort Coatiloury Braz dans la carte IGN 1987 et dans la carte communale de 2013: [ancien moulin à farine puis ancienne ferme , Hamel, Pichon] ;

- Milin Coat Loury ce moulin est sur la carte de Cassini en 1790, Milin Coat Loury (CN) parcelle A198, près de la rivière du Guindy, moulin alimenté par l’étang Coat Loury le plus bas (parcelle A190), Milin Bihan Coat Loury (DG): [ancien teillage de lin, Guyomard puis Le Parc] ;

- Convenant Jannou Convenant Le Bris ou Jannou (VBN), Convenant Janot (CN), Convenant Janno (DG), Convenant Jannot (RT 1876 et 1896), Convenant Jannou (RT 1881, 1886, 1891 et de 1901 à 1954), Convenant Jeannot (EM 1932), Convenant-Jannou (INSEE 1946, 1982), Convenant Jannou (IGN 1987); issu du patronyme Jannou qui lui a donné son nom : [Godet, Martin, Le Berre, François Bonniec] ;

- Convenant Houx (INSEE 1982, 1,6 E, donc à l’est de Kerloscant dit 1,5E), ce nom de lieu-dit semble avoir été créé au XXe siècle: [François Bonniec, Jeanne Beuvant] ;

- Convenant Perrine Convenant Loignennec ou Perrin avec un four en 1692 (E2162) et Convenant Perrin en 1777 (E2163) dans la seigneurie de Coetloury, Convenant Perrine (VBN), Convenant Perrine (CN, DG), Convenant Péré (RT 1851), peut-être le Convenant Névé (RT1876), Convenant Perrin (RT 1906 à 1931); compte tenu de l’existence de vieilles carrières vers 1955 en ce lieu-dit dans les parcelles B205 ou B206 du Cadastre Napoléonien, le mot perrin pourrait provenir de Péré46 (granite pourri devenu du sable de terre, très bon pour le sol des allées) plus logiquement que d’un patronyme Perrin (pas rencontré dans les registres paroissiaux) ou du prénom Perrine : [Victorine Le Roux, Philippe, Louis Marjou, Auguste Philippe] ;

- Cosquer Cosquer ou Cozkaer au sire de Quelen (RFF 1426), Le Cosker appartient au seigneur du Chastel (Réformation 1535), manoir du Coskaer dans la seigneurie du Cosquer en 1613 à Dame Renée Le Quelen épouse de Claude de Lannion (E966), Convenant Cosquer Huellanf dans la seigneurie du Cosquer en 1731 (E963), Le Cosquer (Cassini 1790), Cosquer Huellan (VBN, CN, DG, RT 1851 et 1886), Le Cosquer (Ogée 1843), Gosquer (RT 1876), Cosquer (RT 1881 et 1891 à 1954), Le Cosquer (EM 1932), Cosquer (INSEE 1946, 1982), Cosquer (IGN 1987); coz kaer signifie la vieille ville47 48 49 ou vieux hameau50 ou le vieux51 domaine campagnard52, déjà vieux lorsque les autres lieux-dits ont été nommés, endroit clos généralement53 une ferme : [Emile Cossic] ;

- Cosquer Izellan (CN, DG), Cosquer Isellan (RT 1851), Izellan signifie la partie basse (en altitude mais peut-être aussi secondaire ou inférieure par rapport au manoir) du Cosquer: [Cossic, Leroy, Gueuziec, Marchet] ;

- Moulin du Cosquer Moulin du Coskaer dans la seigneurie du Cosquer en 1613 à Dame Renée Le Quelen épouse de Claude de Lannion (E966), Moulin du Cosquer dans la seigneurie du Cosquer en 1731 (E963), ce moulin est sur la carte de Cassini en 1790, Moulin du Cosquer (VBN, CN, DG), Moulin du Cosquer (RT 1851, 1886 et 1954), Moulin du Cosquer54, Moulin du Cosquer (IGN 1987) : [Godet, Kerlevéo] ;

- Crech-Yar Convenant Crech-an-Yar de la frairie du Colven dans la seigneurie du Pré en 1787 (E1517), les parcelles voisines dans le cadastre Napoléonien, qui ne localise pas la maison, se nomment (DG) Praden-Crech-an-Iar, Oguel-Crech-ar-Iar et Parc-Bras-Crech Iar (B92, 153 et 154) ; Crech Yard (INSEE 1982): signifie la colline55 56 57 58 59 60 de la poule61 62 63 64 65 ; Yard semble être une forme erronée ;

- Goasarhant Parc Gouazarhant avec la fontaine dans la seigneurie de Coetloury en 1692 (E2162), aucune construction n’y figure sur le Cadastre Napoléonien, Goasharhant (RT 1881), Goasarhant ou Goas Arhant (RT 1851 à 1936), Goaszarhant (RT 1954), Goasarhant (INSEE 1946), Goas Arhant (INSEE 1982), Goasarhant (IGN 1987); goas arhant évoque un ruisseau66 67 68 69 70 71 72 73 couleur d'argent74 75 76, donc de l’eau claire ou riche (en poissons ?) ou reste d’une mine argentifère77, se jetant dans la rivière du Guindy près de Runaudren : [Lucien Légaret, Capitaine, Charles Le Saint] ;

- Goasourès Convenant Gouzouorez dans la seigneurie du Cosquer en 1613 (E966), Convenant Goazoures dans la seigneurie du Cosquer en 1731 (E963), Goasoure près du ruisseau du Cosquer (Cassini 1790), Convenant Goasourès (VBN), Goazourès (CN), Goas Ourès Vras (CN feuille détaillée), Goasoures Bras (DG), Goazourès (Ogée 1843), Goasoures (RT 1851, 1886, 1891 et EM 1932), Goasourès (INSEE 1946), Goaz Ourès (IGN 1969), Goasoures (INSEE 1982), Goazourès (RT 1876, 1881, de 1896 à 1954 et IGN 1987) ; goas (documenté ci-dessus pour Goasarhant) évoque un ruisseau se jetant dans la rivière du Guindy près du moulin de Rospez ; oures pourrait être dérivé de our = or78 pour indiquer que le ruisseau est riche en poissons ou en force motrice pour des moulins: [Yves Marie Martin, Jacob] ;

- Goasoures Bihan Goas Ourès Bian (CN), Goasoures Bihan (DG) ; Bihan signifie la seconde partie de Goasoures plus petite (moins de bâtiments dans le Cadastre Napoléonien): [Jeanne Bonniec veuve Beuvant, Potin] ;

- Golven (Le) Convenant Colven dans la seigneurie du Cosquer en 1731 (E963), Colven-Isellanf dans la seigneurie de Coëtloury avant 1787 date où cette partie est vendue (E2167), Convenant Le Colven Huellan ou Le Scourr est dans la seigneurie du Pré en 1764 date où il appartient à la famille Le Caer (E1517), Colven (Cassini 1790), Convenant Colven ou Bahic (VBN), Le Colven (CN) trois groupes de bâtiments sont représentés dont Colven Creis79 (DG) et Convenant Colven Izellan (DG), Le Colven (Ogée en 1843), (Colven dans RT de 1851 à 1954), Le Colven (EM 1932), Golven (INSEE 1946, 1982), Le Golven (IGN 1987) ; de Goel Mein la forge de la carrière (plutôt que le lieu où on lave80); l’existence d’une carrière est attestée dès 1759 par un procès81 et sur le Cadastre Napoléonien 3 parcelles voisines (B99, 100 et 101) portent le nom de Parc-an-Vinglen ; la signification carrière semble être à privilégier par rapport à Golvan = passereau82: [Nicolas, Davaï] ;

- Grand Monarque Grand Monarque (RT 1851, 1876 à 1901, 1921 à 1931 et 1954) ; ce nom de lieu, situé à droite en descendant juste avant le pont d’Albin, semble avoir été créé au milieu du XIXe siècle par exemple vers 1851 où il était habité par deux débitantes de boisson, Grand-Monarque (INSEE 1946, 1982): 3 habitants y sont recensés en 1946 et aucun n’y est recensé en 1982, Le Grand Monarque (IGN 1987) : [Ollivier, Yves Menguy] ;

- Keranfeuillen Bihan le lieu-dit Kerfeuillen est en Rospez (CN), le Moulin de Keranfeillen (CN) est représenté en Lanvézéac sur un bief à l’est du ruisseau de Kermarquer avant son confluent avec la rivière du Guindy (la zone est biffée au crayon mais les parcelles sont numérotées en Lanvézéac), Kerfeuillen est cité en Caouënnec sous les formes Keranfeuillen (RT 1891), Kerfeillen (RT 1906 et 1911), Kerfeillen Vian (RT 1921), Kerfeuillen (RT 1901, 1931 et 1954), Kerfeuillen (INSEE 1946, 1982), Keranfeuillen Bihan (IGN 1987) ; la parcelle dénommée Ros-Kerfeillen (A310) dans le Cadastre Napoléonien se trouve près de ce lieu-dit au bord de la rivière du Guindy ; feilhenn pourrait provenir de feuille83 mais cette explication n’est pas satisfaisante car le breton local, qui utilise delyën84 ou delienn85 pour désigner une feuille de la végétation, l’aurait mis au pluriel deliou ou deliennou et beaucoup de lieux-dits sont riches en feuilles alors que seuls 4 en Trégor Historique ont gardé ce nom ; de plus feilhenn est plus utilisé pour désigner une feuille de papier ou de métal86 mais le nom a sans doute été donné à ce lieu-dit bien avant la création d’une éventuelle fabrique feuilles de papiers87 dans le moulin du même nom ; feuillen par altération de fellell88 89 pourrait désigner une terre devenue faible et mauvaise pour la culture; feuillen peut aussi désigner la configuration liée à la vallée encaissée (environ 30 m de profondeur) et resserrée du Guindy entre les lieux-dits Keranfeuillen et Coat Rouat au sud de Convenant Limpalaer (carte IGN 715 est)90 : [Jean Le Goff, Prigent, Jean Léréec] ;

- Keravoelou Convenant Tanaou autrement Kerauelou en 1692 (E2162), Convenant Keravelou ou Keravoelou dans la seigneurie de Coetloury en 1777 (E2163), Quatrevents (Cassini), Convenant Keravoelou (VBN), Keravouelou (CN, DG), Keraouellou (RT 1851), Kervoélo (RT 1876), Kerouélou (RT 1881), Keroélou (RT 1886), Kervouélou (RT 1891 à 1954), Keravoélou (EM 1932), Kervéléo (INSEE 1946), Kerveleo, Kervoelou (INSEE 1982): 5 habitants sont recensés à Kervéléo en 1946 et aucun n’y est recensé en 1982, par contre 6 habitants sont recensés à Kervoelou (dit à tort 0,5 km ouest au lieu de 0,5 km sud) en 1982, Kervouelou (IGN 1987); à une altitude proche de 103 m, viendrait de ker = groupe de maisons peut-être un endroit clos initialement91 et de auel92, avelou93 94 = vent (le nom de famille Kerlévéo95 ne tient pas son origine toponymique d’un lieu-dit de Caouënnec): [Daniel] ;

- Kerbeven Kervéven Bras (CN) près du Minihy de Keranbéven placé en Lanvézéac et près de Guévoes du Convenant de Kerambeven, Kerbeven Bras (DG), Kereven (Ogée 1843), Kerbévant (RT 1881), Kerbéven (RT 1851, 1876, 1886 à 1896, 1906, 1926 à 1954), Kerbeven (RT 1901, 1911 et 1921), Kerveven (EM 1932), Kerveven (IGN 1969), Kerbéven (INSEE 1946), Kerbeven (INSEE 1982), Kervéven (IGN 1987); beven signifie lisière96 le bord (plutôt que fils d’Even97 ou dérivé de Méven98) car ce lieu-dit est précisément au bord de Lanvézéac: [Pierre Cossic] ;

- Kerbeven Bihan Kervéven Bihan (CN), Kerbeven Bihan (DG), Kerbéven Bihan (RT 1851): [Guiastrennec, Parquier, Bonniec];

- Kercaradec Kergaradec dans la seigneurie de Brélidy (E1561), Convenant Carcaradec dans la seigneurie de Coetloury en 1777 (E2163), Convenant Kergaradec (VBN), Kercaradec (CN, DG, Ogée 1843), Kergaradec (RT 1876, 1886, 1926), Kercaradec (RT 1851, 1881 et 1891 à 1954), Kercaradec (EM 1932), Kercaradec (INSEE 1946, 1982), Kercaradec (IGN 1987); signifie la ville de l'aimable99 100 101, situé dans le Cadastre Napoléonien au nord des parcelles curvilignes (B467, 469 et 471) qui constituaient peut-être une ancienne motte féodale et près de deux parcelles (B475 et 476)nommées Chapelindet (DG), Chapeluidet (dans le fichier Rivoli) et situé aussi au sud-est au pied d’une colline qui culmine à 79 m: [Unvoas, Lourec] ;

- Kercongar le Convenant Kercongar appartenait à la seigneurie de Guerguiniou – Kergrist vers 1559 (E1992), Convenant Kercongar dans la seigneurie du Pré en 1783 (E1517), Convenant Kercongard (CN) à l’ouest de Kericul, Kercongard Izellan (DG), Kergongard (RT 1881, 1886 et 1921), Kercongard (RT 1896, 1906, 1911, 1926 et 1954), Kercongar (INSEE 1946, 1982): 5 habitants y sont recensés en 1946 et aucun n’y est recensé en 1982, Kercongar (RT 1954), Kercongar (IGN 1987); ici Congar, sans rapport avec ami ou parent102 et, plus probablement que lié à saint Congard103, signifie confluant, car proche du confluent entre le ruisseau du Roudourou qui passe au sud de Kerjanegan et la rivière du Guindy : [Goasampis, Lahellec, Gélard] ;

- Kerhars Convenant Kerangars dans la seigneurie du Cosquer en 1613 (E966), Convenant Keranhars dans la seigneurie du Cosquer en 1731 (E963), Convenant Keranhars (VBN), Kerangars (CN), Convenant Keranhars (DG et RT 1851 et 1886), Kerangurs (Ogée 1843), Kerangars (RT 1926 et EM 1932), Kerhars (RT 1876, 1881, 1896 à 1954 et INSEE 1946, 1982): 6 habitants y sont recensés en 1946 et aucun n’y est recensé en 1982, Kerangars (IGN 1987) ; intégré dans le bourg depuis 1946, a donné son nom à la rue « Hent Kerhars » ; kaer an garz104 105 106 107 108 signifie la ville aux haies (d’arbres)109 : [Barzic, Le Brun, Lahellec, Célestin Briand] ;

- Kericoul le village de Ricou, dont la plus grande partie est en Cavan, est attesté en 1283 pour assurer (en partie) au duc de Bretagne une amende à lui due par Morvan du Quelenec, écuyer coupable de forfait110 111 112 ; plus tard après 1437 la tenue de Kericoul appartient pour moitié à Guillaume Fallegan (E965), après 1529 convenant de Kericoul dans le fief de la seigneurie de Guerguiniou- Kergrist (E1992), la seigneurie de Coatanlan-Kerjanégan possédait des convenants dans la frairie de Kericoul (E1631), Kericul (CN, DG), Kerieul (Ogée 1843), Kericoul (RT 1851 et 1876 à 1954), Kericul (EM 1932), Kericoul (INSEE 1946, 1982) ; au-delà de la signification simpliste « la ville de Ricou », l’origine de ce nom de lieu reste à identifier par exemple par analyse des noms de parcelles qui l’entourent coté Cavan: [Tiec, Cozanet] ;

NB : le moulin de Kericoul était en Cavan sur Le Guindy (CN), en 1556 afféagement du Moulin de Kericoul à Guillaume Hémery (E962) probablement de la famille des seigneurs de Coatanlan-Kerjanégan (voir E1631), ferme du Moulin de Kericoul consentie, au nom du duc de Penthièvre à Pierre Gouardou (E961), réparations au Moulin de Kericoul (E1187) ;

- Kerjanégan berceau d’une famille noble dès 1426 avec Le Treut (RFF), Kerearnegan à Kernevenoy (Réformation 1535), Kerjanégan dans la seigneurie de Coatanlan-Kerjanégan entre 1471 et 1789 (E1631), entre 1478 et 1772 (E1992), entre 1487 et 1583 (E965), entre 1515 et 1739 (E1630), entre 1600 et 1673 (E930), Kerjannegan près d’un ruisseau (Cassini 1790), Convenant Kerjanegan (VBN), Kerjanegan (CN), Kerjanégan (DG), Kerjannégan (RT 1851, 1886 et 1891), Kerjeannégan (RT 1881), Kerjanégan (RT 1876 et 1896 à 1936), Kerjannegan (EM 1932), Kerjeanégan (INSEE 1946), Kerjeanégan (RT 1954), Kerjanegan (INSEE 1982), Kerjanégan (IGN 1987); ce nom de lieu, au pied d’une côte raide dominée par son calvaire, au bord de la route de Guingamp à Lannion, peut être dérivé de Kerjean sachant, que ce nom de lieu est souvent associé à une présence des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem qui tenaient des établissements de soins le long des grands chemins : [Le Guen vers 1850, André vers 1955, Henry, L’Hélias] ;

- Kerlann ce nom de lieu-dit semble avoir été créé au XXe siècle entre Mombré et Kerloscant ; l’auteur ne lui a trouvé aucune justification historique autre que la maison concernée est construite dans ou près d’une parcelle qui se nommait Hoat Fau en français « bois de hêtre » et qui était une lande113 114 115 116 117 118 au XIXe siècle (DG);

- Kerleau lieu noble Kerleau à Aliénor et Yves Nicol puis à François Le Moal et Yvonne Nicol sa femme entre 1552 et 1748 (E969), métairie noble de Kerleau à Jean Nicol et Louise Pasquiou sa femme entre 1668 et 1690 (E967), Kerleau dans la seigneurie de Coetloury du fait de Runaudren (E2166), la métairie de Kerleau dans la seigneurie de Coetloury en 1692 (E2162), lieu noble Kerleau en 1777 (E2163); Kerleou (CN), Kerleon (DG) ; le moulin dit Kerleon119 est probablement celui de Run an Goff ; Kerleau (RT 1851 et 1876), Kerleou (RT 1881, 1896, 1901), Kerléo (RT 1886, 1891 et 1906 à 1954), Kerléon (EM 1932), Kerléo (Moulin) (INSEE 1946), Kerléo (IGN 1969), Kerleo (INSEE 1982), Kerléo (IGN 1987); un tumulus de l’âge de bronze (vers 1800 avant JC) est cité à Kerléo120 dans la parcelle 285 B2 (du cadastre de 1974) (X : 179,2 ; Y : 127,9 ; Z :75)121 ; cette localisation correspond à la parcelle B304 « Parc ar Guer » du Cadastre Napoléonien122 ; il s’agit d’un léger bombement de terrain signalé lors des prospections dans les années 1970 sans aucune fouille ou sondage123 ; la signification de Kerleau est à consolider : kergléo ou kergléau , issu du vieux breton gleu, signifie la ville du vaillant ou courageux124 125, cette explication est plausible si l’existence du tumulus de Kerléo est confirmée car un tumulus est une tombe de « chef » ; une autre explication pourrait être associée à une indication de distance kaer léau126 ou léo la ville de la lieue, mais par rapport à quel point ? (plutôt que direction, chef, lion ou lumière127) : [Jean Marie Gros, Daniel Mathurin, Joseph Bricquer, Scolan, Victor Cozanet, Féchant, Anglais] ;

- Kerloscant berceau d'une famille noble dès 1426 (RFF), Kerlosquant (MO 1481), Perceval de Lesourmel est seigneur de Kerlostant en 1510 (AD44 B1138), Kerlosquant à François de Lezourmel (Réformation 1535), Kerloscant (E2166), Kerlosquant dans la seigneurie de Coitloury en 1692 (E2162), Kerlosquant dans la seigneurie du Pré (du fait de Coetloury) en 1737 et 1764 et avant 1766 date où il appartient à Guillaume Le Caer et Jeanne Ursule Geffroi (E1517), Kerloscant maison noble (Ogée 1778), Kerlosquent ou Kerloscant près du ruisseau de Kermarquer (Cassini 1790), Kerlosquant (CN), Kerloscant (DG), Kerlosquenet (Ogée 1843), Kerloscant Bras (RT 1851), Kerlosquen (RT 1876 et 1954), Kerlosquet (RT 1881), Kerloscant (RT 1921), Kerlosquant (RT 1886 à 1936), Lerlesquent (EM 1932), Kerlosquen (INSEE 1946), Kerloscant (IGN 1969), Kerloscant (INSEE 1982), Kerloscant (IGN 1987); situé à la source du ruisseau de Kermarquer qui se jette dans la rivière du Guindy au-delà de Carpont, sa signification est probablement liée à cette configuration géographique , sans pouvoir prouver qu’il est issu de Lost-ar-Stang (queue de l’étang) ; sachant que losquan = ardeur128 , il exprime peut-être l’ardeur de la source, plus logiquement que de blanc, béni, sacré129 ou que d’un patronyme dérivé du vieux breton Loiescant attesté en 878130: [Le Caer, Tinévez, Augustin Kerambrun, Auguste Riou] ;

- Kermarquer seigneurie en 1484 appartenant à Raoul de Kernechriou (E2165), Kermarquer à Jehan de Quenecqueryo (alias Kernechriou) (Réformation 1535), Kermarquer propriété des Larmor puis dans la seigneurie de Coetloury à partir de 1614, en 1640, en 1692 avec droit de prééminence dans l’église coté épitre (E2162) et en 1777 (E2163), Kermarquer en 1779 (E2164, E2165), Kermarquer dans la seigneurie du Pré (du fait de Coetloury) en 1737 et 1769 et 1777 (E1517), Kermarquer (VBN), Kermarquer (CN, DG, Ogée 1843), Kermaguer (RT 1881), Kermarquer (RT 1851, 1876 et 1886 à 1954), Kermarquer (INSEE 1946, 1982), Kermarquer (IGN 1987); signifie probablement la ville aux marches ou à la frontière de Caouënnec avec Lanvézéac (dans plusieurs communes la demeure la plus proche de la limite se nomme Kermarquer131) et non pas la ville chevalier132 133 134 (ni celui qui au Moyen Age faisait les pesées d’or et d’argent135) : [Kerambrun] ;

- Kermoisan Convenant Kermoisan (tableau d’assemblage CN), Convenant Kermoizan (CN feuille détaillée), Convenant Jea Le Pennec (DG), Convenant Jeanne Le Pennec (RT 1851), Convenant Jean Pennec (RT 1901 et 1906), Convenant Pennec (RT 1911 et 1921), Kermoisan (EM 1932), Kermoizan (INSEE 1946), Kermoizan (RT 1954), Kermoisan (INSEE 1982); l’appellation de ce lieu a changé entre 1921 (où il est attesté vacant) et 1932 car la famille Guilcher qui l’habitait en 1926 est recensée à Lanériou; aucune parcelle dans le Cadastre Napoléonien ne porte le nom Moisan donc ici Moisan est probablement un nom de famille136 137 : [Guilcher] ;

- Kernangazec Convenant Kerlacgazec , fontaine Kerlaguazec ou Kerlaeguazec, dans la seigneurie de Coetloury en 1692 (E2162), Convenant Kerlagazec Huellan dans la seigneurie de Coetloury en 1777 (E2163), Convenant Kerlesac ou Kernaguezec dans la seigneurie du Pré en 1787 (E1517), Convenant-Kerglazarec Huellan (VBN), Kernégazec (CN), Kernangazec (DG), Kerlagazec (RT 1851), Kernagazec (RT 1871 et 1891), Kerangazec (RT 1896), Kernangazec (RT 1886 et 1901 à 1954), Kernaugazec (INSEE 1946, 1982): 9 habitants y sont recensés en 1946 et aucun n’y est recensé en 1982, Kernangazec (IGN 1969, 1987); intégré dans le bourg depuis 1946, a donné son nom à la Résidence Kernangazec au XXIe siècle; signifie la ville aux chevaux ou aux juments138 139 140 [Bozec];

- Kernevez Kernévez ou Kernevez (RT 1891 à 1901 et 1911 à 1954) entre Goazourès et le Moulin de Coatloury, Kernevez (INSEE 1946, 1982); l’INSEE place ce lieu-dit à 1,5 km au sud du bourg, ce qui est erroné car Kernevez est au nord du bourg ; généralement Kernevez qui signifie Ville Neuve, atteste de la création tardive d’un nom de lieu : [Bonniec];

- Kerriou Kerizriou est aux Kergrist avant 1508 et au moins jusqu’à juin 1530 date où Marguerite de Rosmar est nommée curatrice de son mari Jean de Kergrist lequel dilapide ses biens141; Kerrio à Jean de Kergrist (Réformation 1535)142 ; Kerechriou ou Kerhisdriou ou Kerisdriou avec colombier, rabines et prééminences dans l’église de Cohennec est vendu par Françoise de Rosmar à Claude de Coetloury en 1649 (E2162) et se retrouve dans la seigneurie du Pré du fait de Coetloury (E1517); Kerezriou ou Kerhezriou dans la seigneurie de Coetloury en 1677, en 1692 avec droit de prééminence dans l’église coté épitre, en 1737 et en 1761 (E2162), Kerechriou ou Keraliou dans la seigneurie du Pré (du fait de Coetloury) en 1737 (E1517), peut-être devenu Kerriou ou Poularan, Keresriou ou Keralliou dans la seigneurie du Pré vers 1769 (E1517), peut-être nommé Keralliou en 1777 (E2163), Kerechriou, Kerezriou, Kerhezriou et Kerhisdriou (VBN), Keriou (CN, DG), Keririou (RT 1851), Kerériou (RT 1876), Kerariou (RT 1881, 1886, 1891, 1931, 1936), Keriou (RT 1896 à 1911 et 1954), Kerriou (RT 1921 et 1926), Kereriou (EM 1932), Kériou (INSEE 1946), Keriou (IGN 1969, INSEE 1982), Kerriou (IGN 1987) ; kaer riou signifie la ville de la famille Riou143 (plutôt que du roi144ou diminutif en « ou »145 ou fils146), Riou signifie aussi froid147 et pourrait être associé à des terres froides peu productives en céréales: [Chéron, Léréec, Auguste Riou] ;

- Kervilien Kerbizien dans la seigneurie de Coatloury en 1777 (E2163), Convenant Kerbizien (VBN), Kervizien (CN, Ogée 1843), Kervilien (DG), Kervilien (RT 1851 à 1954), Kervisien (EM 1932), Kervilien (INSEE 1946, 1982), Kervilien (IGN 1969, 1987); sur le Cadastre Napoléonien un ruisseau (parcelles B375, 376 et 377) part de ce lieu proche du Guindy et de Pont d’Albain (sic) pour se jeter dans le Guindy ; les noms de lieux-dits Kerbizien148 ou Kervizien149 ou Kervilien150 en Trégor sont situés aux bords de vallées étroites entourées de deux ou trois sommets ou collines (d’une altitude supérieure à 70m), peut-être sur le flanc (raide ?) d’une des collines ou au fond du cirque bordé par ces sommets; dans ces vallées coule un ruisseau généralement court car se déversant dans un autre cours d’eau proche ; la signification du nom du lieu-dit est probablement lié à cette configuration des lieux et non pas à un patronyme comme Bizien remontant à un ancien Budgen par Budien attesté en 842 puis Bidian en 1037… ou à un Bilien attesté en 826 sous la forme Bilian151 : [Bever];

- Lan Moguer Lan Moguer (CN), Lannavoguer (RT 1886), Lanmoguer (RT 1896), Lanvoguer (RT 1901 à 1936), Lann-Voguer (INSEE 1946), Lan Voguer (INSEE 1982) ; lan moguer signifie la lande du mur avec lan (documenté dans Kerlann ci-dessus) signifie probablement la lande152 153 du fait des parcelles autour (A430, A431 et A433) nommées Lan et Moguer154 155 156 157 158 = mur qui bordait la grande allée conduisant au manoir de Coatloury 159 ou aux ruines d’origine gallo-romaine160 abandonnées lors des invasions de la fin de l’Antiquité et trouvées en ruine par les bretons à leur installation en Armorique161 : [Merrer];

- Lan Riou Lan Riou (CN), Lanerio (DG), Lan-Rio (DG), Lanrion (Ogée 1843), Lanniriou (RT 1851), Lann-Riou (RT 1881), Lanriou (RT 1896 à 1911), Lannériou (RT 1886, 1891, 1931, 1936), Lanériou (RT 1876, 1921, 1926, 1954), Lan Riou (EM 1932), Lanériou (INSEE 1946 et IGN 1969), Lan Riou (INSEE 1982), Lan Riou (IGN 1987); lann riou, ici pourrait être interprété comme lan = lieu puis lieu consacré162 ou sacré163 164, ou le lieu165 du roi car dans le Cadastre Napoléonien aucune parcelle, autour des 3 maisons (A505, A498, A492), séparées par des champs, qui portent ce nom dans le même hameau, n’est une lande par son nom ou son affectation; par contre ce nom de lieu-dit peut garder mémoire d’une configuration plus ancienne caractérisée par la localisation en ce lieu des landes du lieu-dit voisin Kerriou: [Saliou, Le Saint];

- Le Crec'h (CN, DG), Le Crec’h (RT 1851, 1911, 1921 et IGN 1987), Crec’h (RT 1876 à 1931) ; situé à la sortie du bourg sur la route de Rospez, parcelles B247, 248, 250 et 252 du Cadastre Napoléonien intégré dans le bourg au XXe siècle, signifie la colline166 167; devenu au XXIe siècle le n°5 Route de Rospez : [Le Saint, Jannou];

- Mombré Claude Mombré assiste à la sépulture de Mathurin Pezron le 28 mars 1699168, Convenant Mombré en 1692 dans la seigneurie de Coetloury (E2162), Convenant Claude Mombré169 en 1702, Convenant Mombré en 1777 dans la seigneurie de Coetloury (E2163), dans la seigneurie du Pré (du fait de Coatloury) en 1737 et en 1769 (E1517), Convenant Monbré (VBN), Monbré (CN), Convenant Mombré (DG), Monbré (Ogée 1843), Monbrai (RT 1896), Mombré (RT 1886, 1891, 1911, 1921), Monbré (RT 1901, 1931), Monbré (IGN 1987); ce nom de lieu-dit est issu du patronyme de l’exploitant Mombré ;

- Penn an Allé situé entre la voie qui va de Coat Loury vers Rospez et le Carpon (CN) près duquel ce cadastre napoléonien indique Chemin de Quemperven à Lannion, Pen An Allé (CN), Penn an Allé (DG); le Moulin dit Pen an Allé170 est probablement un des moulins de Coat Loury ou celui de Keranfeuillen; Penanallé (RT 1851, 1886), Pennanhalée (RT 1881), Pen an allé (RT 1876, 1891), Penallé (RT 1901, 1911), Pen an allée (RT 1896, 1906, 1921), Pen an Allé (EM 1932), Penn An Alé (IGN 1987); Penn an Ale171, Penn devrait signifier le point le plus haut172 d’une allée (et non pas le bout173 174car une allée a au moins deux), cette dénomination s’applique généralement au chemin qui menait de la maison de garde au château ou manoir du sieur175 ; à Caouënnec ce lieu-dit ne semble pas être une allée de Coatloury; dans ce cas, sur le Cadastre Napoléonien, Pen-an-Allé est situé au bout d’une allée nord-sud en ligne droite qui sépare les parcelles A294, 296 et 297 à 300 des parcelles A255 à 257 et 269 et 271, ce cadastre permet d’imaginer que dans le passé cette allée se poursuivait toujours en ligne droite plus au sud jusqu’à la petite parcelle A291 qui pouvait être une carrière puisque sa parcelle voisine A292 se nomme Parc-an-Vinglen (DG) et que son autre parcelle voisine porte une échancrure dans l’axe de cette ligne droite : [Trémel];

- Penn Blacen Penan Placen (RT 1851), Pen Blacen (IGN 1987), situé au sud-ouest de Kerlivien, pourrait tirer son nom des parcelles Prat-Pen-an-Placen (B395 et 396) du Cadastre Napoléonien au bord de la rivière du Guindy; ce placen pourrait rappeler une motte ou une butte naturelle qui culmine à 79 m de hauteur au nord-ouest de Kercaradec; près de ces parcelles de nombreuses parcelles sont curvilignes dans le Cadastre Napoléonien, au tour de B411 et B409, permettant de tracer un cercle qui contiendrait Convenant Lavéant alias Néant (parcelles B420, 421) (DG); une interprétation sans analyse de la configuration des lieux peut conduire à dire que Pen Placen, située à l’ouest en bordure de la rivière du Guindy, indique l’extrémité du bourg de Caouënnec; cette dernière interprétation n’est pas satisfaisante car la commune de Caouënnec possède plusieurs extrémités;

- Pont d’Albin ce pont sur la rivière du Guindy est situé sur la route de Guingamp à Lannion entre les communes de Buhulien et de Caouënnec, Pont Albain (CN) ; le 30 juillet 1725, Philippe Lageat de Trégrom soumissionne pour la construction du Pont d’Albin; ce pont est refait le 12 octobre 1784 par François Lageat sur les plans d’Anfray (AD22 C106, C110, C111) ; viendrait de Sanctus Albinus en 1387, nom dérivé du qualificatif latin albinus = blanc176 peut-être comme l’eau qui coule sous le pont; une chapelle Saint-Albin177 existe à Saint-Eutrope en Plougonven178 179 ;

- Poul Alléguen Poull An Alléguen (CN), Poul An Allegant (DG), Poul an alléguen (RT 1851), Poul Lannéguenn (RT 1881), Poulanégan (RT 1886), Poulanézan (RT 1891), Poulanaleguen (RT 1896), Poulaleguen (RT 1901), Poulanéguen (RT 1911), Poulanégan (RT1901 et 1921 à 1931), Poul Alléguen (IGN 1987); poull an haléguen180 181 signifie la mare182 183 aux saules 184 185 186 187 188 ;

- Poularen Convenant Poularel dans la frairie de Kerillis dans la seigneurie de Coatanlan-Kerjanégan (E1631), Convenant Poulard ou Poularel dans la seigneurie du Pré (du fait de Coetloury) en 1669 et 1737 (E1517), Convenant Poularel (VBN), Poularen (CN), Poulalen (DG), Poularan (RT 1876), Poull-Allen (RT 1881), Poularel (RT 1891, 101, 1906, 1911), Poularen (RT 1851, 1886, 1896, 1921 à 1954), Poularen (INSEE 1946, 1982); poull a rean (ou ran189 190) signifie la mare aux grenouilles191 192 : [Sidaner, Calvez] ;

- Roudoumin Convenant Roudoumen dans la seigneurie de Coetloury (du fait de Runaudren) (E2166) en Cavan, Roudoumen passe de Pierre Morvan à François Jorand entre 1749 et 1774 (E970), Roudoumin (CN), Roudoumin (RT 1936), Roudoumin (EM 1932), Roudevine (RT 1954), Roudouvin (IGN 1969), Roudevin (INSEE 1982), Roudouvin (IGN 1987); roudou (ou Roudoez193 194 195) signifie le gué196 en pierres (men197) ou pour aller à Kermin en Cavan ; le maintien tardif d’un gué à cet endroit sur le ruisseau de Roudouvin peut expliquer l’absence de la route de Caouënnec à Prat sur la carte de Cassini; dans cette ferme, le ruisseau traverse la cour et seule la maison principale est en Caouënnec, les autres bâtiments sont en Cavan: [Bonniec] ;

- Rulan Ty Rulan (DG), maison située entre le Bourg de Caouënnec et Lanmoguer sur la Route de Prat, à droite en sommet de cote après l’embranchement de la route vers Lanvézéac, dans la parcelle B177 du Cadastre Napoléonien , Ruland (RT 1896), Rulan (RT 1901 à 1936), Rullan (RT 1954), Rullan (INSEE 1946, 1982): 6 habitants y sont recensés en 1946 et aucun n’y est recensé en 1982; de Run = colline et lan = lande: [Job Mallédant, Turuban, Toudic] ;

- Run an Goff Moulin de Run an Gof (CN, DG), Moulin Runangoff (RT 1851, 1896), Runagoff (RT 1881), Moulin Run ar Goff (RT 1886), Runan-Goff (RT 1891, forme erronée), Runangof (RT 1901, 1906), Runangoff (RT 1911 à 1954), Runangoff (INSEE 1946, 1982): 5 habitants y sont recensés en 1946 et aucun n’y est recensé en 1982, écrit à tort Runangos dans la carte IGN de 1987 et dans la carte communale de 2013; signifie la colline198 199 200 201 202 203 du forgeron204 205 206 207 (goff208): [Boëc, Meudic];

- Runaudren Runaudren appartient à Plesou du Bot en 1503 (MO) puis à Arthur de Rosmar (Réformation 1535), seigneurie dès 1525 et annexée alors à Kermarquer, propriété des Coethéloury et des Rosmar; Runaudren (E2164, 2166), Runodren dans la seigneurie de Coetloury en 1692 avec droits de prééminences dans l’église coté épitre (E2162), en 1777 (E2163), en 1779 (E2164), Runaudren maison noble (Ogée 1778), Runaudren près d’un ruisseau (Cassini 1790); le moulin de Runoden209 (E2162, E2163) était probablement coté Tonquédec avant la Révolution, ce moulin de Runaudren est sur la carte de Cassini en 1790 et est classé dans Caouënnec dans la vente des biens nationaux; la chapelle de Runaudren en 1695 (E2162), avec ses caves (E2166), était la chapelle Saint-Laurent située à Kerbiquet en Cavan; Runaudren (VBN), Runoden (CN), Runodren (DG), Runaudren (Ogée 1843), Runauden (RT 1876, 1954), Runaudren (RT 1851 et 1881 à 1936), Runoden (EM 1932), Runauden (INSEE 1946, 1982), Runoden (IGN 1987); run audren signifie la colline (documenté ci-dessus pour Run an Goff) d'Audren, mais rudolen signifierait un tertre presque entouré d'eau210 en effet le Cadastre Napoléonien montre Runoden entre les méandres du Guindy (dol = méandre211 212) et deux ruisseaux, l’un issu de Kerléou, l’autre de la direction de Keravouelou, le manoir n'est pas sur une colline par rapport au bourg mais sur un plateau ou dol correspondant mieux à l'orthographe de la carte d'Etat-major : [Peru];

- Stivel Stivel (CN, DG), Ty Stivel (DG) parcelle B185 entre le Bourg et Kerangars, Stivel (RT 1906 à 1931); stiffel signifie fontaine jaillissante213 214 ou source tombant d'un rocher215, ce qui est encore le cas vers 1954 à la fontaine voisine au bas de la cour de la ferme Davai, intégré au bourg a donné son nom à la rue « Hent Stivel »;

- Ty Moïc Parc Douar Moïc en 1692 (E2162), Ty Moic (CN, DG) parcelle B261 au carrefour entre la route de Kerleou et la route de Guingamp à Lannion, Ty-Moï (RT 1881), Timoïc (RT 1901 et 1906), Ty-Moïc (RT 1954), Ty Moïc (INSEE 1982), Ty Moïc (IGN 1987) ; Ty216 = maison, Moic avec diminutif en ic217 : [Roudot].

 

Noms de lieux-dits « disparus » :


    Puisque les noms de lieux-dits qui suivent sont sortis de la mémoire collective, il convient de préciser leur localisation (exemple dans le Cadastre Napoléonien). Beaucoup de ces lieux dits sont qualifiés de Convenant suivi généralement du patronyme d’un exploitant.

 

- Castel-an-Oliphantem Enceinte, fortification en terre portant ce nom (château de l’éléphant)218 219 ; aucun nom de parcelle dans les fiches de dom Godu ne porte ce nom ; seuls 3 groupes de parcelles du Cadastre Napoléonien portent le toponyme Castel : l’un (A410, A412, A413, A414) Route de Lanvézéac, un autre (B341) entre Kerléo et Kervilien (carte IGN) , un autre (B622, 675, 676, 677) à Castel-Pic; ce lieu-dit ou nom de parcelle reste donc à localiser220 ; n’est-il pas lié au lieu-dit Lorifontaine en Cavan ?;

- Castelaudren : dans les Recensements (RT) de 1851, de 1876 (sous la forme Castelloden), de 1891, de 1896 (près de Kercaradec), de 1901 (cité avant Runaudren), de 1911 et de 1921 (cité entre Castelpic et Kerléo);

- Coatbourg (INSEE 1946, 15-E comme Kerlosquen): 7 habitants y sont recensés en 1946 et aucun n’y est recensé en 1982; signifierait littéralement le bois du bourg mais en est écarté de 1,5 km, ce Coatbourg semble être une erreur de transcription de Coatloury;

- Convenant Catherine Derrien, ancien nom du Convenant Mombré dans la seigneurie du Pré (du fait de Coetloury) avant 1737 et en 1769 (E1517);

- Convenant Crechalliou (VBN) : localisation à identifier ;

Convenant Kergaradec Izellan (VBN) : partie de Kegaradec dans la vente des biens nationaux qui a morcelé les grands domaines ;

- Convenant Kericoul Convenant Kericoul appartenait à la seigneurie de Guerguiniou - Kergrist vers 1559 (E1992), Convenant Kericul (CN); situé dans la parcelle B758 du Cadastre Napoléonien entre Kericul et Kerjanegan;

- Convenant Kerillis au bourg dans la seigneurie de Coitloury en 1692 (E2162) : absorbé par le Bourg ;

- Convenant Lascornec Convenant Lascorrec dans la seigneurie de Coetloury en 1777 (E2163), Convenant Lascornec (VBN), Convenant Nascornet (DG), Lascornec (RT 1851); situé à gauche sur la route de Lannion au carrefour avec le route de Convenant Perrine dans les parcelles B226 et B227 du Cadastre Napoléonien où elles sont déjà intégrées dans le hameau de Convenant Richard : [Maxime Anglais];

- Convenant Laveant Vieille mazière près de Kergaradec appartenant à Jouhanne Laneant ou Janne Ladneant veuve Pezrin Carre en 1493221, Convenant Laveant dans la seigneurie du Cosquer en 1613 (E966), Convenant Lavéant dans la seigneurie de Coetloury en 1777 (E2163), Convenant Catherine Lavéant dans la seigneurie du Pré en en 1737 et 1752 (E1517), Convenant Lavéant (VBN), Convenant Néant (DG); situé dans les parcelles B420 et B421 du Cadastre Napoléonien, à l’ouest de Kervizien ou Kervilien, où il a déjà perdu son nom;

- Convenant Le Bihan (VBN, DG) : situé dans les parcelles A116 et A117 du Cadastre Napoléonien où il est déjà intégré dans le Bourg, à sa sortie sur la route de Prat ; devenues au XXIe siècle n°3 Route de Prat [Le Parc];

- Convenant Bihan Kerbizien dans la seigneurie de Coetloury en 1777 (E2163); probablement intégré dans Kervizien ou Kervilien;

- Convenant Le Bris Convenant Daunant du bourg dans la seigneurie du Cosquer en 1613 (E966), Convenant Le Bris ou Tanaou dans la seigneurie du Cosquer en 1731 (E963), ce Convenant Le Bris existait au bourg entre les routes de Rospez et de Prat (DG), situé dans les parcelles A112, A113, A114 du Cadastre Napoléonien où il est déjà intégré au Bourg, à sa sortie sur la route de Prat, devenu au XXIe siècle n°1 Route de Prat : [Le Bris, Péru];

- Convenant Le Bris, un autre Convenant Le Bris, Convenant Bris Kerbizien dans la seigneurie de Coetloury en 1777 (E2163), Convenant Le Bris-Kervisien (VBN), Convenant Le Bris (CN, DG), Le Bris (RT 1851), Le Bris (EM 1932); situé dans les parcelles A537 et A538 du Cadastre Napoléonien entre Convenant Janot et Kerlosquant;

- Convenant an Bris ou Crech an Devet dans la seigneurie du Pré en 1787 (E1517), probablement le même que le précédent du fait des liens entre les seigneuries du Pré et de Coetloury ;

- Convenant Le Flem dans la seigneurie de Coetloury en 1777 (E2163), Convenant Le Flem (VBN, DG); situé dans les parcelles A104 et A105 du Cadastre Napoléonien, où il est déjà intégré dans le Bourg, à sa sortie sur la route de Rospez [boulangerie Touminet, Bibliothèque];

- Convenant Le Gac dans la seigneurie de Coetloury en 1692 entre les terres du seigneur de Coitloury, le Guolven et le chemin de Tonquedecq (E2162): localisation à identifier;

- Convenant Le Houérou dans la seigneurie du Pré en 1737 (E1517): localisation à identifier, pourrait-être Rulan car Parc an Gac est aussi nommé Rulan dans le même texte;

- Convenant Jea(n) Le Pennec (DG), Convenant Jean Pennec dans RT 1901, Convenant Pennec dans RT 1911, devenu le Convenant Kermoizan (CN);

- Convenant Lucas Rogard ce lieu-dit est probablement celui objet d’un contrat de convenant à Lucas Regard en 1615 fait par Yves Kerbouric et Catherine Coetloury sieur et dame du Cozquer et de Kerlast222, Convenant Lucas Rogard (CN, DG); situé dans la parcelle A471 du Cadastre Napoléonien, entre Lan Riou et Ty Placen avec ce dernier à la limite avec Lanvézéac ;

- Convenant Richard dans la seigneurie du Cosquer en 1613 (E966), Convenant Richard dans la seigneurie de Coetloury en 1692 (E2162), Convenant Richard dans la seigneurie de Coetloury en 1777 (E2163), Convenant Richard (VBN), Convenant Richard (CN, DG), Richard (RT 1851); situé initialement dans les parcelles B238 et B239 à droite la sortie du Bourg vers la Route de Lannion, juste au-delà du carrefour avec la Route de Convenant Perrine dans le Cadastre Napoléonien où cette exploitation de Convenant Richard a donné son nom au hameau du carrefour de la Route de Castel Pic avec celle de Convenant Perrine, le tout a été intégré dans le Bourg au XXe siècle : [frère et sœurs Prigent];

- Convenant Tanaou ou Gauelou , dépendance du manoir de Runodren déjà en ruine en 1692 dans la seigneurie de Coetloury (E2162) , devenu Keravoelou ;

- Convenant Toudic Kerbizien dans la seigneurie de Coetloury en 1777 (E2163) : localisation à identifier probablement près de Kerbizien ou Kervilien ;

- Convenant Ty-Bihan avec un four dans la seigneurie de Coetloury en 1692 (E2162), Convenant Ty-Bian (DG); situé à droite à la sortie du bourg sur la route de Prat dans la parcelle B196 du Cadastre Napoléonien où il est déjà intégré dans le Bourg : [Marcel Cozanet];

- Convenant Unvoas Convenant Unvoas dans la seigneurie de Coetloury en 1777 (E2163), Convenant Unvoaz (VBN) où l’acte de vente est intitulé commune de Lanvézéac, Convenant Unvoi (DG), Convenant Unvoas (RT 1851); situé entre le bourg et Castel Pic, dans le coin à droite entre la Route de Convenant Perrine et celle du Bourg dans la parcelle B203 du Cadastre Napoléonien où il est déjà intégré dans le hameau de Convenant Richard; devenu au XXIe siècle n°1 Rue de l’Ecole ;

- Convenant Yaouanc ou Le Jeune dans la seigneurie du Pré en 1737 et 1764, dans la frairie de Colven, date où il appartient à la famille Le Caer (E1517): localisation à identifier;

- Courtil ar Plous Courtil ar Plous (DG), partie des bâtiments de Colven, littéralement petit jardin à paille, parcelles B146 et 147 du Cadastre Napoléonien où il est déjà intégré dans le hameau du Golven, probablement une autre appellation de Colven Huellan ou partie la plus haute du Colven (le changement de nom peut être consécutif à La Révolution qui lors de la Vente des Biens nationaux a morcelé les grandes propriétés des nobles émigrés);

- Keralliou un lieu noble Keralliou existe dans la seigneurie de Coetloury en 1777 (E2163), Convenant Keralliou (VBN), bien de la famille de Rosily donc de de cette ancienne seigneurie, est attesté dans Caouënnec lors de la vente des biens nationaux; seule la parcelle A200 du Cadastre Napoléonien, entre Rubrohet et la rivière du Guindy, porte un nom voisin Crech-Allio-Bras (DG) mais ne garde pas trace d’une construction; ce Keralliou pourrait-être une déformation de Kerleou, Kerléo, Kerleau;

NB : ce lieu-dit est différent du lieu noble Keraliou dans la frairie de Bois Riou (donc en Cavan à 1km au sud du bourg) appartenant à la seigneurie de Coatanlan-Kerjanégan (E1631) ;

- Kerherlit dans la seigneurie de Coetloury en 1476 (E2167) : localisation à identifier ;

- Kerloscant Bihan Kerloscant Bihan (DG, RT 1851) : parcelle A529 du Cadastre Napoléonien située entre Lan Riou et Kervéven à la frontière avec Lanvézéac ;

- Lan Huellan Lan Huellan (INSEE 1982, 0,6 S) avec 1 habitant; lann (documenté dans Kerlann ci-dessus) signifie la lande d'ajoncs et huellan signifie la plus haute ; situé à 0,6 km sud du bourg ce lieu-dit serait au sud de Kerhars (ne correspond à aucun nom de parcelle dans les fiches de Dom Godu) : localisation à identifier ;

- Lan Riou Huellan Lan Riou Huellan(CN), Lanerio Huellan (DG) parcelle A492 du Cadastre Napoléonien, contenant un seul bâtiment, située entre Lan Riou et Lan Moguer en face de la route vers Keriou;

- Oguel Oguel (DG) partie des bâtiments de Coat Loury Bian ; Aogell = rouissoir, par extension petite parcelle humide223 ;

- Parc ar Crech Parc ar Crech (INSEE 1982, 0,5S): 11 habitants y sont recensés en 1982 ; dans le Cadastre Napoléonien, la parcelle B684 située près de la Croix de Kerjanégan, porte le nom de Parc an Crec’h (DG) qui signifie le champ de la colline ;

- Parc an Croashent Parc Croashent (RT1851), dans ce recensement ce lieu-dit est situé entre Keraouellou et Goas arhant, pourrait être près de la parcelle Parc-Croas-Hent (B625) du Cadastre Napoléonien, parcelle située près d’un carrefour224 225 226entre les routes de Castel Pic er Keravouélou ; est-ce le même lieu-dit que Parc an Groas (VBN) ?

- Pontorson (DG et RT 1851), nom d’une maison, parcelle A119 du Cadastre Napoléonien où elle est déjà intégrée dans le Bourg située à la sortie du Bourg sur la route de Prat [Le Parc]; n’est-ce point une déformation de Pont ar Sant car cette maison est proche du bourg et d’un ancien ruisseau qui figure sur la carte de Cassini. Ce cours d’eau, qui prenait sa source près de Convenant Perrine vers Kernangazec, encore visible en 1956 et asséché depuis, pourrait être à l’origine de l’église proche de ce lieu dédiée à Notre-Dame ;

- Pouldu Pouldu (DG), Pouldu (RT 1851): maison située à l’ouest de Convenant Richard dans la parcelle B233 du Cadastre Napoléonien ; de poull qui signifie fosse227 ou étendue d’eau228 et du = noire;

- Rubrohet Parc Rubrochet Pellanff et Nessanff en 1692 (E2162), Rubrohet (CN, DG), situé dans la parcelle A157 du Cadastre Napoléonien entre Goasourès Bian et le Moulin de Coat Loury, Rhunanbrohet (RT 1881), Rubrohet (RT 1851, 1886, 1901, 1906); de Run = colline229 230 et broch = bête sauvage231 ou blaireau232 233;

- Ty Placen Ty Placen (CN) au nord-est de Lanriou à la limite avec Lanvézéac dans la parcelle A466 du Cadastre Napoléonien.


NB : en 1777, Yves Toudic et son épouse Anne Queffeulou semblent exploiter Convenant Bris Kerbizien, Convenant Lascornec, Convenant Bihan Kerbizien et Convenant Toudic Kerbizien (E2163).


    En conclusion, cette étude des noms de lieux-dits de Caouënnec renforce la conviction de son auteur : les noms de lieux sont essentiellement descriptifs de leur environnement.

Notes :

1 P.Trépos « La notation des toponymes bretons » eAnBr 1953

2 B.Tanguy « Les noms de lieux bretons » 1975 p42, note 1

3 A. Deshayes « Dictionnaire des noms de lieux bretons », 1999

4 H.Torchet « Réformation des Fouages de 1426 Diocèse ou évêché de Tréguier » 2003

5 Montres de l’évêché de Tréguier en 1481 par Pol Potier de Courcy et M.Nassiet « Dictionnaire des feudataires de l’évêché de Tréguier en 1481 », SocECdA, tCXXVII, 1998

6 Montre de Tréguier en 1503 AD22 1C184 et 74J49, retranscription par Ph.Caron

7 BNF manuscrit 22321

8 Archives Départementales, série B, E

9 Ogée, A.Marteville, P.Varin « Dictionnaire Historique et Géographique de la province de Bretagne », 1778, réédition 1843

10 AD22 série 1Q

11 AD22 Plans Anciens

12 G.Godu « Cadastres et toponymie » e An Br, 1966

13 Dom Godu, OSB « Fiches du cadastre de Caouënnec d’après le registre Etats de Sections arrêté à Saint-Brieuc le 20 juin 1828 et conservé à la direction du service du cadastre à Saint-Brieuc », 1967 au CRBC à Brest

14 Ogée, A.Marteville, P.Varin « Dictionnaire Historique et Géographique de la province de Bretagne », 1778, réédition 1843

15 AD22

16 Archives communales de la mairie de Caouënnec

17 Carte 0715 est, Bégard

18 INSEE « Nomenclature des hameaux, écarts, lieux-dits des Côtes du Nord » publiée en 1954

19 INSEE « Nomenclature des écarts, hameaux et lieux-dits des Côtes du Nord » publiée en 1982

20 A. Deshayes « Dictionnaire des noms de lieux bretons », 1999, p175 Komanant

21 Voir l’Histoire de Cavan-Caouënnec sous l’Ancien Régime

22 JM.Plonéis « La toponymie celtique _ L’origine des noms de lieux en Bretagne _ La flore et la faune », 1993, p58

23 A. Deshayes « Dictionnaire des noms de lieux bretons », 1999, p113

24 Jehan Lagadec « Le Catholicon Armoricain », 1499, réédition 1977

25 JM.Plonéis « La toponymie celtique _ L’origine des noms de lieux en Bretagne », 1989, p175

26 A. Deshayes « Dictionnaire des noms de lieux bretons », 1999, p147 Karrbont

27 F.Gourvil « Noms de famille bretons d’origine toponymique » 1969, réédité par A.Deshayes en 1993, p33 n°249

28 Jehan Lagadec « Le Catholicon Armoricain », 1499, réédition 1977, Castell

29 JM.Plonéis « L’identité bretonne _ L’origine des noms de personnes », 1996, p150

30 F.Gourvil « Noms de famille bretons d’origine toponymique » 1969, réédité par A.Deshayes en 1993, pXVIII Castel = château, p34 n°252

31 A. Deshayes « Dictionnaire des noms de lieux bretons », 1999, p161 Kastell

32 Jehan Lagadec « Le Catholicon Armoricain », 1499, réédition 1977

33 E.Ernault « Glossaire de Moyen-Breton », 1895, réédition de 1976, p487

34 B.Tanguy « Les noms de lieux bretons, I. Toponymie descriptive », STUDI n°3, 1975, p128 Pig

35 JM.Plonéis « La toponymie celtique _ L’origine des noms de lieux en Bretagne _ La flore et la faune », 1993, p192

36 A. Deshayes « Dictionnaire des noms de lieux bretons », 1999, p161 Kastell

37 Potier de Courcy « Nobiliaire et Armorial de Bretagne », 1846, réédition 1986

38 Potier de Courcy « Nobiliaire et Armorial de Bretagne », 1846, réédition 1986

39 Voir le texte sur la seigneurie de Coetloury dans l’Histoire de Caouënnec

40 JJ.Lartigue et Chef d’Armor « Inventaire des titres et archives de la fabrique paroissiale du Baly de Lannion » Cahier d’histoire de Lannion n°6, p2, article 105

41 Rolle de la capitation de la noblesse de l’évêché de Tréguier pour 1720, AD44, B3486, site Internet Tudchentil

42 Voir le texte sur l’Histoire de Caouënnec sous la Révolution

43 F.Gourvil « Noms de famille bretons d’origine toponymique » 1969, réédité par A.Deshayes en 1993, pXVIII, pXIX, p38 n°286

44 JM.Plonéis « La toponymie celtique _ L’origine des noms de lieux en Bretagne _ La flore et la faune », 1993, p27 à 29

45 L.Fleuriot « Dictionnaire des gloses en vieux breton » 1964, p157, eluri

46 A. Deshayes « Dictionnaire des noms de lieux bretons », 1999, p400 Per procède du latin Petra = Pierre ou Roche

47 Jehan Lagadec « Le Catholicon Armoricain », 1499, réédition 1977

48 E.Ernault « Glossaire de Moyen-Breton », 1895, réédition de 1976, p345

49 F.Gourvil « Noms de famille bretons d’origine toponymique » 1969, réédité par A.Deshayes en 1993, pXIX, p49 n°376 Cosquer = vieilleville

50 JM.Plonéis « La toponymie celtique _ L’origine des noms de lieux en Bretagne », 1989, p60

51 A. Deshayes « Dictionnaire des noms de lieux bretons », 1999, p544 Kozh

52 JM.Plonéis « L’identité bretonne _ L’origine des noms de personnes », 1996, p99, 151

53 A. Deshayes « Dictionnaire des noms de lieux bretons », 1999, p165 Kêr

54 M.Chassin « Moulins de Bretagne », 1993, p14- et 147, n°103

55 L.Fleuriot « Dictionnaire des gloses en vieux breton » 1964, p110 Cnoch devenu knech en moyen breton

56 F.Gourvil « Noms de famille bretons d’origine toponymique » 1969, réédité par A.Deshayes en 1993, pXIX Créc’h = côte, hauteur, p52 n°404 Créac’h

57 F.Falc’hun « Les noms de lieux celtiques, deuxième série, problèmes de doctrine et de méthode, noms de hauteurs », 1970, p35, 107, 127 crec’h = colline

58 B.Tanguy « Les noms de lieux bretons, I. Toponymie descriptive », STUDI n°3, 1975, p35, 36, 72

59 JM.Plonéis « L’identité bretonne _ L’origine des noms de personnes », 1996, p121, 162

60 A. Deshayes « Dictionnaire des noms de lieux bretons », 1999, p40 Krec’h

61 E.Ernault « Glossaire de Moyen-Breton », 1895, réédition de 1976, p330 Yar

62 L.Fleuriot « Le vieux breton Eléments d’une grammaire » 1964, p68 Iar

63 B.Tanguy « Les noms de lieux bretons, I. Toponymie descriptive », STUDI n°3, 1975, p127 Yar

64 JM.Plonéis « La toponymie celtique _ L’origine des noms de lieux en Bretagne _ La flore et la faune », 1993, p183

65 A. Deshayes « Dictionnaire des noms de lieux bretons », 1999, p209 Yar

66 Jehan Lagadec « Le Catholicon Armoricain », 1499, réédition 1977, Goaz

67 E.Ernault « Glossaire de Moyen-Breton », 1895, réédition de 1976, p267 Goaz

68 L.Fleuriot « Le vieux breton Eléments d’une grammaire » 1964, p100 Goaz en breton moyen, gwaz en breton moderne

69 L.Fleuriot « Dictionnaire des gloses en vieux breton » 1964, p178, Goed devenu goaz en breton moyen tardif

70 F.Gourvil « Noms de famille bretons d’origine toponymique » 1969, réédité par A.Deshayes en 1993, pXX Goas ou Goaz = ruisseau

71 B.Tanguy « Les noms de lieux bretons, I. Toponymie descriptive », STUDI n°3, 1975, p86, Gwaz

72 JM.Plonéis « La toponymie celtique _ L’origine des noms de lieux en Bretagne », 1989, p159

73 A. Deshayes « Dictionnaire des noms de lieux bretons », 1999, p77 Gwazh

74 L.Fleuriot « Dictionnaire des gloses en vieux breton », 1964, p72 Argant devient arc’hant en moyen breton

75 B.Tanguy « Les noms de lieux bretons, I. Toponymie descriptive », STUDI n°3, 1975, p58 Arhant

76 A. Deshayes « Dictionnaire des noms de lieux bretons », 1999, p62 Arc’hant

77 JM.Plonéis « La toponymie celtique _ L’origine des noms de lieux en Bretagne », 1989, p134

78 Jehan Lagadec « Le Catholicon Armoricain », 1499, réédition 1977

79 F.Gourvil « Noms de famille bretons d’origine toponymique » 1969, réédité par A.Deshayes en 1993, p53 n°415 Creis = milieu, entre uhella et izella

80 A. Deshayes « Dictionnaire des noms de lieux bretons », 1999, p216 Golc’h-ven

81 Voir le texte de l’Histoire de Cavan-Caouënnec sous l’Ancien Régime

82 E.Ernault « Glossaire de Moyen-Breton », 1895, réédition de 1976, p278

83 Roparz Hemon « Nouveau dictionnaire breton français »

84 Jehan Lagadec « Le Catholicon Armoricain », 1499, réédition 1977

85 F.Vallée « Grand dictionnaire Français-Breton », 1931

86 F.Favereau « Dictionnaire du breton contemporain » 1997

87 A. Deshayes « Dictionnaire des noms de lieux bretons », 1999, p219 Feuilhenn, p485 Feillant

88 Jehan Lagadec « Le Catholicon Armoricain », 1499, réédition 1977

89 Dom Louis Le Pelletier « Dictionnaire de la langue bretonne », 1752

90 Il en est de même pour Kerfeuillen en Coatréven (entre Kerfeuillen et Ijigabel) carte IGN 715 est, pour Keranfeuillan en Plounévez-Moëdec (entre Keranfeuillan et Saint-Loha) carte IGN716 ouest et pour Keranfeuillen en Tréglamus (à Pen an Run et à Tal Voaz) carte IGN 816 ouest

91 F.Gourvil « Noms de famille bretons d’origine toponymique » 1969, réédité par A.Deshayes en 1993, pXXI, pXXII

92 Jehan Lagadec « Le Catholicon Armoricain », 1499, réédition 1977, auel

93 E.Ernault « Glossaire de Moyen-Breton », 1895, réédition de 1976, p46 Auelyou

94 L.Fleuriot « Dictionnaire des gloses en vieux breton », 1964, page 77 Auelou

95 F.Gourvil « Noms de famille bretons d’origine toponymique » 1969, réédité par A.Deshayes en 1993, p134 Kerlévéo forme parlée de Kerlévézou liée à vaillant ?

96 Jehan Lagadec « Le Catholicon Armoricain », 1499, réédition 1977, Beuën

97 A. Deshayes « Dictionnaire des noms de lieux bretons », 1999, p250 Béven

98 F.Gourvil « Noms de famille bretons d’origine toponymique » 1969, réédité par A.Deshayes en 1993, voit le nom propre Méven dans p164 n°1252 Kervéven

99 E.Ernault « Glossaire de Moyen-Breton », 1895, réédition de 1976, p96, 97

100 JM.Plonéis « L’identité bretonne _ L’origine des noms de personnes », 1996, p84, 85

101 A. Deshayes « Dictionnaire des noms de lieux bretons », 1999, p266 Caradec

102 A. Deshayes « Dictionnaire des noms de lieux bretons », 1999, p274 Congar

103 F.Gourvil « Noms de famille bretons d’origine toponymique » 1969, réédité par A.Deshayes en 1993, voit saint Congard dans p245 Rochcongar

104 Jehan Lagadec « Le Catholicon Armoricain », 1499, réédition 1977, Garz = buisson

105 E.Ernault « Glossaire de Moyen-Breton », 1895, réédition de 1976, p254 Garz = buisson

106 L.Fleuriot « Dictionnaire des gloses en vieux breton », 1964, p179, Garz = haie, talus en breton moderne

107 F.Gourvil « Noms de famille bretons d’origine toponymique » 1969, réédité par A.Deshayes en 1993, pXX Gars ou Garz = haie, p91 n°697 Hars, muté de Garz = haie

108 JM.Plonéis « La toponymie celtique _ L’origine des noms de lieux en Bretagne », 1989, p62

109 A. Deshayes « Dictionnaire des noms de lieux bretons », 1999, p99 Garzh

110 AD44 E161

111 Dom Morice « Preuves de l’Histoire de Bretagne » Tome1 colonne 1067

112 M.Lémeillat « Actes de Jean Ier Duc de Bretagne (1237-1286), 2014, acte n°171

113 Jehan Lagadec « Le Catholicon Armoricain », 1499, réédition 1977

114 E.Ernault « Glossaire de Moyen-Breton », 1895, réédition de 1976, p351 Lann

115 F.Gourvil « Noms de famille bretons d’origine toponymique » 1969, réédité par A.Deshayes en 1993, p132, n°1011

116 JM.Plonéis « La toponymie celtique _ L’origine des noms de lieux en Bretagne _ La flore et la faune », 1993, p69 et 70

117 JM.Plonéis « L’identité bretonne _ L’origine des noms de personnes », 1996, p149

118 A. Deshayes « Dictionnaire des noms de lieux bretons », 1999, p121 Lann

119 M.Chassin « Moulins de Bretagne », 1993, p14- et 147, n°102

120 Régis de Saint-Jouan « Dictionnaires des Communes du département des Côtes d’Armor », 1990, p144

121 Jacques Briard « l’âge de Bronze en France -3, Les Tumulus d’Armorique », 1984, p214 avec les coordonnées Lambert zone II

122Sur le Cadastre napoléonien, l’emplacement du bombement est sur l’axe entre Crech Callec (château d’eau actuel) et les parcelles arrondies B469, 467 et 471 avec une échancrure, du cercle ainsi formé, juste sur cet axe dans la parcelle B470

123 Communication en mars 2015 de Mr JY Tinevez, Service Régional de l’Archéologie, Rennes

124 F.Gourvil « Noms de famille bretons d’origine toponymique » 1969, réédité par A.Deshayes en 1993, p133 n°1018, n°1015_ Eléments d’Histoire et d’Archéologie

125 A. Deshayes « Dictionnaire des noms de lieux bretons », 1999, p307 et 308 Gléau

126 Jehan Lagadec « Le Catholicon Armoricain », 1499, réédition 1977, leau = lieue

127 A. Deshayes « Dictionnaire des noms de lieux bretons », 1999, p363 Léau

128 Jehan Lagadec « Le Catholicon Armoricain », 1499, réédition 1977

129 A. Deshayes « Dictionnaire des noms de lieux bretons », 1999, p366 Losquen

130 A. Deshayes « Dictionnaire des noms de lieux bretons », 1999, p366 Loscant

131 Note inédite de l’auteur avec message n°31334 dans le forum Noblesse Bretonne vers le 4 septembre 2011

132 F.Falc’Hun «  Les noms de lieux celtiques, troisième série, Nouvelle méthode de recherche en toponymie celtique », vers 1979, p40

133 JM.Plonéis « La toponymie celtique _ L’origine des noms de lieux en Bretagne », 1989, p67

134 JM.Plonéis « La toponymie celtique _ L’origine des noms de lieux en Bretagne _ La flore et la faune », 1993, p130

135 A. Deshayes « Dictionnaire des noms de lieux bretons », 1999, p502 Marquer

136 F.Gourvil « Noms de famille bretons d’origine toponymique » 1969, réédité par A.Deshayes en 1993, p141 n°1071

137 A. Deshayes « Dictionnaire des noms de lieux bretons », 1999, p458 Moisan

138 B.Tanguy « Les noms de lieux bretons », 1975, p118

139 JM.Plonéis « La toponymie celtique _ L’origine des noms de lieux en Bretagne _ La flore et la faune », 1993, p133 et 134

140 A. Deshayes « Dictionnaire des noms de lieux bretons », 1999, p202 Kaseg

141 Site Internet Tudchentil, de Kergrist, Réformation de La Noblesse Bretonne (1669)

142 Potier de Courcy « Nobiliaire et Armorial de Bretagne » 1846, réédition 1986 : Kerriou

143 JM.Plonéis « L’identité bretonne _ L’origine des noms de personnes », 1996, p59,

144 F.Gourvil « Noms de famille bretons d’origine toponymique » 1969, réédité par A.Deshayes en 1993, p151 n°1153

145 JM.Plonéis « La toponymie celtique _ L’origine des noms de lieux en Bretagne », 1989, p73

146 A. Deshayes « Dictionnaire des noms de lieux bretons », 1999, p416 Riou

147 E.Ernault « Glossaire de Moyen-Breton », 1895, réédition de 1976, p577

148 Voir Kerbizien sur carte IGN 1987 : à Guerlesquin, Plourin-les-Morlaix, Botsorhel, à Plouagat et à Tremeven

149 Voir Kervizien sur carte IGN 1987 : à Plouisy, Loguivy-Plougras

150 Voir Kervilien sur carte IGN 1987 : à Caouënnec, Prat, Tonquédec

151 A. Deshayes « Dictionnaire des noms de lieux bretons », 1999, p252, 253

152 F.Gourvil « Noms de famille bretons d’origine toponymique » 1969, réédité par A.Deshayes en 1993, pXXII, p175 n°1348

153 JM.Plonéis « La toponymie celtique _ L’origine des noms de lieux en Bretagne _ La flore et la faune », 1993, p17, 69 à 72

154 Jehan Lagadec « Le Catholicon Armoricain », 1499, réédition 1977, Moguer = masière, partie de mur

155 E.Ernault « Glossaire de Moyen-Breton », 1895, réédition de 1976, p422 Moguer

156 L.Fleuriot « Le vieux breton Eléments d’une grammaire » 1964, p156 Macoer = muraille

157 F.Gourvil « Noms de famille bretons d’origine toponymique » 1969, réédité par A.Deshayes en 1993, pXXIV, p199 n°1537, p284 n°2242

158 JM.Plonéis « L’identité bretonne _ L’origine des noms de personnes », 1996, p156

159 Histoire de Caouënnec au XIXe siècle dans Les hameaux et leurs spécificités

160 JM.Plonéis « La toponymie celtique _ L’origine des noms de lieux en Bretagne », 1989, p38

161 A. Deshayes « Dictionnaire des noms de lieux bretons », 1999, p187 Moger

162 L.Fleuriot « Le vieux breton Eléments d’une grammaire » 1964, p391 Lan

163 JM.Plonéis « L’identité bretonne _ L’origine des noms de personnes », 1996, p58

164 A. Deshayes « Dictionnaire des noms de lieux bretons », 1999, p416 Riou

165 F.Gourvil « Noms de famille bretons d’origine toponymique » 1969, réédité par A.Deshayes en 1993, pXXII

166 L.Fleuriot « Le vieux breton Eléments d’une grammaire » 1964, p40 colline…hauteur

167 F.Gourvil « Noms de famille bretons d’origine toponymique » 1969, réédité par A.Deshayes en 1993, pXIX Créc’h = côte, hauteur, p52 n°404 Créac’h

168 AD22 Registres Paroissiaux, Caouënnec (image 59)

169 Histoire de Caouënnec sous l’Ancien Régime, à propos de Dom Maudez René Le Cozannet (il est écrit Mombré dans le livre de FM Henry)

170 M.Chassin « Moulins de Bretagne », 1993, p14- et 147, n°107

171 Jehan Lagadec « Le Catholicon Armoricain », 1499, réédition 1977, Ale = alée

172 JM.Plonéis « La toponymie celtique _ L’origine des noms de lieux en Bretagne », 1989, p94

173 F.Gourvil « Noms de famille bretons d’origine toponymique » 1969, réédité par A.Deshayes en 1993, pXXIV

174 JM.Plonéis « L’identité bretonne _ L’origine des noms de personnes », 1996, p126

175 A. Deshayes « Dictionnaire des noms de lieux bretons », 1999, p145 Alez

176 A. Deshayes « Dictionnaire des noms de lieux bretons », 1999, p527 Albin

177 Garaby « Vies des bienheureux et des saints de Bretagne », 1839 p273 le donne comme autre nom de saint Allore

178 R.Couffon et Le Bars « Répertoire des églises et chapelles du diocèse de Quimper et Léon », 1959, p306

179 Tchou « Dictionnaire des Saints bretons » 1979, p21

180 Jehan Lagadec « Le Catholicon Armoricain », 1499, réédition 1977, Haleguen = sauldre

181 F.Gourvil « Noms de famille bretons d’origine toponymique » 1969, réédité par A.Deshayes en 1993, pXVI, Aleg, pXXI, p90 n°693 Halléguen de Haleg = saule

182 F.Gourvil « Noms de famille bretons d’origine toponymique » 1969, réédité par A.Deshayes en 1993, pXXVI Poul ou Poull = Mare, crique, fosse

183 B.Tanguy « Les noms de lieux bretons, I. Toponymie descriptive », STUDI n°3, 1975, p96 Poull

184 B.Tanguy « Les noms de lieux bretons, I. Toponymie descriptive », STUDI n°3, 1975, p107 Haleg

185 JM.Plonéis « La toponymie celtique _ L’origine des noms de lieux en Bretagne », 1989, p172

186 JM.Plonéis « La toponymie celtique _ L’origine des noms de lieux en Bretagne _ La flore et la faune », 1993, p21, 23, 94 et 95

187 JM.Plonéis « L’identité bretonne _ L’origine des noms de personnes », 1996, p18, 19, 144, 145

188 A. Deshayes « Dictionnaire des noms de lieux bretons », 1999, p341 Haléguen

189 G.Le Menn « Le vocabulaire du Catholicon », 2001, p173 Ran = grenouille

190 B.Tanguy « Les noms de lieux bretons, I. Toponymie descriptive », STUDI n°3, 1975, p122 Ran

191 JM.Plonéis « La toponymie celtique _ L’origine des noms de lieux en Bretagne », 1989, p172

192 A. Deshayes « Dictionnaire des noms de lieux bretons », 1999, p212 Ran

193 Jehan Lagadec « Le Catholicon Armoricain », 1499, réédition 1977, Roudoez = le gué de l’eau

194 L.Fleuriot « Dictionnaire des gloses en vieux breton » 1964, p298 rodoed devenu roudouez en breton moyen tardif

195 JM.Plonéis « La toponymie celtique _ L’origine des noms de lieux en Bretagne », 1989, p174

196 A. Deshayes « Dictionnaire des noms de lieux bretons », 1999, p81 Roudouz

197 Jehan Lagadec « Le Catholicon Armoricain », 1499, réédition 1977, Men = pierre

198 E.Ernault « Glossaire de Moyen-Breton », 1895, réédition de 1976, p587

199 L.Fleuriot « Le vieux breton Eléments d’une grammaire » 1964, p111 Runt = colline

200 L.Fleuriot « Dictionnaire des gloses en vieux breton », 1964, p300 Runt donne run en moyen breton

201 F.Gourvil « Noms de famille bretons d’origine toponymique » 1969, réédité par A.Deshayes en 1993, pXXVIII, p252 n°1985 Ru ou Run = Colline, tertre, éminence

202 JM.Plonéis « La toponymie celtique _ L’origine des noms de lieux en Bretagne », 1989, p89

203 A. Deshayes « Dictionnaire des noms de lieux bretons », 1999, p43 Run

204 L.Fleuriot « Dictionnaire des gloses en vieux breton » 1964, p177, Gof = forgeron

205 F.Gourvil « Noms de famille bretons d’origine toponymique » 1969, réédité par A.Deshayes en 1993, p101 n°773 Goff = forgeron

206 JM.Plonéis « L’identité bretonne _ L’origine des noms de personnes », 1996, p38

207 A. Deshayes « Dictionnaire des noms de lieux bretons », 1999, p491 Goff = forge

208 Jehan Lagadec « Le Catholicon Armoricain », 1499, réédition 1977

209 M.Chassin « Moulins de Bretagne », 1993, p14- et 147, n°101

210 F.Falc’hun «  Les noms de lieux celtiques _ première série », 1966, réédition 1982, p27 et 33 Rudolen, Runadolen

211 F.Gourvil « Noms de famille bretons d’origine toponymique » 1969, réédité par A.Deshayes en 1993, p61 n°464 dol = méandre

212 JM.Plonéis « La toponymie celtique _ L’origine des noms de lieux en Bretagne », 1989, p150

213 JM.Plonéis « La toponymie celtique _ L’origine des noms de lieux en Bretagne », 1989, p156

214 A. Deshayes « Dictionnaire des noms de lieux bretons », 1999, p95 Stivell

215 E.Ernault « Glossaire de Moyen-Breton », 1895, réédition de 1976, p655 Stiffel, Stivel

216 F.Gourvil « Noms de famille bretons d’origine toponymique » 1969, réédité par A.Deshayes en 1993, pXXX

217 A. Deshayes « Dictionnaire des noms de lieux bretons », 1999, p387 Moïc

218 J.Gaultier du Mottay « Répertoire archéologiques du département des Côtes-du-Nord » 1883, p274

219 AL Harmois « Inventaire des découvertes archéologiques du département des Côtes du Nord » SocECdN t L, 1912, page 196

220 Le Service Régional d’Archéologie contacté en mars 2015 ne possède pas de renseignement complémentaire sur ce site, communication de JY.Tinevez

221 JJ.Lartigue et Chef d’Armor « Inventaire des titres et archives de la fabrique paroissiale du Baly de Lannion » Cahier d’histoire de Lannion n°6, p12 article 220 et p32, article 311

222 AD22 2 E422 source Ph.Caron

223 A. Deshayes « Dictionnaire des noms de lieux bretons », 1999, p215 Aogell

224 JM.Plonéis « La toponymie celtique _ L’origine des noms de lieux en Bretagne », 1989, p44

225 JM.Plonéis « La toponymie celtique _ L’origine des noms de lieux en Bretagne _ La flore et la faune », 1993, p11

226 JM.Plonéis « L’identité bretonne _ L’origine des noms de personnes », 1996, p10, 203

227 Jehan Lagadec « Le Catholicon Armoricain », 1499, réédition 1977, Poull = fosse

228 A. Deshayes « Dictionnaire des noms de lieux bretons », 1999, p90 Poull

229 E.Ernault « Glossaire de Moyen-Breton », 1895, réédition de 1976, p587

230 A. Deshayes « Dictionnaire des noms de lieux bretons », 1999, p43 Run

231 Jehan Lagadec « Le Catholicon Armoricain », 1499, réédition 1977, Broch = bête sauvage

232 G.Le Menn « Le vocabulaire du Catholicon », 2001, p44 Broc’h

233 A. Deshayes « Dictionnaire des noms de lieux bretons », 1999, p200 Broc’h

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Caouënnec au XXe siècle

 

    Au cours de ce siècle les communes de Caouënnec et de Lanvézac fusionneront. Ce texte traitera peu de Lanvézéac. La commune de Lanvézéac a sa propre histoire, documentée pendant au moins cinq siècles1.

    Ernest Le Barzic2, né à Castel Pic en 1917, décrit, abondamment en breton, la vie à Caouënnec entre 1908 et 19303. Sa grand-mère tient la ferme de Poularen puis construit une maison à usage de débit de boisson et de commerce à Castel Pic4. Ernest Le Barzic traite du catéchisme en breton et exceptionnellement en français, des livres lus à la maison « Buhe santez Genevefa a Vrabant », « Buhez ar Zent », de ses promenades à pieds dans la commune,…, de l’école5, de ses déplacements à La Roche-Derrien dans une charrette tirée par un cheval, attelage appartenant à l’exploitant de Coatiloury-Bihan (grand père de l’auteur de ce texte)6 .

 

La vie municipale :

    La commune de Lanvézéac est rattachée à Caouënnec par décret du 17 octobre 1974, avec chef-lieu à Caouënnec. La nouvelle commune Caouënnec-Lanvézéac prend effet le 1er janvier 19757 avec une superficie de 725 km² (Caouënnec : 528, Lanvézéac : 167) et compte 492 habitants (Caouënnec : 424, Lanvézéac : 68)8. L’INSEE retient pour l’année 1975 une population totale de 472 habitants.

    La liste des maires de Caouënnec peut être obtenue par lecture des actes d’Etat Civil ; ici seuls les actes de décès ont été consultés.

  • René Le Guen est maire au moins jusqu’au 17 mai 1906.

  • Pierre Cozanet est maire de mai 1908 au 14 avril 1912.

  • Jean- Marie Guyomar9 est maire du 18 juin 1912 jusqu’au 6 juillet 1943; du 9 novembre 1914 au 10 janvier 1917, Pierre Cozanet adjoint signe les actes d’Etat Civil, le maire est peut-être mobilisé pour la guerre ?.

  • Emile Cossic est maire du 16 octobre 1943 jusqu’au 15 février 1959.

  • Marcel Cozannet est maire du 29 juillet 1959 jusqu’à juillet 1971.

  • Louis L’Hélias est maire du 11 juillet 1971 au 26 juin 1974, date où il décède accidentellement.

  • François Le Caër, collègue d’Ernest Le Barzic comme élève au Collège de Tréguier, est maire du 30 septembre 1974 à mars 1983.

  • Jean L’Hélias est maire de Caouënnec10 de fin mars 1983 jusqu’à février 1995.

  • Alain Touminet est maire à partir de juin 1995.


    « En 1935, autour des élections, samedi soir a eu lieu le « cabalage», selon son rite habituel, les candidats adverses se présentant aux électeurs en leurs payant quelques verres. Des jeunes s’en prennent au maire qui depuis 23 ans se dépense pour le bien de ses administrés »11.

    Le crieur public montait encore vers 1954 sur le mur du cimetière après la messe dominicale pour lire à haute voix les annonces municipales.

    En 1975, la mairie, réduite à une seule pièce, qui était précédemment dans les bâtiments de l’école, est transférée dans l’ancienne laiterie de chez Dauphin, au sud du clocher de l’église.

 

La vie ecclésiastique :

Les curés (recteur ou aotrou person) de Caouënnec au XXe siècle sont12 :

  • Turquet de Beauregard du 22 novembre 1898 au 1er décembre 1902, date où il devient recteur de Cavan13 ;

  • François Fenvarch de novembre 190214 au 1er juillet 1908, date où il devient recteur de Lanrodec ;

  • Emile, Yves pour le cahier de paroisse, Guillou du 1er juillet 190815 au 15 avril 1912 ;

  • Ange Pierre Marie Le Normand du 15 avril 1912 à 1922, année où il décède le 18 novembre à Caouënnec16;

  • Joseph Le Barzic du 22 novembre 1922 au 15 juin 193317 18; il dote l’église de Caouënnec d’un beau chemin de croix en terre cuite et entreprend la reconstruction (probablement restauration) de l’église de Lanvézéac qui tombait en ruines ;

  • Amédée Le Cam du 19 juillet 1933 au 30 janvier 1937;

  • Eugène Lonnès, professeur d’anglais à l’Institution Saint-Joseph de Lannion de 1922 à 1937, est recteur de Caouënnec du 14 juillet 1937 au 1er mars 1945 ; il donne des cours d’anglais dans son presbytère19 ;

  • Louis Jouron est recteur de Caouënnec du 1er mars 1945 au 20 juin 1952 où il quitte Caouënnec pour Plufur et est remplacé comme curé par l’abbé Yves Dénès20. L’abbé Jouron crée en 1948 le bulletin paroissial de Buhulien – Caouënnec – Lanvézéac « Koulmig ar Guindy »21 ;

  • Yves Dénès du 29 juin 1952 au 1er février 1959, date où il est nommé à Ploulec’h22 ;

  • François Moisan et Emile de Le Gall sont des prêtres âgés en retraite à Caouënnec de 1959 à 1960 ;

  • Marcel Le Clerc, recteur (curé) de Buhulien, est chargé en plus des paroisses de Caouënnec et Lanvézéac de 1959 à 198423 24 ; dès lors les offices sont célébrés en langue bretonne car l’abbé Marcel Le Clerc, rédacteur et éditeur de la revue Barr-Heol, est un grand défenseur de la culture bretonne ;

  • Guillaume Dubourg25 de 198426 à 1988 est chargé des mêmes paroisses et poursuit les offices langue bretonne ;

  • A partir de 1988, les paroisses de Caouënnec et Lanvézéac sont desservies par les prêtres de la paroisse de Saint-Jean du Baly de Lannion.

 

    Suite à la loi des Séparation des Eglises et de l’Etat du 9 décembre 1905, dite « loi Combes », l’Etat ordonne l’inventaire des biens de l’Eglise ; ces inventaires se heurtent dans le Trégor à l’opposition des paroissiens.

    Ainsi, en 1906, le 7 mars, « Protestation du recteur de Caouënnec contre l’inventaire de son église » en ces termes : « Le recteur de Caouënnec proteste en son nom, au nom des fidèles de la paroisse, spécialement au nom des administrateurs de l’église, contre l’inventaire auquel vous allez procéder.

    Nous nous opposons à cet inventaire autant qu’il est de notre pouvoir, parce qu’il constitue un procédé vexatoire et offensant pour les administrateurs de cette église qui sont mis en suspicion injurieuse, procédé illégitime puisqu’il va à l’encontre des droits imprescriptibles de l’Eglise, solennellement revendiqués par notre Saint Père le Pape Pie X.

    Au nom des testateurs et donateurs, dont les suprêmes volontés seraient méconnues et violées, nous protestons contre la mainmise de l’Etat sur des biens sacrés qui sont la propriété exclusive de notre paroisse et ne sauraient être détournés sans sacrilège de la destination irrévocable que leurs donnèrent les insignes bienfaiteurs de notre église.

    S’il est en votre pouvoir de procéder à cet inventaire par la force et la violence, il est de notre devoir de ne céder que contraints et forcés en invoquant le droit, la justice te la liberté.

    Nous vous demandons d’acter de notre opposition et de nos réserves expresses, que nous formulons en notre nom et au nom de la paroisse en vue de la revendication éventuelle par tous les moyens de droit, des biens que vous allez inventorier.

    Veuillez, Monsieur Le Délégué, joindre ces déclarations et protestations à votre procès verbal que nous refusons de signer, témoins attristés et purement passifs, ni approbateurs, ni complices de l’opération que vous allez accomplir

    F.Fenvarc’h, recteur de Caouënnec »27.

 

    Une « Grande mission est donnée à Caouënnec du 4 au 24 décembre 1924 » : Le recteur est Joseph Le Barzic, les missionnaires sont P.P.Henry et Daniel de Saint-Brieuc. L’évènement est mémorisé sur une image cartonnée représentant le Christ en croix par Philippe de Champaigne, éditée par Chenevier, rue Bonaparte à Paris, offerte par L’œuvre de Saint-François de Sales28.


    Entre 1934 et 1937, l’église est pourvue d’un nouveau confessionnal et dotée d’un autel dédié à la Vierge, sculpté à Lannion par Le Mérer29.

    En 1950, du 8 au 24 janvier, une grande mission est organisée à Caouënnec par les pères Mahé et Creurer maristes30. Chaque quartier de la commune créée un panneau pour décorer l’église où sont conviés les habitants par sexe et tranche d’âge pour des cérémonies31. En effet cette mission est d’une forme particulière en cinq séries sous forme de Retraite : la première destinée aux jeunes filles, la deuxième destinée aux dames, la troisième est pour les enfants, la quatrième pour les jeunes gens et la cinquième pour les hommes32.

    Vers 1950, à la sortie de l’église après leur messe de mariage, les mariés lancent des pièces de monnaie en l’air afin que les enfants aient la joie de les ramasser33.

    En 1952, pour le pardon (fête) de Caouënnec le 15 aout, sont célébrées la veille à 21h des vêpres avec une procession où chaque paroissien s’éclaire avec sa bougie jusqu’au feu de joie « Tantad » préparé par la municipalité, puis le jour de la fête messe matinale à 7h30, grand messe à 10h30 et vêpres à 14h30 avec une autre procession34.

    Vers 1954, le suisse, en breton « chasgeu35 », dont une reproduction en cire est installée dans l’église, distribuait toujours le pain béni pendant la messe et marchait en tête des processions. Une famille était chargée de fournir le pain pendant un mois. Le mois de janvier était attribué au boulanger qui apportait la galette pour la fête de l’Epiphanie36.

    Exemple de mobilisation de paroissiens comme porteurs pour la procession du grand pardon le 15 aout :

  • Grande Croix,

  • Petite Croix

  • Grande bannière

  • Petite bannière

  • Statue de la Vierge.


    Les cloches sonnent le matin, à midi et le soir ; elles sont actionnées par le sonneur de cloches. En 1989, lors de l’électrification des cloches, un reportage vidéo est enregistré pour mémoriser ce métier37.

 

L’éducation des enfants :


    En 1911, Mr et Mme Gouriou sont instituteurs38.

    Mme Gouriou est déjà directrice d’école à Caouënnec lors de la naissance de son fils Armand blessé à Verdun en 1914-18, chevalier de la Légion d’honneur, officier de l’ordre du Mérite national (décédé le 24/2/1990 à 97 ans)39.

    Mr Le Roux est instituteur en 1917 et au delà 192940, jusqu’à 193641, et conduit les meilleurs élèves au Certificat d’Etudes Primaires.

    Dès 1919 des élèves poursuivent leurs études au Collège. Nous citons ici quelques noms de jeunes, nés entre 1907 et 1918, trouvés dans les archives de l’Institution Saint-Joseph de Lannion qui nous sont accessibles42 : Jean et Paul Lelchat, Pierre et Louis Bodiou, Marcel Cozannet, Yves Féchant, Alexis, Louis, Jean et Yves Le Saint, Auguste Le Caer, Jean, Yves et Georges André, François, Pierre et Ernest Le Barzic.

    Mme Damary, Mr et Mme Pérennès sont instituteurs vers 1939-4543.

    Après la guerre 1939-45, les enfants de l’école étaient employés, vers le mois de juin, pour ôter les doryphores des plants de pommes de terre dans les champs44.

    Mr et Mme Lucas sont instituteurs vers 194545.

    Vers 1950, Mme Lucas, l’institutrice lave du linge à côté du puits dans la cour de récréation en surveillant les élèves et voilà qu’un sanglier surgit dans cette cour et renverse l’institutrice46.

    Mme Porchou, Mr et Mme Calmé sont instituteurs vers 195447 et au moins jusqu’en 196248. Dans la cour de récréation, un mur séparait les garçons et filles ; les garçons jouaient du côté du bourg et les filles du côté de Castel-Pic.

    Vers 1960, la mairie se trouvait dans une seule pièce au premier étage du bâtiment de l’école le plus près du bourg ; au même niveau la classe des petits ; deux autres classes se trouvaient au rez de chaussée et les instituteurs habitaient le bâtiment le plus proche de la route de Guingamp à Lannion.

    Mr et Mme Landouar sont instituteurs en vers 196849.

    Plus tard vers 1975, Mme Jeannette Le Gall, Mr et Mme Coïc sont instituteurs50.

    En 1983, se tient la première assemblée générale des parents d’élèves de l’école. En 1985, Claire Guégan, directrice d’école depuis six ans, est remplacée par Lucette Guillou. L’informatique rentre à l’école qui compte 51 enfants en décembre de la même année avec un premier ordinateur51.

    Le 29 septembre 1990, Caouënnec-Lanvézéac, avec 24 enfants en maternelle et 26 en primaire, réussi à faire rouvrir sa 3ème classe d’école publique qui avait été bloquée en avril par manque d’effectifs52.

 

Evolution de la population :


La population de Caouënnec est donnée par les recensements53 et quelques autres sources :

  • En 1901 : 505 habitants54

  • En 1906 : 516 habitants

  • En 1911 : 496 habitants55

  • En 1921 : 471 habitants

  • En 1926 : 439 habitants

  • En 1931 : 404 habitants

  • En 1936: 384 habitants56

  • En 1954: 382 habitants

  • En 1970: 327 habitants


    La population de Caouënnec baisse 178 habitants entre 1901 et 1970, soit une baisse de 35%.

    En 1939, Caouënnec se caractérise par 12 naissances et aucun décès57.

    A partir de 1975, les chiffres de population portent sur les deux communes Caouënnec et Lanvézéac58.

  • En 1975: 472 habitants

  • En 1982: 614 habitants

  • En 1990: 582 habitants

  • En 1999 : 628 habitants


    A partir de 1975, la population de Caouënnec-Lanvézéac s’accroît considérablement; entre 1975 et 1999, elle augmente de 33%. Cette croissance provient de la création de lotissements pour loger des personnes qui pour beaucoup travaillent à Lannion où une zone industrielle est alors en expansion. Des lotissements sont créés pour accueillir les nouvelles constructions, comme la Cité Bellevue créée en 1969-70.

 

Les activités militaires :


    Le monument aux morts de Caouënnec comporte 26 noms, sans compter ceux de Lanvézéac.

    Vu le titre du monument aux morts « Aux enfants de Caouënnec morts pour la patrie », seuls les nés à Caouënnec, dont les parents, probablement encore à Caouënnec à la fin de la guerre, pleurent le deuil, devraient être inscrits (quel que soit leur lieu de résidence), or le monument semble surtout mémoriser les soldats domiciliés à Caouënnec, même si nés dans une autre commune, car ces derniers ont aussi laissé de la famille à Caouënnec derrière eux.

    Tous les morts à la guerre ne sont pas recensés dans le site du Secrétariat Général pour l’Administration (SGA) Mémoire des Hommes. Des soldats de 1914-18 sont inscrits dans le Livre d’Or (LO) du Ministère des Pensions, cabinet du Ministre, Service de l’Etat Civil et des Sépultures Militaires59.

    Le monument aux morts de Caouënnec comporte les noms donnés ci-dessous dans l’ordre chronologique de décès, avec en fin de liste les noms qui n’ont pas été trouvés dans SGA, ni dans l’Etat Civil de Caouënnec.

 

La Guerre 1914-18 :


    Le conte « Job-aux-Cloches » raconte comment un mendiant, simplet, de Pen-an-Run en Caouënnec qui avait pour habitude d’imiter avec sa voix les sons des cloches, arrivé à la croix où il s’arrête d’habitude, au dessus de la vallée du Guindy au sommet de la montée sur le socle du calvaire (donc entre Pont d’Albin et les lieux-dits Ty-Moïc et Le Crec’h), apprend, le 1er aout 1914, par toutes les cloches du Trégor, qui sonnent le tocsin, la mobilisation générale et va lui-même suivre les soldats jusqu’au front60 61.

    Parfois leur décès « Mort pour la France » est reconnu seulement après le retour des prisonniers en Allemagne ou après un procès sur requête de leur famille (pour l’un 7 ans après sa mort) ou en exécution de la note ministérielle du 20 novembre 1896. Leur décès est généralement enregistré dans l’Etat Civil (et dans la table décennale TD presque toujours avec la mention « Tr ») par transcription de cette décision.

    Les noms des décédés à la Guerre 1914-18 inscrits sur le monument aux morts sont :

  • Malledant Yves-Marie (Malledan dans SGA, LO), né le 21 septembre 1885 à Quemperven, domicilié à Caouënnec, soldat au 248e Régiment d’infanterie, 23e Compagnie, disparu le 8 septembre 1914 au combat à Sommesous dans la Marne; après jugement de décès du 29 juillet 1920 au tribunal civil de Lannion, son décès est transcrit dans l’Etat Civil de Caouënnec en note sur un acte du 22 septembre 1914 puis le 20 aout 1920 (TD Tr) avec la mention « Mort pour la France ».

  • Gélard Yves (SGA, LO), né le 1er octobre 1891 à Lanvézéac, domicilié à Caouënnec, soldat au 41ème Régiment d’Infanterie, disparu le 4 octobre 1914 au combat de Neuville-Vitasse dans le Pas de Calais; après enquête et jugement du Tribunal Civil de première instance de Lannion en date du 17 juin 1919, son décès est transcrit dans l’Etat Civil de Caouënnec en note sur un acte du 22 septembre 1914 puis le 12 aout 1919 (TD Tr) avec la mention « Mort pour la France ».

  • Le Caer Théodore (Guillaume-Marie-Théodore pour l’Etat Civil et pour SGA, LO), né le 3 juin 1877 à Rospez, soldat au 73e Régiment d’Infanterie Territoriale, disparu le 22 avril 1915 au combat à Boesinghe en Belgique; après jugement son décès est transcrit dans l’Etat Civil de Caouënnec en note sur un acte du 1er mai 1915 puis le 3 octobre 1920 (TD Tr) avec la mention « Mort pour la France ».

  • Toudic Pierre (SGA, LO), né le 3 septembre 1883 à Caouënnec, sergent au 48e Régiment d’Infanterie, mort le 9 mai 1915 à Saint-Nicolas dans le Pas de Calais, tué à l’ennemi, mort sur le champ de bataille; par application de la note ministérielle son décès est transcrit dans l’Etat Civil de Caouënnec le 30 juin 1915 avec la mention « Mort pour la France ».

  • Philippe Victor-Marie (pas SGA), né à Caouënnec le 21 juin 1870, soldat au 7e Régiment d’Artillerie, décédé le 10 juillet 1915; ce décès est transcrit dans l’Etat Civil de Caouënnec le 23 février 1916 avec la mention « Mort pour la France ».

  • Toudic Emmanuel (SGA), né le 23 aout 1885 à Cavan, soldat au 94e Régiment d’Infanterie, mort le 11 octobre 1915 à Saint-Hilaire Le Grand dans la Marne (l’acte n’indique pas qu’il est de Caouënnec); pas trouvé dans la Table Décennale de Caouënnec, mais dit âgé de 15 ans dans le recensement de 1901 à Caouënnec ; son décès serait transcrit à La Haye de Calleville dans l’Eure (SGA).

  • Lasbleiz François-Louis (Lasbleiy dans SGA, LO), né le 9 septembre 1891 à Cavan, domicilié à Caouënnec, soldat au 142e Régiment d’infanterie, tué à l’ennemi le 25 septembre 1915 à Auberive dans la Marne; son décès, comme extrait des minutes du greffe du Tribunal de Lannion, est transcrit dans l’Etat Civil de Caouënnec le 16 aout 1921 (TD Tr) puis le 28 aout 1922 (TD Tr), avec dans chaque transcription la mention « Mort pour la France ».

  • Trémel Emile (SGA, LO), né le 1er mars 1891 à Rospez, soldat au 1er Régiment de Zouaves 1ére Compagnie, décédé le 9 juin 1916 de blessures de guerre à l’Hôpital Saint-Louis de Paris 10e Arrondissement; son décès est transcrit dans l’Etat Civil de Caouënnec le 29 décembre 1916 avec la mention « Mort pour la France ».

  • Even Emile (SGA), né le 12 novembre 1876 à Caouënnec, sergent au 48e Régiment d’Infanterie, disparu le 30 juin 1916, tué à l’ennemi dans la Meuse ; pas trouvé dans la Table Décennale de Caouënnec ; son décès serait transcrit dans la mairie du 7ème arrondissement à Paris (SGA).

  • Philippe (Le) Pierre (LO, pas dans SGA), né le 24 mai 1895 à Tonquédec, domicilié à Caouënnec, soldat au 71e Régiment d’Infanterie, 15e Compagnie, décédé le 15 aout 1916 dans l’ambulance suite à blessure de guerre à Fontaine Bonton commune de Souchesmes dans la Meuse; son décès est transcrit dans l’Etat Civil de Caouënnec le 28 octobre 1916 (TD) avec la mention « Mort pour la France ».

  • Caboco Jules (SGA, LO), né le 22 décembre 1895 à Caouënnec, sergent au 1er Régiment d’Infanterie Coloniale, mort le 20 aout 1916, tué à l’ennemi (suite à blessure par éclat d’obus) à Doiray en Serbie (pour SGA) ou à Hihndir en Macédoine grecque au nord-est de Vladaja (pour l’Etat Civil); par application de la note ministérielle son décès est transcrit dans l’Etat Civil de Caouënnec le 28 octobre 1916 (TD) avec la mention « Mort pour la France ».

  • Beuvant Anatole (Le Beuvant dans SGA, LO, Le Beuvant Anatole François Marie dans Etat Civil), né le 27 juillet 1894 à Caouënnec, soldat de 2ème classe au 132ème Régiment d’Infanterie, mort le 28 septembre 1916 dans la Somme au Bois Labbé (pour SGA) ou à Chavesne (pour l’Etat Civil) tué à l’ennemi , décédé au champ de bataille; son décès est transcrit dans l’Etat Civil le 29 décembre 1917 (TD) avec la mention « Mort pour la France ».

  • Malédant Jean-Marie (SGA, LO), né le 11 juin 1895 à Caouënnec, soldat au 120e Régiment d’Infanterie, mort le 4 mai 1917 à Sapigneul dans la Marne (village disparu entre Reims et Laon), tué à l’ennemi; après jugement au tribunal de Lannion son décès est transcrit dans l’Etat Civil de Caouënnec le 10 septembre 1921 (TD Tr) avec la mention « Mort pour la France ».

  • Le Boec Emile (SGA), né le 24 décembre 1897 à Caouënnec, soldat, décédé le 11 avril 1918, à l’hôpital de Couly par suite de blessure de guerre ; pas trouvé dans la Table Décennale de Caouënnec, serait transcrit dans l’Etat Civil de Ploubezre (SGA).

  • Trémel Victor (SGA,LO), né le 3 aout 1897 à Rospez, domicilié à Caouënnec, soldat au 43e Régiment d’Infanterie coloniale, 13e Compagnie, mort le 3 juin 1918 suite à blessures dans l’ambulance 7 du 2ème corps à Cuperly (Mont Frenet) dans la Marne tué à l’ennemi; son décès est transcrit dans l’Etat Civil de Caouënnec le 31 décembre 1918 (TD Tr) avec la mention « Mort pour la France » (après correction, à Paris ?, de son domicile, filiation et prénom les 18 avril et 24 décembre 1918).

  • Coadic Yves (SGA), né le 28 aout 1894 à Caouënnec, soldat au Régiment d’Infanterie Colonial, mort le 11 juin 1918, tué à l’ennemi à Carlepont dans l’Oise ; pas trouvé dans la Table Décennale de Caouënnec ; son décès serait transcrit dans l’Etat Civil de Lanvézéac le 23 mars 1919.

  • Féchant Maximilien (SGA, LO), né le 31 juillet 1883 à Caouënnec, 2è canonnier servant au 257e Régiment d’Infanterie, décédé à l’hôpital complémentaire n°75 de Lannion62, le 16 septembre 1918 par suite de grippe imputable au service ; pas trouvé dans la Table Décennale de Caouënnec ; le recensement de 1911 à Caouënnec le cite comme tailleur.

  • Le Caer François (SGA, LO) né le 4 aout 1879 à Ploubezre, cultivateur à Caouënnec, soldat au 73e d’Infanterie Territorial, décédé le 2 novembre 1918 au Lazaret de Meschède en Allemagne, mort de maladie en captivité ; son décès est transcrit dans l’Etat Civil de Caouënnec le 30 juin 1921 puis le 29 juillet 1921 (TD Tr) par ordre du ministère des Pensions.


    L’auteur de ces lignes n’a pas trouvé dans l’Etat Civil de Caouënnec, ni dans la base SGA, les personnes suivantes qui sont inscrites sur le monument aux morts :

  • Bihan Georges,
  • Le Cros (Gros) François,

  • Dando Jean,

  • Malledant Aimé,

  • Rolland Pierre, ce dernier est probablement le suivant .

    Dans l’Etat Civil de Caouënnec, se trouve au 12 aout 1919 (TD Tr) le décès de Jean-Pierre Rolland, suite à un extrait du registre des décès de la marine de Brest où son décès est enregistré au 5 décembre 1918 en tant que matelot chauffeur au 2e dépôt mais il n’est pas dit « Mort pour la France ».


    Sur le monument aux morts de Caouënnec manquent pour la guerre 1914-18:

  • Salaun François-Emmanuel (SGA, LO), né à Cavan le 24 décembre 1885, domicilié à Caouënnec, soldat au 151e Régiment d’Infanterie tué à l’ennemi le 26 février 1915 dans le Bois de La Gruerie au Nord de La Harazée dans la Marne ; son décès est transcrit dans l’Etat Civil de Caouënnec le 30 juin 1915 avec la mention « Mort pour la France ».
  • Cossic Joseph (SGA, LO), né le 11 mai 1895 à Tonquédec, domicilié à Caouënnec, soldat au 1er Régiment d’Infanterie Coloniale, tué à l’ennemi le 14 juillet 1915 à Vienne Le Château dans la Marne ; suite à extrait des minutes du greffe du tribunal civil de Lannion son décès est transcrit dans l’Etat Civil de Caouënnec le 20 décembre 1920 (TD Tr) avec la mention « Mort pour la France ».

  • Guyomar Théophile-Marie (SGA, LO), né à Trédrez le 17 mars 1887, domicilié à Caouënnec, soldat au 48e Régiment d’Infanterie, disparu (présumé prisonnier) le 8 septembre 1915 à Vienne Le Château dans la Marne ; suite à jugement au tribunal civil de Lannion son décès a été transcrit dans l’Etat Civil de Caouënnec sur un acte du 27 septembre 1915 puis le 5 aout 1920 (TD Tr) avec la mention « Mort pour la France ».


    Nous devons en conclure que le monument aux morts de Caouënnec porte les noms de jeunes nés à Caouënnec (même si ils n’y étaient pas domiciliés pendant la guerre 14-18) et ou domiciliés à Caouënnec pendant cette guerre (même si ils étaient nés dans une autre commune).

    Cette analyse des morts à la guerre 1914-18 donne pour Caouënnec le bilan suivant :

  • âge moyen des 21 renseignés ci-dessus : 28 ans avec le plus jeune âgé de 20 ans et le plus âgé de 45 ans ; 8 sont décédés dans la Marne ;

  • Nombre de soldats nés et domiciliés à Caouënnec : 6 ;

  • Nombre de soldats nés à Caouënnec et domiciliés dans une autre commune : 3

  • Nombre de soldats domiciliés à Caouënnec et nés dans une autre commune : 11.

    Dans l’église se trouve une plaque 14-18 avec les photos de 5 soldats : Toudic Pierre 30 ans, Le Caer François 38 ans, Daniel André 28 ans qui figure dans la liste Lanvézéac sur le monument aux morts, Philippe Victor 48 ans, Beuvant Anatole 21 ans.

 

La guerre 1939-1945 :


    Les noms des décédés à la Guerre 1939-45 inscrits sur le monument aux morts sont :

  • Gouédard Joseph-Yves-Marie, né le 23 février 191963 à Caouënnec, quartier maître électricien dans le sous marin Sidi-Ferruch, mort le 9 novembre 1942 à Casablanca au Maroc ;

  • Trividic Jean-Antoine-Marie né le 19 aout 1919 à Caouënnec, quartier maître fourrier dans le cuirassé Bretagne coulé par la flotte anglaise à Mers-El-Kébir à Oran au Maroc le 3 juillet 1940.


    En 1940, en juin, située au bord de la Route de Lannion à Guingamp, la maison de Convenant Perrine exploitée par Louis Marjou est vidée par les allemands qui veulent y établir leurs quartiers, mais le sol en terre battue les conduit à réquisitionner la maison voisine des Féchant au plancher en bois.

    En 1944, le 30 juin, le groupe FTPF « La Marseillaise » attaque un convoi militaire allemand au Pont-Albin sur le Guindy, à la limite de Caouënnec et Buhulien, et leur inflige des pertes importantes en hommes et matériel64.

    En 1944, les allemands, à la recherche de résistants, incendient la maison d’habitation des Bonniec à Roudevine65 ; la maison d’habitation était alors située sur le territoire de Cavan car de l’autre côté du ruisseau.

 

La guerre d’Indochine :

    Le monument aux morts rappelle le nom d’un décédé à la Guerre d’Indochine :

  • Didou Alexis (SGA), né le 28 juin 1916 à Caouënnec, sergent au 4e bataillon colonial laotien, décédé suite à blessures le 29 octobre 1948 à Path Luong en Indochine.

 

Les activités économiques à Caouënnec :

    Les recensements, jusqu’en 1975, donnent la liste des personnes qui habitent à Caouënnec avec leur âge ou année de naissance, leur profession et le hameau où elles demeurent.

    L’analyse de professions exercées par les habitants en 1901 donne 159 personnes affectées d’un métier : agriculteur (4), aide ménagère (1), apprenti (2), boucher(1), boulanger (1), bourrelier (2), charron (2), commerçant (2), coquetière (1), couturière (9), cultivateur (10), domestique (14), domestique de ferme (1), domestique teilleur (1), domestique laboureur (1), domestique pâtre (4), fermier (33), forgeron (2), journalier (21), laboureur (23), laveuse (2), maçon (1), mécanicien (2), ménagère (2), rentier (5), repasseuse (2), retraité (1), scieur de long (1), tailleur (4), teilleur de lin (3), tricoteuse (1).

 

Les commerces :

 

Commerces vers 1955 :

  • à Castel-Pic, Pierre Boec : débit de boissons, épicerie, forge, scierie,

  • près de l’école, François Le Beuvant : débit de boissons, café, épicerie, bureau de tabac, vente d’engrais, concassage de grains à la demande, vente de journaux et cantine pour les enfants de l’école qui ne peuvent rentrer chez eux déjeuner,

  • à Convenant Perrine : Mme Célestine Féchant : couturière,

  • à la sortie du bourg vers Lannion, Théophile Querrien : vente et réparation de cycles et maréchal ferrant ; plus tard Jean André réparera les cycles,

  • au bourg, Emile Dauphin : vente de toiles, de beurre et d’œufs,

  • au bourg, Henri Ménez débit de boisson, café, épicerie, toiles, triage d’œufs, gaz (explosions lors du feu dans la réserve),

  • au bourg, Marcel Cozannet : charcuterie, téléphone public,

  • à la sortie du bourg vers Rospez, Marcel Touminet : débit de boissons, café, épicerie, boucherie, boulangerie, tuerie de volailles ; un débit de boisson existe chez Touminet jusqu’en 197266 .

 

Les entreprises et les artisans :

    Dans la liste des entreprises de teillages des Côtes du Nord au 22 septembre 1953, nous trouvons : « François Beuvant de Caouënnec et Yves Le Parc de Caouënnec »67.
    François Le Beuvant exerçait au Moulin du Rohou en Lanvézéac.

    Yves Le Parc exerçait en septembre 1953 à la place de l’ancien Moulin de Coateloury près de la rivière du Guindy68.

    « La famille Le Boec de Caouënnec était pratiquement la seule équipée en outillage et personnel qualifié pour réparer le matériel de teillage »69 ; il en était de même pour la réparation du matériel de battage.

    La famille Le Gac a exploité un teillage de lin à Coatiloury Braz , dans le bâtiment le plus proche du bourg de Caouënnec, bâtiment transformé en gîte rural au XXIe siècle; la machine était actionnée par un moteur.

    Des carrières de pierres sont exploitées à Caouënnec, par exemple au sud du Castel, entre les routes de Lanvézéac et de Prat, puis vers 1955 à Kercaradec par la famille Unvoas.

    Vers 1954, le four à pain de la boulangerie appartenant à Marcel Touminet est chauffé en y brûlant de l’ajonc ; plus tard ce même four est chauffé au fuel. Ce four est conservé dans la Bibliothèque Municipale de Caouënnec qui occupe l’ancien fournil et le logement du boulanger qui exploitait ce four70.

    Vers 1953, le premier tracteur fait son entrée dans une exploitation agricole à Caouënnec71.

    La première moissonneuse batteuse œuvre à Coatfrec en juillet 1952 ; les spectateurs réalisent « les ouvriers n’auront plus de travail »72. A Caouënnec, la première moissonneuse batteuse est achetée par Yves Le Parc en 1963.

    En 1981, dans la commune de Caouënnec, l’agriculture emploie 164 personnes sur 47 exploitations de 608 ha73.

 

Les artisans (liste non exhaustive)74 :

  • avant 1954, à Monbré, François Milonet : forgeron,

  • vers 1954, à la sortie du bourg vers Lannion, Jean Parfait et Henri Guillou : menuisiers,

  • vers 1954, au Grand Monarque, Yves Menguy : maçon,

  • vers 1960, à Monbré, Boulanger : élevage de poulets et triage d’œufs au bourg,

  • de 1978 à 1984, route de Rospez, Le Bihan : fer forgé, serrurerie « Verandalu »,

  • dès 1983, route de Rospez, Tredan : garage,

  • en 1983, coopérative Trégor avicole,

  • de 1985 à 1987, à Kernévez, André Trémel : menuiserie,

  • en 1986, à Castel-Pic, Radio Pays de Trégor75,

  • en 1987, au bourg, Yves Le Goff : maçonnerie, couverture, zinguerie,

  • en 1989, à Ty Moïc, lancement de la zone artisanale,

  • dès 1989, à Lan Voguer, Jean François Briand : terrassement,

  • de 1989 à 1991, à la sortie du bourg vers Rospez, Touminet : abattoirs de volailles et lapins,

  • en 1981, à Kerhars, Gilbert Briand : travaux agricoles,

  • en 1991, à Kerléo, lancement de la Zone artisanale,

  • en 1991, l’entreprise Gelgor, remplace les anciens établissements Quenech,

  • en 1992, sur la route de Lannion, Hervé Dauphin : élevage de poulets.

 

La transformation du bourg :


    Avant 1954, le bâtiment Ty-Bihan-Maï, situé dans le jardin du presbytère, abritait l’écurie des chevaux du curé, servait de salle de spectacle et de théâtre. Ce bâtiment est devenu la Salle Communale.

    En 1974, le 26 octobre, la décision de transférer le cimetière du bourg près de Kerhars est approuvée par le conseil municipal76.

    En 1978, le calvaire et les 116 tombent du cimetière qui entouraient l’église sont transférés dans le nouveau cimetière près de la route Guingamp Lannion. Le bourg est aménagé en 1980.

    L’enclos du cimetière est détruit pour élargir la route et, du fait des maigres finances de la commune, n’est malheureusement pas reconstruit plus près de l’église ; la grille d’entrée et les échaliers avec leur piliers sont aussi transférés dans le nouveau cimetière où les piliers latéraux sont masqués par des murs perpendiculaires. La mise hors de la place du bourg de ces éléments d’architecture est regrettable et a fait perdre au bourg son cachet.

    En 1989, la mairie est aménagée dans l’ancien presbytère77.

    En 1992, la maison Le Balidec est dite représenter un danger pour la circulation routière ; elle est achetée par le département avec une participation de 50% de la commune pour être démolie78.

    D’autres maisons sont détruites pour aménager la route à quatre voies vers Lannion : la maison d’Yves Menguy au Grand Monarque, les maisons de Roudot et d’Henry Guillou entre Ty Moïc et Le Crec’h.

    Le cadastre est refait vers 1974. Les noms des parcelles en 1974 (fichier Rivoli) sont déformés par rapport aux noms des parcelles dans Cadastre Napoléonien de 183579.

Quelques altérations sont évidentes :

  • article « an » collé au topon comme Anoguel au lieu de An Oguel,

  • Heut au lieu de Hent (route).

    Les erreurs manifestes dans les nouveaux noms de parcelles sont (liste non exhaustive) : Clos an Hollans (altération de Noblans), Coat an Atrou (altération de Otrou), Coat Gaouen (altération de Coat Jaouen), Convenant Ker Moezan (altération de Kermoisan), Courtil ar Ploris (altération de Plous), Crech an Mouldry (altération de Houldry) Crech Caduc (altération de Cadec), Garn an Plar (altération de Garen ar Plac), Goarem Staros (altération de Maros), Goasaures (altération de Goasoures), Gos Spernen Huellan (altération de Goas Pernes Huellan), Guevou Huellan (altération de Guevioec-Huellan), Hernet Hir (altération de Hervet Hir), Issa Crech Sceh (altération de Issue Crech Sech), Issue Caorlan (altération de Coat Lan), Issue Roudevine (altération des Issue Roudou Min), Jardin Maugueresse (altération de Jardin ar Vogueres), Ker Angars (altération de Keranhars), Ker Avouellou (altération de Keravouelou), Kermegazec (altération de Kernangazec), Lann Deut Crech Callec (altération de Lann Den Crech Callec), Lannec ar Goas (altération de Groas), Lannec Foll (altération de Fal), Lannec Jannele Plem (altération de Lannec Jeanette ar Flem), Le Nombre (altération de Monbré), Liors an Hosty (altération de Costy), Liors ar Gormmenant (altération de Commanant), Liors Parc Cozperain (altération de Coperen), Loguel ar Hent Den (altération de Don), Loguel Les Bludin (altération de Loguel Lescluden), Mezo ar Noel (altération de Hoel), Moulin Coat Lury (altération de Loury), Oguel an Dressu (altération de Drezec), Oguel Croas Archant (altération de Oguel Goas Archans), Oguel Dreyanty (altération de Dreg an Ty), Paladvi (altération de Paluden), Parc an Divit (altération de Devet), Parc an Drezec (altération de Dressen), Parc an Mouldry (altération de Houldry), Parc ar Fouin (altération de Foen), Parc Foll (altération de Fall), Parc Glop (altération de Glep), Parc Hourin Bian (altération de Houldry Bian), Parc Pic Hourou (altération de Pichouron), Parc Roudevine (altération de Roudou Min), Pen ar Liort (altération de Penn-Liors), Praden Crech ar Gar (altération de Crech an Iar), Praden Hollans (altération de Noblans), Prat Colvit (altération de Colven), Roch Illis (altération de Roc Illio), Roz Keyullen (altération de Kerfeillen), Nos Pellan (altération de Roz Pellan), Rue Barzic (altération de Rubarzio), Stang Voguerit (altération de Vogueres), Tossen Part ar Floch (altération de Tossen Prat an Floch).

    Ces altérations résultent probablement de la dactylographie de noms manuscrits bretons par des personnels non bretonnants chez les notaires et au cadastre80.

    Des variations affectent aussi les noms de lieux dits à travers les âges par absorption dans le bourg ou déformation : Coat Eloury (altération INSEE de Coatiloury) Kerveleo (altération INSEE de Keravoelou), Kernaugazec (altération INSEE de Kernangazec), Kerbéven (mutation recensement et INSEE de Kervéven), Kervilien (altération recensement et INSEE de Kervizien), Lanério (altération recensement et INSEE de Lan Riou), Coatiloury Braz (donné à tort par IGN au Moulin de Coat Loury), Runangos (altération par IGN de Run an Goff).


    Les décharges pour les ordures se déplacent81 :

  • dans la carrière près du calvaire de Kerjangegan,

  • après 1972, un service de ramassage d’ordures ménagères est en place dans le bourg,

  • Coat Chevret , opérationnelle des 1978, est fermée en automne 1992 au profit du Sitom,

  • Kerstephan en Cavan fermée vers fin 1992 au profit du Sitom.

 

    En 2006, la route de Guingamp à Lannion passe en 4 voies, remodelant les chemins du bourg vers Runoden, Kericoul, Kerjanegan82.

 

Les monuments :


    Nous avons donné l’origine de ces monuments dans les autres documents de l’histoire de Caouënnec, par siècle ou par seigneurie. Ici nous rappelons seulement les monuments qui restent visibles au XXe siècle.

 

Les manoirs ou leurs restes :

    Que disent les historiens :

    En 1911, la propriété de Runaudren doit appartenir encore à Mme La Marquise de Béthune-Sully, née Allain, aujourd’hui Allain de Cavan (titre « honorifique » de son père83), veuve en premières noces de M Villalon, et en secondes noces du comte de Brecqueville84.

    La chapelle de Coateloury est détruite au XXe siècle. Elle renfermait des reliques de saint Saturnin, actuellement conservées dans l’église paroissiale85.

    « Aux abords du village, ruine du château de Coatloury »86. En fait la ferme de Coatloury présente sur un de ses bâtiments 3 fenêtres mansardées curieuses, mais c’est tout sauf qu’une autre montre la date de 1817 ».

    Quels éléments d’architecture sont encore en place vers 1967 :

    Dans cette rubrique, nous utilisons les appellations IGN pour localiser les monuments et à défaut le cadastre napoléonien.

    Seul le manoir de Runoden87 est remarquable car ses murs et ses ouvertures d’avant la Révolution sont conservés. Vers 1965, le manoir de Runoden appartient à la famille Roquefeuil de Troguindy en Tonquédec. Hélas vers 2008 de grandes fenêtres ont été percées au nord et à l’ouest de l’aile nord.

    Cosquer Izellan a conservé, côté nord, la partie supérieure de deux belles fenêtres et une porte cintrée.

    Coatiloury Braz a perdu sa tourelle nord et sa façade lors de sa transformation en maison « moderne » vers 1965.

    Kermarquer présente dans sa façade une porte cintrée et un réemploi de vieilles pierres dans les entourages de 4 fenêtres avec en particulier, côté ouest de cette façade, trois appuis de fenêtre ciselés qui laissent penser qu’une fenêtre a été arasée au second étage pour abaisser le toit et possède une grange sur 2 pierres dressées en guise de piliers pour soutenir la toiture côté cour.

    Kerloscant présente dans sa façade une très belle porte d’entrée et un réemploi de vieilles pierres en particulier dans l’entourage des six fenêtres et conserve aussi un escalier en colimaçon dans « tourelle » visible côté nord.

 

L’église :

    L’église présente un clocher mur, en I avec deux tourelles88 de type Beaumanoir89 90, daté de 176091 , une nef avec bas-côtés de sept travées et un chœur polygonal de 186592. A noter au sommet du porche sud du XVIe siècle, conservé de l’ancienne église, la présence des armories de Coetloury93.

    L’église est dédiée à Notre Dame et son pardon est célébré le 15 aout.

    Nous ne donnerons pas ici une description détaillée de l’intérieur de l’église. Cette description fait l’objet d’un document spécifique.

    Dans le chœur de l’église le maître autel est inséré dans un riche retable94.

    En 1963, une statue de ce retable est volée « Au cours de ces derniers mois, nous avons signalé la disparition soudaine, à certains carrefours, en bordure de chemins, de croix de granit. Tout récemment, c’est à Caouënnec, dans l’église paroissiale, qu’une petite statue de l’autel a été volée. Le fait a été signalé au maire et à la police »95. La statue volée est celle de Saint-Louis roi de France. L’auteur du vol a masqué son forfait en remplaçant cette statue par une autre prélevée plus bas dans le retable, car en bas les statues étaient cachées par des pots de fleurs.

    En 1978, restauration du maitre-autel par les Beaux - Arts, pour un devis de 48030 francs. Ce retable a été classé par le conseil supérieur des monuments historiques le 1er mai 191196 97.

    Dans le transept sud de l’église, l’autel de la Vierge a été sculpté par Le Mérer98.

    Dans l’église les fonts baptismaux sont classés monuments historiques depuis le 29 mars 198399.

    En 2000, une reproduction du suisse sous forme de mannequin est installée dans le bas-côté nord de la nef100.

    La flèche du clocher est reconstruite en 2001. A cette occasion le rôle des sonneurs de cloches est remémoré101.

    La croix en pierre devant la sacristie et devant la mairie est dite de 1680. Cette croix était sur le sommet du mur du presbytère avant la transformation du presbytère en mairie102 .

 

Les calvaires103:

  • le calvaire du cimetière, daté de 1863, il était jusqu’en 1978 dans l’enclos du cimetière au sud de l’église;

  • le calvaire de Kerangars, entre la ferme de Kerangars et le nouveau cimetière, est daté de 1868 ; la croix à son sommet, ajoutée vers 1995, est d’une autre provenance ;

  • le calvaire de Kerjanegan, entre le nouveau cimetière et Le Golven, possède deux dates sur son socle, l’une de 1722 sur une face, l’autre de 19xx sur une autre face, seul le socle est ancien ;

  • le calvaire de Roudouvin n’a conservé que son socle. Il s’agit probablement du socle que Jean-Pierre Pinot a tenté d’identifier le 7 septembre 1959 « J’ai relevé hier une inscription « MhSGAI » en lettres anciennes sur un socle de croix en Caouënnec »104.


    Dès 1998, sont organisées des sorties de découverte du patrimoine par la Communauté des communes du Trégor, le Pays de Trégor et les communes concernées, dont les richesses de Notre-Dame (église de Caouënnec)105.


    Le lavoir de Kernangazec est restauré en juin 2000106.

    Le lavoir « Stang ar Bourg » et la fontaine de Goasarhant sont enfouis dans la terre.

 

Les habitants animent la commune :

    En 1907, le 14 juillet, Caouënnec célèbre la fête nationale : A 1h réunion du cortège à la mairie. Distribution du legs Yves Le Guen aux pauvres de la commune107, jeux de boules ; à 3h ouverture des jeux et amusements. Un tour pendable, escamotage de la chemise à Jean-Pierre ; Courses à pieds pour hommes, pour femmes, pour enfants ; Danse et chants des matrones ; Jeux de force : perche, civière, crapaud ; Butunadec ; Courses en sac ; jeu de la poêle ; Marches triomphales des matrones ; Second tour pendable, escamotage de la chemise à Jeannette ; à 9h30, illumination de la mairie et de l’école, feu d’artifice, retraite aux flambeaux, danses publiques108.

    Le pardon de Caouënnec, fête de la commune, se célèbre le 15 aout avec « Had Pardon », suite de la fête, le 22 aout ; exemple en 1837 : « voici le programme des jeux qui auront lieu à Caouënnec à l’occasion du Had Pardon : à 14 heures : Grand concours de saut (300 fr de prix), Courses à pieds pour adultes (100 m, 400m, 1500 m) ; pour garçonnets et pour fillettes (300 fr de prix). Jeux divers. A 18 heures Epreuve de marche sur circuit (120 fr de prix). Grand bal en matinée et soirée »109. Ces fêtes patronales se poursuivent au moins jusqu’en 1956110.

    Vers 1950, le « Had Pardon » se célèbre le dimanche après le pardon ; par exemple si le pardon tombe un samedi 15 aout, le « Had Pardon » se célèbre le 16 ou le 23 aout111.

    Le Comité des fêtes organise des courses cyclistes, les jeux du pardon, le feu d’artifice,…

    Vers 1954, Pierre Prat, coureur, qui avait fini 2ème au Cross des Nations, vient gratuitement animer les courses du Had Pardon à Caouennëc112.

    Syndicat de battage : un syndicat de battage existait encore vers 1956 et sa batteuse était logée dans un hangar entre Kerléo et le bourg de Caouënnec.

    Dès 1982, l’amicale laïque soutient l’école113 .

    En 1983, le Club Ty bian Maï pour les anciens est créé par Célina L’Hélias.

    En 1988, le comité des fêtes enregistre 1200 spectateurs à sa fête des cascadeurs114.

    Vers 1988, l’association Plijadur est créée.

    Après la création de l’équipe de foot-ball en 1982, Dès 1986, existence de l’Union Sportive de Caouënnec-Lanvézéac (USC) 115

    En 1986, Comice Cantonal à Caouënnec 80 bêtes présentées (bovins mais une seule jument)116.

 

Les faits divers :

    En 1924, audience du 22 septembre 1924 au tribunal correctionnel de Lannion, la dame Glaziou, née Anne-Marie Hervé, ménagère à Caouënnec, fait opposition à un précédent jugement qui l’avait condamnée à 16 fr d’amende pour coups réciproques. L’appelante ne se présente pas à l’audience et voit confirmer par défaut la sentence précédemment rendue117.

    En 1941, pour éviter aux consommateurs (de boisson) les tentations, il est interdit d’exposer les boissons dite apéritif dont la vente est interdite. C’est pour ce motif que procès verbal a été dressé par la gendarmerie de Lannion à Mme Ménez Henri, née Le Fichoux Louise, âgée de 45 ans, commerçante au bourg de Caouënnec, qui avait laissé bien en vue sur ses étagères de l’Amer Picon, de la Suze et du Noilly Prat. Un second procès verbal lui a été dressé pour défaut d’étiquetage »118.

    Une autre année, le cahier de dettes des clients de ce commerce est volé119.

    En octobre 1963, une vache de Caouënnec, tombée dans un puits (à Rullan), est retirée vivante après quatre heures d’effort ; ce fait divers inspire les chansonniers120 .

    En 1974, le 19 octobre, explosion d’une camionnette de l’entreprise Campion contenant 2000 mètres de cordeau détonnant de dynamite dans la cour de l’ancienne ferme Le Parc au bourg121.

    En 1978, un gazoduc, enterré à 50 cm de profondeur, traverse la commune de Caouënnec122.

    En 1989, Caouënnec célèbre le centenaire de son église123.

 

Conclusion :


    Au cours de ce siècle la commune de Caouënnec, dans le sillage de l’industrialisation de Lannion, se développe. En effet, la commune de Caouënnec, proche de Lannion, offre des terrains à bâtir moins chers que du côté de Lannion et Perros-Guirec.

    Avec les faits marquants de ce XXe siècle se termine ma contribution à l’histoire de Caouënnec, commune que j’ai quittée en 1972 pour habiter à Lannion.

 

Notes :

1 Voir Le dossier «Commune de Caouënnec-Lanvezeac, Rénovation du mobilier de l’église de Lanvézéac, demande de dons avec la Fondation du Patrimoine» fait en 2011. Ce dossier contient « Quelques éléments d’histoire de Lanvézéac » et « la Description détaillée de l’église de Lanvézéac ».

2 Lukian Raoul « Geriadur ar Skrivagnerien ha Yezhourien », 1992, p188 et 189

3 Ernest Le Barzic « Buhez ha faltazi » Brud Nevez, niverenn 9, 1977, Levrenn1

4 Ernest Le Barzic « Buhez ha faltazi » Brud Nevez, niverenn 9, 1977, Levrenn1, Tonton Job

5 Ernest Le Barzic « Buhez ha faltazi » Brud Nevez, niverenn 9, 1977, Levrenn1, Envorennou

6 Ernest Le Barzic « Buhe ha Fatalzi » 1978, O Vemori

7 Régis de Saint-Jouan « Dictionnaire des communes - Département des Côtes d’Armor », 1990, p143

8 « Un siècle en Trégor 1900-2000 », page 1975

9 Ernest Le Barzic « Buhez ha faltazi » Brud Nevez, niverenn 9, 1977, Levrenn1, Ma henta kamaradez

10 Y.Briand « Notes sur Caouënnec », collection Jean-Jacques Lartigue

11 « Un siècle en Trégor 1900-2000 », page 1935, source « Le Lannionnais »

12 Archives du Diocèse de Saint-Brieuc et Tréguier_Registre de paroisse de Caouënnec , envoi d’Yves-Marie Erard archiviste, cahier de paroisse

13 Y.Briand « Notes sur Caouënnec », collection Jean-Jacques Lartigue, source La Semaine Religieuse du diocèse de Saint-Brieuc, 21 novembre 1902, p751

14 Y.Briand « Notes sur Caouënnec », collection Jean-Jacques Lartigue, source La Semaine Religieuse du diocèse de Saint-Brieuc, 21 novembre 1902, p751

15 Y.Briand « Notes sur Caouënnec », collection Jean-Jacques Lartigue, source La Semaine Religieuse du diocèse de Saint-Brieuc, 3 juillet 1908, p429

16 Ernest Le Barzic « Buhez ha faltazi » Brud Nevez, niverenn 9, 1977, Levrenn1, Tonton Job

17 Ernest Le Barzic « Buhez ha faltazi » Brud Nevez, niverenn 9, 1977, Levrenn1, Tonton Job

18 Ernest Le Barzic « Buhe ha Fatalzi » 1978, O Vemori

19 Témoignage de Mme Jean-Pierre Pinot de Lannion, recueilli par l’auteur

20 Bulletin paroissial Koulmig ar Guindy , 5ème année

21 « Koulmig ar Guindy » 5ème année, 1952, n°13, 6 juillet

22 Y.Briand « Notes sur Caouënnec », collection Jean-Jacques Lartigue, source Echo de Lannion du 31 janvier 1959

23 Y.Briand « Notes sur Caouënnec », collection Jean-Jacques Lartigue, source Echo de Lannion du 31 janvier 1959

24 Lukian Raoul « Geriadur ar Skrivagnerien ha Yezhourien », 1992, p208 à 210

25 Lukian Raoul « Geriadur ar Skrivagnerien ha Yezhourien », 1992, p93

26 Bulletin paroissial « Koulmig ar Gindi » du 16 décembre 1984 en français. Source Archives paroissiales de Buhulien 

27 Y.Briand « Notes sur Caouënnec », collection Jean-Jacques Lartigue

28 Collection de l’auteur

29 Archives du Diocèse de Saint-Brieuc et Tréguier_Registre de paroisse de Caouënnec , envoi d’Yves-Marie Erard archiviste

30 Témoignage d’Alain Touminet, maire de Caouënnec-Lanvézéac et Archives du Diocèse de Saint-Brieuc et Tréguier_Registre de paroisse de Caouënnec ,

31 Témoignage d’Alain Touminet, maire de Caouënnec-Lanvézéac

32 Archives du Diocèse de Saint-Brieuc et Tréguier_La Semaine Religieuse du diocèse de Saint-Brieuc et Tréguier, 1950, page 67, donne ces détails pour une autre paroisse.

33 Témoignage d’Alain Touminet, maire de Caouënnec-Lanvézéac

34 « Koulmig ar Guindy » , n°17 5ème année, dimanche 10 aout

35 Roparz Hemon « Nouveau dictionnaire Breton Français » 1970, réédition 1978

36 Témoignage d’Alain Touminet, maire de Caouënnec-Lanvézéac et de Mme Marie-Paule Allain

37Y.Briand « Notes sur Caouënnec », collection Jean-Jacques Lartigue : Le Trégor, Jano Tadié : la mémoire du Trégor » 30 septembre 1989.

38 Archives municipales de Caouënnec, recensement

39 Y.Briand « Notes sur Caouënnec », collection Jean-Jacques Lartigue

40 Ernest Le Barzic « Buhez ha faltazi » Brud Nevez, niverenn 9, 1977, Levrenn1, Envorennou

41 Archives municipales de Caouënnec, recensement

42 Bibliothèque du Collège Saint-Joseph de Lannion

43 Témoignage de Mme Marie-Paule Allain

44 Témoignage d’Alain Touminet, maire de Caouënnec-Lanvézéac

45 Témoignage de Mme Marie-Paule Allain

46 Témoignage d’Alain Touminet, maire de Caouënnec-Lanvézéac

47 Archives municipales de Caouënnec, recensement 1954 et début de scolarité de l’auteur de ce texte

48 Archives municipales de Caouënnec, recensement

49 Archives municipales de Caouënnec, recensement

50 Témoignage de Mme Marie-Paule Allain

51 Y.Briand « Notes sur Caouënnec », collection Jean-Jacques Lartigue

52 Y.Briand « Notes sur Caouënnec », collection Jean-Jacques Lartigue

53 Archives municipales de Caouënnec, recensements

54 AD22 Recensement de 1901

55 AD22 Recensement de 1911

56 « Un siècle en Trégor 1900-2000 », page 1937, source « Journal de Lannion »

57 « Un siècle en Trégor 1900-2000 », page 1940, source « Journal de Lannion »

58 INSEE

59 Copie reçue de Gabriel Le Mer, président du Souvenir Français à Lannion

60 Ch.Le Goffic « Contes de l’Armor et de l’Argoat », 1928, p175 à 215

61 G.Lomenec’h « Cloches et Carillons de Bretagne », 2000, p189

62 L’hôpital Complémentaire n°75 était au monastère Sainte-Anne à Lannion

63 Le site SGA Mémoire des Hommes donne 22 décembre 1929, manifestement erroné car serait décédé quartier maître à l’âge de 13 ans

64 Régis de Saint-Jouan « Dictionnaire des communes - Département des Côtes d’Armor », 1990, p144

65 Témoignage d’Alain Touminet, maire de Caouënnec-Lanvézéac

66 Témoignage d’Alain Touminet, maire de Caouënnec-Lanvézéac

67 Louis et Claire Geffroy «  Le lin du Trégor » 1986, pages 24

68 JY .Andrieux et D.Giraudon « Teilleurs de lin du Trégor » Skol Vreizh ,n°18, p58

69 Louis et Claude Geffroy «  Le lin du Trégor » 1986, pages 30

70 L’ouvrier boulanger de l’époque était le père de l’auteur de ce texte.

71 Témoignage d’Alain Touminet, maire de Caouënnec-Lanvézéac

72 « Koulmig ar Guindy », 5ème année, 27 juillet et 3 aout 1952

73 Y.Briand « Notes sur Caouënnec », collection Jean-Jacques Lartigue

74 Y.Briand « Notes sur Caouënnec », collection Jean-Jacques Lartigue

75 Y.Briand « Notes sur Caouënnec », collection Jean-Jacques Lartigue

76 Y.Briand « Notes sur Caouënnec », collection Jean-Jacques Lartigue

77 Y.Briand « Notes sur Caouënnec », collection Jean-Jacques Lartigue

78 Y.Briand « Notes sur Caouënnec », collection Jean-Jacques Lartigue

79 Dom Godu, OSB « Fiches du cadastre de Caouënnec d’après le registre Etats de Sections arrêté à Saint-Brieuc le 20 juin 1828 et conservé à la direction du service du cadastre à Saint-Brieuc », 1967 au CRBC à Brest

80 Il serait intéressant de comparer les noms des parcelles du Cadastre Napoléonien aux noms de parcelles dans les rentiers et terriers des seigneuries de l’Ancien Régime.

81 Y.Briand « Notes sur Caouënnec », collection Jean-Jacques Lartigue

82 Le Trégor du 13 au 20 avril 2006, n°1163

83 Voir « Caouënnec au XIXe siècle »

84 Y.Briand « Notes sur Caouënnec », collection Jean-Jacques Lartigue, source Le Fureteur Breton, n°34, sixième année, avril-mai 1911, p160 par An Teskaouer

85 R.Couffon « Répertoire des églises et chapelles du diocèse de Saint-Brieuc et Tréguier » SocECdN t70, 1938, p72

86 Y.Briand « Notes sur Caouënnec », collection Jean-Jacques Lartigue, source « Hachette sur les Côtes du Nord, 1924 »

87 Régis de Saint-Jouan « Dictionnaire des communes – Départements des Côtes d’Armor », 1990, p144, le dit « en cours de restauration », ce qui est faux à cette date

88 M.Saurel « Clochers du Trégor (antérieurs au XIXe siècle) », SocECdN, t110, 1981, p63 et 65

89 Y.P.Castel « Saint-Melaine et les Beaumanoir », 1989

90 G.Ollivier « L’atelier Beaumanoir » SocECdN, t114, 1985 p45 et 46

91 Régis de Saint-Jouan « Dictionnaire des communes – Départements des Côtes d’Armor », 1990, p144

92 R.Couffon « Répertoire des Eglises et Chapelles du diocèse de St-Brieuc et Tréguier », SocECdN, t70, 1938, p71 et t72, 1940, p106

93 Identifiées par Daniel Giraudon en 2006

94 R.Plessix « Les retables des Côtes du Nord », SocECdN, t109, 1980, p51

95 Y.Briand « Notes sur Caouënnec », collection Jean-Jacques Lartigue, source Echo de Lannion du 3 aout 1963

96 Y.Briand « Notes sur Caouënnec », collection Jean-Jacques Lartigue « Conseil municipal du 21 janvier 1978 »

97 PM22000079

98 Archives du diocèse de Saint-Brieuc et de Tréguier, cahier de paroisse, communication d’Yves-Marie Erard.

99 PM22001442

100 Ouest-France du 4 juillet 2000

101 Le Trégor du 25 au 31 octobre 2001, n°930

102 Régis de Saint-Jouan « Dictionnaire des communes – Départements des Côtes d’Armor », 1990, p144

103 Les croix des calvaires sont orientées dans toutes les directions, alors que le Christ devrait regarder vers l’ouest

104 Y.Briand « Notes sur Caouënnec », collection Jean-Jacques Lartigue : lettre de J..P.Pinot

105 Le Télégramme du samedi 15 aout 1998

106 Ouest-France du 30 juin 2000

107 Voir « Caouënnec au XIXe siècle », année 1898

108 « Un siècle en Trégor 1900-2000 », page 1907, source Le Lannionnais

109 Y.Briand « Notes sur Caouënnec », collection Jean-Jacques Lartigue, source Le Lannionnais 22 aout 1837

110 Y.Briand « Notes sur Caouënnec », collection Jean-Jacques Lartigue, source Lannion Républicain 11 aout 1956

111 Témoignage d’Alain Touminet, maire de Caouënnec-Lanvézéac

112 Témoignage d’Alain Touminet, maire de Caouënnec-Lanvézéac

113 Y.Briand « Notes sur Caouënnec », collection Jean-Jacques Lartigue

114 Y.Briand « Notes sur Caouënnec », collection Jean-Jacques Lartigue

115 Y.Briand « Notes sur Caouënnec », collection Jean-Jacques Lartigue

116 Y.Briand « Notes sur Caouënnec », collection Jean-Jacques Lartigue

117 « Un siècle en Trégor 1900-2000 », page 1924, source « Le Journal de Lannion »

118 « Un siècle en Trégor 1900-2000 », page 1941, source « Journal de Lannion »

119 Témoignage d’Alain Touminet, maire de Caouënnec-Lanvézéac

120 « Un siècle en Trégor 1900-2000 », page 1963, source « L’Echo de Lannion »

121 Y.Briand « Notes sur Caouënnec », collection Jean-Jacques Lartigue ; jour communiqué par Marie-Thérèse Marjou

122 Y.Briand « Notes sur Caouënnec », collection Jean-Jacques Lartigue « Conseil municipal du 21 janvier 1978 »

123 Le Trégor du 16 septembre 1989

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Appareil photo Brownie Target SIX-20

Brownie Target Six 20

Photo 1 : Appareil photo Brownie Target SIX-20. Cliché de Yves Marjou.

Voici  l'appareil photo Brownie Target SIX-20 utilisé par Yves Marjou vers 1956;
à noter deux viseurs, l'un pour les formats "portraits", l'autre pour les "paysages";
 l'optique est placée à l'avant et inamovible pour l'utilisateur,
 l'arrière s'ouvre pour sortir le support destiné à accueillir la bobine film qui est déroulé après chaque prise de vue par un bouton visible sur la gauche de la photo.

 

 

La classe en 1940

            

classe1940 Yves UNVOAS Yves HUET Louis KERAMBRUN Yves LE BRIS Maxime ANGLAIS Julien CABOCO Louis CABOCO Yves TREMEL Marie MARTIN Mathurin DANIEL Louise TOUDIC Yves COSSIC Jean RANNOU François Louis GRUIEC Jean TREMEL Yves LE MENEZ BREUIL Jeanne KERAMBRUN Anne ANGLAIS Suzanne BONNIEC Simonne MARCHET Simonne HENRY Marie KERAMBRUN

 

 

 

 

 

 

Pointer le visage d'une personne à l'aide de la souris, vous aurez son nom

  Photo 1 :  Cliché de Alain Touminet

Voici  une photo d'une classe de l'école de Caouënnec, en 1940.

Rangée debout (à l'arrière) de gauche à droite :
Yves Unvoas, Yves Huet, Louis Kerambrun, Yves Le Bris, MaximeAnglais, Julien Caboco, Louis Caboco, Yves Trémel
Rangée du milieu de gauche à droite :
Marie Martin, Mathurin Daniel, Louise Toudic, Yves Cossic, Jean Rannou, François-Louis Gruiec, Jean Trémel, Yves Le Ménez
Rangée assis (à l'avant), de gauche à droite :
x Breuil, Jeanne Kerambrun, Anne Anglais, Suzanne Bonniec, Simonne Marchet, Simone Henry, Marie Kerambrun

 

La classe en 1947

ecole caouennec 1947

Photo 2 :  Cliché de Alain Touminet

Voici  une photo d'une classe de l'école de Caouënnec, en 1947.
Rangée debout (à l'arrière) de gauche à droite :
Monique Droniou, Anne Bozec, Christiane Bray, Marie Capitaine, Yvette Meudic, Marceline Milonnet, Emilienne Pichon, Denise Bray, Léonie Ligné, Roger Touminet, Marcel Cossic, Jean Davaï, Amédé Fégar, François Bonniec, Yves Daniel, Jean Le Coz, Yves Cossic
Rangée du milieu de gauche à droite :
Madame Lucas (institutrice), Jeanne Sadou, Bernadette Feger, Yvette Cossic, Odette Gruiec, Marie Paule Davaï, Jeannette Le Brun, Jeannine Gourhan, Denise Capitaine, Georgette Bonniec, Andre Querrien, Albert Bozec, Yves Le Goff, Jean Boec, Jean Sevenou, Marcel Caboco, Jean Person, Monsieur Lucas (instituteur)
Rangée assis (à l'avant), de gauche à droite :
Eliane Capitaine, Armelle Ligné, Adrienne Anglais, Jeannine Lucas, Marie Anne Ligné, Jeannine Pichon, Marie Le Dû, Anne Taillard, Gabrielle Ligné, Guy Cozanet, Guy Beuvant, Alain Touminet, Louis Le Saint, Arsène Fégar, Yves Daniel, Paul Bonniec, Yves Fégar


 

La classe en 1951-1952

 Ecole Caouennec 1951 1952

Photo 3 :  Cliché de Yves Riou.

Voici  une photo d'une classe de l'école de Caouënnec, vers 1951-1952. 
Rangée debout (à l'arrière) de gauche à droite :
Yves Huon, Claude Bray, Jeanine Bozec, Annie Boec, Eliane Bozec, Eugène Person, Georges Daniel, François Querrec, Bernard Guyastrennec.
Rangée assis (à l'avant), de gauche à droite :
Eliane Le Saint, x Millonet, Marie France Le Parc, Paulette Guihery, Yvonne Droniou, Yves François Pichon, Yves Riou, Jean-Pierre Gauthier?

 

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Castel-Pic

Castel Pic

Photo 1 : Maisons Boec et Goaziou. Cliché de Yves Marjou.

  "Castel-Pic, de gauche à droite: ancienne maison de Jean-Marie Fer remplacée vers 1950 par la maison Boec et son atelier de mécanique agricole puis Radio Pays du Trégor, plus à droite la maison construite par les Troadec parents de Ernest Le Barzic, maison passée plus tard à Le Goaziou; 
  Les personnes sont: Blanche Unvoas, Eugène Prigent, Marie Le Gros, François Le Caer et sa femme, Julie Rannou".